Peinture morte
Autrefois, on utilisait des organes humains pour fabriquer de la “mummie”, une couleur sépia donnant un glacis merveilleux.
Détails :
Les peintres du 16e au 19e siècle faisaient macérer des organes humains prélevés sur des momies dans un mélange d’alcool et d’aromates pour en faire un pigment de couleur brun-rouge très en vogue.
Une anecdote raconte que le peintre Drolling, profitant de la profanation des monuments funéraires royaux lors de la révolution, se serait servi des coeurs d’Anne d’Autriche, du frère du roi, du duc et de la duchesse de Bourgogne ainsi que de sept autres coeurs du même rang pour peindre sa toile “Intérieur d’une cuisine”1.
Comble de l’ironie, cette œuvre fut achetée, après la mort de Drolling, par le roi Louis XVIII.
Ce qui est certain, c’est que le coeur du Régent, Philippe d’Orléans, ne fut jamais utilisé par un peintre. En effet, pendant l’embaumement du corps, le coeur avait été placé sur une table à part. Un des chiens du Régent pénétra en coup de vent dans la salle et avant que les assistants horrifiés aient pu intervenir, il avait englouti le coeur de son maître.