La réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne) : une reconversion réussie Ces anciennes gravières situées le long de la Marne constituent une bonne idée de sortie ornithologique non loin de Paris.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Vue de la réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne).Les gravières et les sablières ont souvent remplacé les habitats originaux (prairies inondables, marais, ripisylves) dans les vallées de l'Oise, de la Seine et de la Marne. Mais il est parfois possible de réhabiliter ces zones et de favoriser le retour de certaines espèces animales et végétales. C'est le cas de
l'Espace naturel Régional du Grand-Voyeux en Seine-et-Marne, un espace de 242 hectares s'étendant dans un méandre de la Marne, sur la commune de
Congis-sur-Thérouanne. 160 hectares ont récemment été classés en
réserve naturelle régionale.L'exploitation du sable et des graviers y a débuté dès 1973, mais l'abandon progressif de cette activité a permis un retour de la nature. En 1995, lors d'une enquête publique relative à l'extension des carrières, un habitant de
Congis-sur-Thérouanne a déposé un projet d'aménagement et de réhabilitation pour y préserver la flore et la faune, avec une attention particulière pour les
oiseaux.
Et presque vingt ans plus tard, le résultat est remarquable, avec notamment les nidifications du
Busard des roseaux, du
Blongios nain et de la
Gorgebleue à miroir. Le site est suivi par l'association AVEN du Grand-Voyeux qui y organise des visites guidées, et est géré par l’Agence des Espaces Verts d’Île-de-France. Le 26 juin 2013, la mairie de Congis-sur-Thérouanne et cette agence ont d'ailleurs présenté un projet de maison de la
réserve et de chemin de découverte en accès libre.
Nous remercions Marion Eriksson (AVEN du Grand-Voyeux), Gérard Brunot, Romain Huchin et Claude Quéré pour leurs informations et/ou leurs clichés.Historique[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Situation de la réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne).Ancienne terre agricole (l'une des parcelles s'appelle "Les Pâtis", ce qui témoigne de l'existence ancienne de prés et de pâtures),
le Grand-Voyeux a été transformé en carrière dès 1973 : le sous-sol, composé d'alluvions, contient en effet une grande quantité de sable et de graviers. Progressivement, les secteurs exploités par les carriers ont été abandonnés, et la nature a recolonisé l'espace ainsi libéré. L’extraction des matériaux a créé des plans d’eau, accentuant ainsi la vocation de zone humide de ce secteur de la vallée de la Marne.
En 1995, lors d'une enquête publique relative à l'extension des carrières, un habitant de Congis-sur-Thérouanne (Seine-et-Marne) a déposé un projet d'aménagement et de réhabilitation de cette zone humide de 242 hectares pour y préserver la flore, notamment les roselières, et la faune (oiseaux, mammifères, batraciens, insectes) avec une attention particulière pour les oiseaux migrateurs et sédentaires.
Un partenariat entre associations, collectivités locales et institutions scientifiques
Accepté par le commissaire enquêteur, ce projet l'a ensuite été par la municipalité de Congis-sur-Thérouanne et, rapidement, il a été soutenu par le conseil régional d'Île-de-France, le conseil général de Seine-et-Marne et la communauté de communes des Pays de l'Ourcq. De leur côté, les sociétés de granulats alors actives sur le site, Capoulade et Morillon-Corvol, ont aussi accepté ce projet.
L'Association pour la Valorisation des Espaces Nature (AVEN) du Grand-Voyeux a été créée en 1996 dans le but de faire connaître la potentialité de ces milieux et leur richesse avifaunistique. En 1999, l'Agence des espaces verts de la région Île-de-France est devenue le maître d'ouvrage du projet et a dirigé les opérations d'acquisitions foncières et d'aménagement du site.
Toutes ces structures sont devenues les partenaires du projet et ont participé aux différents financements avec l'Agence de l'Eau Seine-Normandie.
D'autres partenaires, comme la DIREN, le Muséum d'histoire naturelle ou le Centre Ornithologique de la région Ile-de-France (CORIF) ont contribué à la réussite du projet par l'apport de leurs connaissances scientifiques.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'étang Bougrandeuse, l'un des plans d'eau de la réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne).Des aménagements passés et futursL'aménagement du site est réalisé sous la maîtrise d'ouvrage de l'Agence des Espaces Verts de la Région d'Ile-de-France. Le carrier qui exploitait le site a effectué de gros travaux de terrassement (plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de terre déplacés), visant notamment à créer des pentes douces et à augmenter le linéaire des berges des plans d'eau.
Deux études ont été commandées au bureau d'études Ecosphère.De nombreux projets d'amélioration des habitats ont déjà été menés ou sont en cours, comme un amorçage de la végétation pour favoriser la constitution de prairies plus ou moins humides, la mise en place d'une gestion des milieux (par exemple un rajeunissement par fauche et par creusement des roselières pour éviter son envahissement par les saules) et d'équipements de gestion de l'eau...
Un partenariat a été signé avec un agriculteur pour la mise en place d'un pâturage extensif avec des moutons de race solognote.
Deux observatoires ont été construits (une dizaine serait prévue à terme), et une signalétique et un sentier de découverte sont en cours de réalisation.
Les actions de l'AVEN du Grand-VoyeuxL’AVEN du Grand-Voyeux (Grandvoyeux.fr) mène des missions d’animation et de suivi scientifique dans la réserve naturelle régionale. Ses animateurs salariés assurent l’encadrement des sorties publiques proposées par l
’Agence des Espaces Verts et des sorties organisées sur demande pour les scolaires (avec ateliers pédagogiques) ou les groupes constitués. Elle propose également des sorties (une douzaine dans l’année) encadrées par ses administrateurs à l’intention exclusive des adhérents, et participe activement aux événements locaux ou nationaux : comptage Wetland en janvier, journées mondiales des zones humides recensements "RAMSAR" en février, Fête de la Nature en mai, "Balades de Congis" en juin, Journées du Patrimoine en septembre...
Des étangs alimentés par les eaux souterrainesLe sous-sol du Grand-Voyeux est constitué d'alluvions, c'est-à-dire essentiellement de sable et de graviers. Ces matériaux sont perméables et permettent la circulation de l'eau de la nappe souterraine de la Marne (nappe alluviale). Il existe aussi une nappe perchée (plateau du multien) qui alimente les plans d'eau les plus éloignés de la rivière. Ces alimentations en eaux souterraines sont capitales pour l'intérêt des milieux humides reconstitués.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Vue de la réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne)
La végétationLa flore actuellement présente dans le domaine du
Grand-Voyeux s'est installée spontanément sur des sols bouleversés par les travaux des carriers. Des espèces peu communes ont été notées comme le
Scirpe épingle (Eleocharis acicularis) et
l'Hottonie des marais (Hottonia palustris).
Une mosaïque de milieux s'est mise en place :
- Les anciens bassins de décantation abandonnés depuis plusieurs années, offrent un sol meuble, constitué de particules très fines d'argile ou de limon. Les grands hélophytes, comme le roseau (Phragmites australis), forment des peuplements denses (roselières). Année après année, les tiges et feuilles mortes des roseaux s'accumulent et tendent à assécher la roselière: les saules s'installent alors, préfigurant une évolution vers des milieux forestiers.
- Les sols abandonnés plus récemment, sur des surfaces plates, proches de la surface de l'eau et noyés une partie de l'année (les grèves) présentent une végétation dite pionnière assez originale : les plantes du genre Bidens, dont les fleurs ressemblent à celles des marguerites, mais sans les (faux) "pétales" blancs, sont caractéristiques de ces formations végétales. On trouve également des plantes originales comme l'Éléocharis aiguille (Eleocharis acicularis), une espèce rare qui forme une sorte de gazon très fin, et le Souchet brun (Cyperus fuscus) cousin des papyrus. En l'absence d'intervention humaine, cette végétation pionnière sera progressivement remplacée par les roseaux et les saules.
- Sous la surface de l'eau, une végétation spécifique s'est installée : ce sont les herbiers aquatiques où vivent de très nombreux petits animaux (des insectes comme les larves de libellules et autres dytiques, des escargots d'eau comme les Limnées, des larves d'amphibiens comme les têtards...). On y trouve des plantes comme la Myriophylle en épis (Myriophyllum spicatum), la Renoncule aquatique (Ranunculus aquatilis) et l'Utriculaire (Utricularia vulgaris), qui s'est beaucoup développée au cours de ces dernières années et dont la particularité est d'être carnivore (elle se nourrit de très petits organismes comme les daphnies).
- Les sols plus élevés, jamais noyés ou seulement très ponctuellement en hiver, sont d'abord colonisés par une végétation discontinue, avant d'évoluer vers des milieux comme des prairies ou des friches. En l'absence d'intervention humaine, ces prairies ou friches évolueront à leur tour vers la forêt de feuillus.
- Les boisements au nord du site et le long de la Marne sont assez diversifiés : chênaie-charmaie, saules et aulnes lorsque les sols sont plus humides, fruticées à aubépines et prunelliers, peupleraie artificielle.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Carte de la réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne) : en rouge, le sentier ouvert au public longeant la zone protégée.AccèsDepuis Paris, il faut prendre l'autoroute A4 au niveau de la porte de Bercy en direction de Metz/Nancy. Sortir à Meaux (ou prendre la RN3 à Pantin en direction de cette ville).
À Meaux, prendre la direction de Soissons par la D 405. À Varreddes, suivre la direction de Congis-sur-Thérouanne. Dans ce village, se diriger vers les Isles-les-Meldeuses. A la sortie de Congis (300 mètres plus loin), prendre à droite un chemin en gravillons.
L'entrée de l'Espace Naturel Régional est fermée par une grille, mais un chemin public (tracé rouge sur notre carte) longe la réserve par le nord et offre de bons points de vue sur les plans d'eau et les roselières. Un observatoire est en outre libre d'accès.
Un second observatoire, beaucoup plus vaste, est aménagé au sein de la partie à accès limité. S’y ajouteront prochainement (2014-2015) deux aménagements prévus dans le cadre du projet de l’Agence des Espaces Verts : un sentier de découverte et une Maison de la Réserve
Une avifaune richeLa réserve naturelle du Grand-Voyeux est composée d'une mosaïque d'habitats : étangs, mares, vasières, roselières, saulaies, boulaies, zones boisées et pâtures. D'autre part, la vallée de la Marne représente une voie de migration suivie par les oiseaux venus de l'est et du nord de l'Europe ou, au printemps, d'Afrique. Ces deux facteurs expliquent l'extraordinaire diversité de l'avifaune observée sur le site (plus de 201 espèces déjà notées, dont près d'un tiers sont nicheuses).
Les oiseaux nicheursLes roselières sont l'un des milieux les plus précieux du domaine, et des oiseaux rares ou peu communs en Île-de-France s'y reproduisent, comme
le Blongios nain (Ixobrychus minutus) (deux couples en 2006),
le Héron pourpré (Ardea purpurea), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus) (un couple en 2013),
la Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) (quelques couples),
le Râle d'eau (Rallus aquaticus), la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus sciparceus) et
le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus).La Rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundinaceus) a niché jusqu'en 2001, année où une inondation a bouleversé la roselière. L'espèce n'avait pas été revue jusqu'au printemps 2006, où un chanteur s'est manifesté durant tout le mois de mai. Sa nidification future est attendue.
Quatre chanteurs de
Phragmites des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) se sont manifestés au printemps 2006, et son installation dans les années à venir n'est pas impossible non plus.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Roselières dans la réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne)
La Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris) est nicheuse dans la végétation humide (ulmaires, orties, saules...) le long de la Marne.
Les étangs peu profonds colonisés par des herbiers aquatiques sont d'une grande importance puisqu'ils offrent une nourriture végétale et animale abondante à plusieurs nicheurs comme le
Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), le Grèbe huppé (Podiceps cristatus), la Foulque macroule (Fulica atra), la Gallinule poule-d'eau (Gallinula chloropus) ou le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis).Quelques adultes de plusieurs espèces de canards sont présents sur le site au printemps et pourraient également se décider à nicher. Il s'agit en particulier de
la Sarcelle d'hiver (Anas crecca) et des
Fuligules milouin (Aythya ferina) et
morillon (A. fuligula). La Sterne pierregarin (Sterna hirundo) se reproduit parfois au printemps sur des îlots artificiels créés par l'Agence des Espaces Verts de la région Ile-de-France.
Des Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) construisent aussi leurs nids sur certains étangs.
Plusieurs couples de
Petits Gravelots (Charadrius dubius), un hôte classique des carrières, nichent dans les zones sablonneuses, un habitat également apprécié par
l'Hirondelle de rivage (Riparia riparia).L'Oedicnème criard (Oedicnemus burhinus), dont l’habitat est entretenu par un troupeau de moutons de race solognote, est un nicheur remarquable du domaine.
Le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) (quelques couples),
la Bergeronnette printanière (Motacilla flava) et l'Alouette des champs (Alauda arvensis) se reproduisent dans les prairies.
Les boisements et les bosquets abritent plusieurs espèces intéressantes comme
le Héron cendré (Ardea cinerea) (quelques couples),
le Faucon hobereau (Falco subbuteo), l'Épervier d'Europe (Accipiter nisus), le Milan noir (Milvus migrans), le Rossignol philomèle (Luscinia svecica), le Loriot d’Europe (Oriolus oriolus), la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), le Pic épeiche (Dendrocopos major) et le Pic épeichette (Dendrocopos minor).[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sternes pierregarins (Sterna hirundo) adultes, réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Busard des roseaux (Circus aeruginosus), réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus), réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le site du Grand-Voyeux est situé sur une voie de migration importante, le long de la Marne, et parfois des migrateurs inattendus pour la région parisienne peuvent y être observés, comme ce
Tournepierre à collier (Arenaria interpres).Les oiseaux migrateursDe nombreuses espèces (plus de 27 déjà notées) s'arrêtent sur
le domaine du Grand-Voyeux lors des migrations de printemps et d'automne. En particulier, une grande diversité de limicoles, parfois peu courants en Ile-de-France, fréquente les rives des plans d'eau. Par exemple,
huit Avocettes élégantes (Avosetta recurvorostra) ont été observées à la
fin mars 2004 et le 1er juin de cette même année,
11 Barges à queue noire (Limosa limosa) ont fait un arrêt. Au printemps, certaines journées peuvent être remarquables, comme ce fut le cas le 10 mai 2004 après une fin de semaine pluvieuse qui avait contraint beaucoup d'oiseaux à une halte prolongée :
28 Chevaliers guignettes (Actitis hypoleucos),
huit Grands Gravelots (Charadrius hiaticula), cinq Bécasseaux variables (Calidris alpina), trois Chevaliers aboyeurs (Tringa nebularia), deux Bécassines des marais (Gallinago gallinago), deux Bécasseaux maubèches (Calidris canuta), cinq Tournepierres à collier (Arenaria interpres) (rare à l'intérieur des terres), et
deux Pluviers argentés (Pluvialias squatarola) ont alors été notés.
En 2006, un groupe de
14 Bécasseaux maubèches (Calidris canutus), 5 Bécasseaux sanderling (Calidris alba), 6 Pluviers argentés, un groupe de
22 Grands Gravelots (Charadrius hiaticula) et 3 Échasses blanches (Himantopus himantopus) ont été vus.
Le Combattant varié (Philomachus pugnax) et
le Chevalier gambette (Tringa totanus) font également partie des échassiers s'arrêtant parfois dans le domaine.
Les échassiers sont généralement moins nombreux durant la migration post-nuptiale et leurs effectifs dépendent en particulier du niveau d'eau. Notons tout de même la présence régulière de
la Bécassine des marais et du
Chevalier culblanc (Tringa ochropus). D'autres espèces sont plus irrégulières comme
le Courlis cendré (Numenius arquata).
Les étangs sont visités par des oiseaux de passage intéressants comme
le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) (avril et fin de l'été,
la Guifette noire (Chlidonias niger), la Mouette pygmée (Larus minutus), la Mouette mélanocéphale (Larus melanocephalus) ou la
Sarcelle d’été (Anas querquedula) (printemps).
La Spatule blanche (Platalea leucorodia) et
la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) peuvent se nourrir le long des berges au printemps ou en automne.
En octobre, des petites troupes d'
Oies cendrées (Anser anser) font parfois une halte, et des
Grues cendrées (Grus grus) peuvent survoler le site.
Le Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis) est un migrateur rare.
Des espèces non directement liées aux zones humides peuvent être vues aux passages comme la
Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), la Huppe fasciée (Upupa epops), le Merle à plastron (Turdus torquatus) ou
le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe). De nombreux passereaux (
pouillots, fauvettes, gobemouches) fréquentent alors les haies.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sarcelle d'hiver (Anas crecca), réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux (Seine-et-Marne).
Les oiseaux hivernantsLes grands étangs, souvent assez profonds, sont très utilisés par les oiseaux hivernants, notamment par les canards plongeurs comme les
Fuligules morillon (Aythya fuligula) et milouin (Aythya ferina) et les canards de surface dont
le Canard colvert (Anas platyrhynchos), le Canard chipeau (Anas streptera) et
la Sarcelle d'hiver (Anas crecca). Plusieurs autres espèces sont observées plus ponctuellement, comme
les Canards pilets (Anas acuta) et siffleur (A. penelope), l'Oie cendrée et la Nette rousse (Netta rufina). Le Fuligule nyroca (Aythya nyroca) et le Harle piette (Mergus albellus) sont plus rares.
Quatre Oies des moissons (Anser fabalis) ont effectué un hivernage complet durant l'hiver 2005-2006.
Les Laridés se rassemblent aussi durant la mauvaise saison, essentiellement
la Mouette rieuse et
les Goélands leucophée (Larus cachinnans), argenté (L. argentatus) et brun (L. fuscus), formant des dortoirs sur les plans d'eau.
Des Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo) s'y rassemblent aussi.
Le Butor étoilé (Botaurus stellaris) est un hivernant régulier, visible dès le mois d'octobre.
Quelques limicoles, essentiellement
la Bécassine des marais et
le Vanneau huppé, se nourrissent sur les berges des lacs.
Des passereaux nordiques comme
les Grives litorne (Turdus pilaris) et mauvis (Turdus illiacus), voire
le Sizerin flammé (Carduelis flammea) (noté en 2013), sont alors à rechercher.
Le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) a été observé à plusieurs reprises entre novembre et mars.
D'autres animauxDes dizaines de
Pélodytes ponctués (Pelodytes punctatus) sont présents.
Le Crapaud calamite (Epidalea calamita) a déjà été repéré. Plusieurs espèces de libellules peuvent être observées, dont la
Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis).Des reptiles et des mammifères, dont l
e Sanglier (Sus scrofa), fréquentent aussi la réserve.
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]