Il y a 80 ans, le couple de braqueurs périssait dans une embuscade !
Auteur
Message
le.cricket Admin
Messages : 52019 Date d'inscription : 23/09/2010 Age : 72 Localisation : Mont de Marsan - 40000 - France
Sujet: Il y a 80 ans, le couple de braqueurs périssait dans une embuscade ! Ven 23 Mai - 9:12
Il y a 80 ans, le couple de braqueurs périssait dans une embuscade !
Il y a 80 ans, le couple de braqueurs périssait dans une embuscade tendue par les forces de police. Trois chaînes américaines, A&E, Lifetime et History, se sont associées pour faire revivre le mythe le temps d'une mini-série en deux parties (2x90 minutes).
Bonnie et Clyde au début des années 1930.
Bonnie Parker
La voiture criblée de balles après l'embuscade.
Trois chaînes américaines se sont rassemblées pour diffuser en simultané la mini-série "événement" Bonnie and Clyde. Le résultat est plutôt joli, mais la narration un peu faiblarde dessert la dramaturgie de ces deux légendes.
L'histoire, du point de vue de Clyde Barrow, commence alors qu'il n'est qu'un enfant et déjà de la graine de voyou, volant des poules avec son frère. Il rencontrera Bonnie Parker, une jeune femme rêvant de gloire à Hollywood, et tombera éperdument amoureux d'elle. Ensemble, ils braqueront des banques et des particuliers, et laisseront quelques cadavres dans leur sillage. La fin, nous la connaissons : ils seront exécutés dans leur voiture, piégés par des policiers en embuscade, sous une pluie de balles. C'est là que s'achèvera leur course folle, leurs rêves d'une vie meilleure, et c'est aussi là que la légende prendra forme.
En 1967, Arthur Penn avait merveilleusement dépeint l'amour passionnel et destructeur des deux gangsters dans son film Bonnie and Clyde avec Warren Beatty et Faye Dunaway. Difficile de ne pas voir planer l'ombre de ce chef d'œuvre durant les deux parties de la mini-série de Joe Batteer et John Rice, et c'est un héritage plutôt lourd à porter. Mais l'approche est ici nettement différente, même si l'on retrouve tout le decorum laissé par le film de Penn. Emile Hirsch (Into the wild, Harvey Milk) et Holliday Grainger (The Borgias) reprennent les rôles-titres et s'en sortent finalement assez bien, même si là encore, la comparaison avec leurs prédécesseurs est inévitable. Le jeu de Grainger est toutefois un peu embarrassé par l'accent du sud ouest des Etats-Unis. Ils sont accompagnés par deux pointures, William Hurt, dans le rôle du flic lancé à leurs trousses Frank Hamer, et Holly Hunter, qui joue la mère de Bonnie.
Les deux braqueurs, malgré leurs innombrables méfaits, sont bien souvent présentés comme des martyrs, des amants maudits, des Roméo et Juliette du début du 20ème siècle. Comme si l'amour qu'ils se portaient l'un à l'autre pouvait les racheter. La mini-série n'échappe pas à la règle. Malgré un retour dans l'enfance de Clyde, et de nombreux flashbacks, cette version de Bonnie and Clyde passe un peu à côté de son sujet et nous montre surtout une passion dévorante, et une Bonnie prête à prendre tous les risques.
Pourquoi ? On ne le sait pas vraiment, même après trois heures. Les scénaristes ont également fait un curieux choix concernant Clyde. Pour plonger le téléspectateur dans son subconscient, ils ont affublé le personnage de visions prémonitoires. Tels des flashs, assez poétiques mais parfois à la limite du ridicule, Clyde entrevoit son destin auprès de la tempétueuse Bonnie, et son inéluctable fin. Une issue que le téléspectateur connaît déjà, d'autant qu'elle est mise en scène dès les premières secondes.
Etait-il donc besoin de renforcer cet effet par des visions ? Probablement pas. Ces séquences sont surtout le prétexte à des images vaporeuses servant de respirations dans le récit, mais n'aident pas davantage à la compréhension du personnage de Clyde, ni ses motivations. Vers la fin, ce sont ces visions qui l'incitent à vouloir tout arrêter. C'est donc une manière assez maladroite et facile de justifier les décisions du gangster, comme mu par une force invisible, plutôt que de chercher une construction psychologique tangible.
Malgré tout, Bonnie and Clyde est assez joli à voir, la mise en scène est soignée et la photographie lumineuse. Lors de sa diffusion sur les trois chaînes, la mini-série a rassemblé 9,8 millions de téléspectateurs. Un lancement réussi, mais qui n'arrive cependant pas à battre les cadors du genre sur History : The Bible (14,3 millions) et Hatfields and McCoys (13,1 millions).
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
_________________
le.cricket vous salue bien !
Il y a 80 ans, le couple de braqueurs périssait dans une embuscade !