Voyager : Ces lieux où l'eau a disparu[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Vestiges de lacs glaciaires, marais asséchés, anciens cours d'eau
devenus déserts... Ces images aussi belles que terribles témoignent de
la fragilité des zones humides dans le monde.
L'étang asséché de Montady, dans
l'Hérault, est un lieu surprenant, illustrant les modifications
qui peuvent être réalisées par la main de l'homme. Cet ancien marais a
été assaini au Moyen-Âge par l'installation de canaux servant à drainer
l'eau. Le terrain a alors été divisé en parcelles triangulaires
cultivables.
La légendaire mer d'Aral[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il ne reste de cette mer intérieure que deux bandes d'eau et une immense
plaine salée. Surexploitée au profit de l'agriculture par les deux pays
qui la borde,
le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, la mer d'Aral
a tout perdu : plus de 90 % de son eau, mais aussi la richesse
biologique qui la constituait. Véritable catastrophe écologique, sa
disparition est devenue très symbolique.
Les craquelures d'une tourbière asséchée[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les tourbières sont un environnement absorbeur de
carbone qu'on trouve dans de nombreuses régions de
France. Le sol y est
gorgé d'eau, favorisant ainsi de développement de plantes. Elles sont en
danger, car plus de 50 % de ces zones humides ont disparu durant les
cinq dernières décennies.
Les chutes sèches[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]On peut toujours observer la forme caractéristique des
Dry Falls, chutes d'eau asséchées qui laissent imaginer ce que pourraient devenir
les chutes du Niagara à
sec. Il y a plusieurs dizaines de millénaires, la plus grande cascade
du monde coulait à cet endroit. La disparition des torrents d'eau semble
pourtant ne dater que de quelques années...
Du paradis au désert[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'histoire du
Dead Vlei fait froid dans le dos. Une
inondation avait transformé les lieux en un marais, source de vie, où
les arbres se mirent à pousser. Mais il y a un millénaire, des dunes se
sont formées, endiguant les lieux. Tout s'est asséché, laissant les sols
dévastés, et les arbres morts, trop secs pour se décomposer.
Sauvé par le gong[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le parc national des Tablas de Daimiel est une zone humide
de la province de Ciudad Real. Elle est particulièrement en danger
après plusieurs décennies de surexploitation pour l'irrigation.
L'Espagne a décidé in extremis de protéger ce site rare afin qu'il
retrouve son statut de réserve de biodiversité.
Un peu d'eau, beaucoup de sel[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Supposé le plus sec au monde,
le désert d'Atacama est
composé de cuvettes et de cratères qui rappellent qu'il y a fort
longtemps, une mer et des lacs se tenaient en ces lieux. Il y reste bien
une zone humide,
le célèbre Salar d'Atacama, qui forme un lac salé
aride parsemé de quelques oasis.
Le fleuve sacré du désert du Thar[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La Sarasvatî est l'un des sept fleuves
traditionnellement sacrés en
Inde. A-t-il réellement existé ? Si c'est
bien le cas, on suppose qu'il a depuis longtemps disparu et laissé place
au
désert du Thar.
La rivière Ghaggar, principal affluent supposé de
la Sarasvatî, finit d'ailleurs sa course dans ce désert.
Le lac Tchad, ombre de lui-même[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Principale
source d'eau de quatre pays, le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad,
ce lac fut le plus grand du monde. Aujourd'hui, il a perdu plus de 90 %
de la surface qu'il occupait dans les années 1960, en partie à cause de
ponctions sur les rivières qui l'alimentent.
L'histoire d'un fleuve nourricier[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le fleuve Saint-Laurent fait la liaison entre l
a région des Grands Lacs et l'océan Atlantique. Il s'agit d'
un vestige de la mer de Champlain,
qui couvrait cette partie du
Canada après la dernière période
glaciaire. Aujourd'hui, la pollution est le principal ennemi de ce
fleuve qui a pourtant eu un rôle capital dans l'histoire du
Québec.
Etosha, un lieu de vie malgré la sécheresse[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La grande plaine d'Etosha fut autrefois un très grand
lac. Les traces de sel persistent, donnant sa couleur blanche à la
terre. Aujourd'hui, seul un plan d'eau se remplit lorsqu'il y a assez de
pluie. Il abrite tout de même une incroyable biodiversité, ce qui
explique son statut de parc national.
L'horizon du Sahel[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La région du Sahel, au sud du
Sahara, subit une
désertification très importante. Le désert s'étend inexorablement sur
des territoires qui étaient encore, il y a quelques années, couverts de
verdure.
Les lagunes où le bruit des cascades s'est tu[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les lagunes au cœur du parc naturel espagnol de Ruidera
existent toujours. Pourtant, l'exploitation de l'eau a beaucoup diminué
leur niveau. Autrefois réputées pour leurs cascades, elles ne sont
aujourd'hui que des plans d'eau immuables, sauf lorsqu'il y a de très
fortes pluies.
Le spectre du lac Manly[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il y a quelques milliers d'années,
là où se tiennent actuellement les paysages de la Vallée de la Mort, le lac Manly s'étendait sur la région. Avec le réchauffement de la planète qui a suivi a l'époque, la grande
étendue d'eau a laissé place à un désert.
Le lac Manly a toutefois fait
une courte réapparition lors des inondations en 2005.
Un miroir blanc[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La gigantesque étendue blanche du
Salar de Uyuni est un
lac salé asséché. Ce lac préhistorique a depuis longtemps disparu, mais
il arrive encore en cas de fortes pluies de voir le lieu se remplir
légèrement d'eau, devenant ainsi un grand miroir.
Les zones humides de Saryarka résistent[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce site classé au patrimoine mondial de l'Unesco est composé de steppe et de lacs. Les
zones humides
qui s'y trouvent sont indispensables pour de nombreuses espèces comme
les grues de Sibérie, en voie de disparition. Une gestion des eaux a été
mise en place pour protéger les lieux de l'assèchement.
Survie dans le désert du Karoo[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Des marécages préhistoriques ont laissé place au
Karoo,
un espace aride néanmoins couvert d'une végétation très riche. Dans la
zone semi-désertique, la nature a repris ses droits malgré la sécheresse
et on trouve une incroyable quantité de plantes succulentes ainsi
qu'une grande diversité biologique.
Le très vieil océan du Queyras[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cette vallée montagneuse cache d'étranges fossiles marins, car il s'agit en réalité d'un
ancien océan. Durant l'ère jurassique, cette partie des
Alpes était une vaste mer.
Suite au rapprochement de plaques tectoniques, l'océan est devenu
montagne.
Un lac à taille variable[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'un des plus grands lacs de la planète est un vestige d'une étendue d'eau datant de la période glaciaire,
le lac Bonneville.
Il est entouré de grandes étendues salées et arides qui en témoignent.
Il subit fréquemment les lourdes conséquences de la sécheresse, et peut
parfois atteindre la moitié de sa taille normale.
Une oasis tarie[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'incroyable palmeraie de Nefta était jusque dans les
années 1980 un lieu verdoyant en plein désert. Pourtant, les sources qui
confluaient naturellement au sein de l'oasis se sont taries avec les
travaux effectués par l'homme. Aujourd'hui, c'est artificiellement qu'on
tente de réapprovisionner l'oasis en eau.
Qu'elle ait totalement déserté un lieu ou simplement un débit
diminué, l'eau a de tout temps transformé les paysages naturels.
Difficile de s'imaginer aujourd'hui que la
Vallée de la Mort ait pu il y a très longtemps être un lac ! Pourtant,
une grande partie des déserts actuels étaient couverts d'eau durant la
préhistoire. C'est en partie pour cette raison qu'on y trouve une
grande quantité de sable, comme au fond des mers. Un réchauffement
climatique naturel a alors fait s'évaporer l'eau.
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| Le lac Tchad vu du ciel. |
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L'influence humaine
Pour d'autres lieux comme la mer d'Aral, le lac Tchad ou l'oasis de Nefta, c'est en grande partie la main humaine qui a laissé une trace. L'eau est souvent indispensable à l'agriculture, mais très mal gérée par les populations locales. Les
marais ont également été asséchés pour des raisons sanitaires, notamment la lutte contre le paludisme, mais la qui biodiversité y a été perdue reste irremplaçable. Enfin, il y a
ces endroits où l'eau n'a pas encore complètement disparu. Il peut y avoir un phénomène de sécheresse momentané, une diminution du
volume, mais l'espoir de pouvoir conserver ces zones en bon état
subsiste.
Protéger l'eau Ce
qu'il s'est passé il y a des milliers d'années, quelques siècles ou
quelques décennies peut se reproduire. Voilà pourquoi il est très
important de protéger les zones humides de l'exploitation humaine.
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| En 2011, la Convention fête ses 40 ans. | |
La Convention de Ramsar sur les zones humides est un traité signé par de très nombreux Etats à
travers le monde. Elle consiste à lister les actions à réaliser afin de
protéger les zones humides en danger. Aujourd'hui, le nombre de sites
naturels inscrits sur sa liste augmente toujours, preuve que tous les
pays s'engagent dans une gestion durable des lacs, mers, marais et
autres lieux où l'eau n'a pas encore disparu.
Le site Ramsar.org
Le 22 mars est la Journée Mondiale de l'Eau depuis
1993, et des événements parrainés par les Nations Unies sont organisés
tous les ans pour rappeler que l'eau douce est une ressource précieuse,
rare, et indispensable à la survie de l'homme.
Le site des Nations Unies sur la Journée Mondiale de l'EauSource : l'Internaute