Japon : une faille sismique active sous un réacteur nucléaireAprès des mois de débats, c'est ce qu'a confirmé l'Autorité de régulation nucléaire. La révélation concerne la centrale de Tsuruga sur la côte ouest japonaise.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'intégrité du deuxième réacteur de la centrale nucléaire de Tsuruga serait gravement mis en danger en cas de séisme.SISMIQUE. Un des réacteurs d'une centrale atomique actuellement stoppée au
Japon est situé sur une faille sismique active. Après des mois de débats avec des spécialistes, c'est ce qu'a confirmé mercredi 15 mai 2013 l
'Autorité de régulation nucléaire (NRA), selon les médias nippons. La
NRA devrait donc décider la semaine prochaine que, dans ces conditions, le deuxième réacteur du complexe de
Tsuruga (
préfecture de Fukui, ouest) ne pourra être relancé et sera démantelé.
Les quatre experts mandatés par l'autorité ont procédé à des examens sous le site. Et leurs études indiquent que les derniers mouvements de la faille identifiée sont suffisamment proches pour considérer qu'elle est encore active.
Difficile de garantir la sécurité du siteÀ la suite de réunions avec lesdits experts, le président de l'organisme de régulation,
Shunichi Tanaka, avait déjà laissé entendre en décembre que l'autorité aurait de facto du mal à
garantir la sécurité du site et donc à donner l'autorisation de
redémarrer le réacteur concerné.
En janvier pourtant, l'autorité avait ajourné ses conclusions dans le
but de prolonger les débats sur ce point litigieux, la compagnie
réfutant l'hypothèse d'une faille active.
Mais si comme semble l'indiquer un rapport final dont ont eu vent les
médias, l'Autorité nucléaire conclut mercredi qu'il s'agit d'une faille
active et interdit définitivement sa remise en exploitation, la
compagnie
Japan Atomic Power sera forcée d'étudier son démantèlement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]PRINCIPE DE PRÉCAUTION. À ce jour, en raison du durcissement des dispositions faisant suite à l'accident de
Fukushima (mars 2011), seulement deux réacteurs sur un parc de 50 sont en service
au
Japon. Les autres étant maintenus à l'arrêt par mesure de précaution et dans l'attente des nouvelles normes de sûreté en phase finale d'élaboration. Celles-ci devraient entrer en application en juillet prochain. En attendant, aucun réacteur ne peut redémarrer sans le feu vert de la nouvelle autorité nucléaire créée en septembre 2012.
Des experts sont aussi consultés sur d'autres soupçons de failles
actives ailleurs, dont une sous le complexe d'Ohi (ou Oi) où deux des
quatre tranches (3 et 4) sont actuellement actives, ayant obtenu en juin dernier l'aval de l'État pour être relancées pour 13 mois.
Alors qu'une centaine de milliers de personnes ont dû fuir leur domicile après l'accident de Fukushima, la majorité de la population nippone souhaite que s'applique davantage le principe de précaution vis-à-vis des installations nucléaires toutes situées en bord de mer et en zone sismique.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]