LES EXPRESSIONS FRANCAISES :
Porter des cornesSignification : être trompé ou cocu.
Origine : cette expression française peut aussi apparaître sous la forme "mettre les cornes" ou "planter les cornes". Elle remonterait au XVème siècle et s'inspirerait du verbe "escorner" signifiant "humilier". Le cocu étant l'un des thèmes principaux du comique traditionnel, les
cornes de la chèvre et du bouc ont toujours été des symboles de sexualité. De ce fait, le moyen le plus efficace d'humilier quelqu'un et d'en faire la risée de tous était de le tromper, le cocufier, lui planter des
cornes. Cette
corne qui fait référence au sexe masculin, endossait une autre connotation, celle de l'attribut caractéristique du cocu.
Selon une autre interprétation de cette
expression française, le terme "cocu" viendrait de "coucou", un oiseau dont la femelle a la réputation de pondre ses oeufs dans les nids des autres et c'est la raison pour laquelle cet adjectif s'est longtemps appliqué à la gent masculine.
Sous d'autres cieux : Cette
expression française se retrouve en Afrique du Nord sous la forme "aâmel groun" signifiant
"il a fait des cornes" pour qualifier quelqu'un de trompé ou cocu.
Prendre des mesures draconiennesSignification : métaphore servant à prendre des mesures extrêmement strictes.
Origine : expression française qui renvoie à l'histoire de la Grèce antique. Après la chute de la monarchie athénienne, un nouveau gouvernement aristocratique composé de neuf magistrats se forme . Parmi eux, Dracon qui appartient au groupe des Eupatrides, organisation qui jouit de tous ses pouvoirs politiques et religieux. Dracon établit donc un code civil extrêmement sévère visant à punir la moindre faute. Les lois sont affichées sur des panneaux de bois pour que tout le monde puisse les connaître. Le droit est écrit et la loi sur l'homicide voit ainsi le jour ansi que la distinction entre homicide involontaire et le meurtre prémédité.
Par la sévérité de ses mesures, Dracon est resté dans la mémoire collective au point de donner naissance à cette
expression française, toujours employée jusqu'à nos jours.
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]