Les Chroniques du Jour : ça s'est passé un....5 AvrilÉvénements5 avril 1242 : Alexandre Nevski défait les AllemandsLe 5 avril 1242, Alexandre Nevski massacre les Chevaliers teutoniques et les Chevaliers Porte-Glaives sur les glaces du lac Peïpous, à la frontière de l'Estonie actuelle...
suite de l'article5 avril 1722 : Découverte de l'île de PâquesLe 5 avril 1722, l'explorateur hollandais Jacob Roggeveen aborde une île isolée en plein Pacifique. Comme c'est le jour de Pâques, il la baptise
île de Pâques (ses habitants l'appellent quant à eux
Rapa Nui).
Les nouveaux-venus ne tardent pas à découvrir d'extraordinaires statues qui vont faire la célébrité de l'île : les
moai. Certains scientifiques comme Jared Diamond y voient la malédiction qui a causé la ruine des premiers habitants...
suite de l'article5 avril 1791 : Mirabeau inaugure le PanthéonLe 5 avril 1791, l'Assemblée nationale constituante décerne à
Mirabeau, mort trois jours plus tôt, trois jours après sa mort, l'honneur d'être inhumé en l'église Sainte Geneviève, transformée pour l'occasion en
Panthéon des gloires nationales. Le vibrant orateur en sera exclu le 21 septembre 1794, après qu'auront été découvertes les preuves de sa duplicité et de sa collaboration avec le roi Louis XVI dans une
« armoire de fer », au palais des Tuileries.
5 avril 1794 : Danton et Desmoulins guillotinésLe 17 Germinal An II (5 avril 1794),
Danton et
Camille Desmoulins sont guillotinés avec quelques autres partisans.
Robespierre reste pour quelques mois seul maître à Paris. Il se laisse aller à des excès de pouvoir. La Grande Terreur se profile.
5 avril 1877 : "Cinq-Mars" de GounodLe 5 avril 1877, Charles Gounod crée un opéra intitulé
"Cinq-Mars". Il présente sous une forme passablement déformée la tragédie d'un jeune conspirateur sous le gouvernement de Richelieu.
C'est sa fête : IrèneIrène, d'un mot grec qui signifie
paix, est arrêtée avec ses soeurs à Salonique par le gouverneur romain, en 305, sous le règne de Dioclétien. Comme les jeunes filles refusent d'apostasier (c'est à dire de
« renoncer à leur religion »), elles sont brûlées vives.
NaissanceJules Ferry5 avril 1832 à Saint-Dié - 17 mars 1893 à ParisJules Ferry, issu d'une riche famille vosgienne, républicaine et laïque, suit une carrière d'avocat avant de s'engager dans le journalisme puis dans la politique sous les débuts de la IIIe République.
Athée, franc-maçon et fervent républicain, il est d'abord connu pour son action comme ministre de
l'Instruction publique dans les années 1879-1882.
Par les lois du 16 juin 1881 et du 28 mars 1882, il promeut un enseignement primaire gratuit, laïc et obligatoire pour concurrencer les congrégations religieuses, très actives dans le domaine de l'instruction depuis la
loi Falloux votée en 1850 sous la IIe République.
Au début des années 1880, sous la présidence de
Jules Grévy,
Jules Ferry devient président du Conseil. Il fait alors voter les grandes lois sur la liberté de réunion (30 juin 1881), la liberté de la presse (29 juillet 1881) et la liberté syndicale (21 mars 1884).
Mais il se fait aussi le promoteur de l'
expansion coloniale de la France en Tunisie, au Tonkin, à Madagascar et en Afrique centrale. Il est renversé le 30 mars 1885 suite au tollé suscité par la conquête du Tonkin.
Le 28 juillet 1885, redevenu simple député, il défend à la Chambre une demande de crédit du gouvernement pour une expédition à Madagascar :
«Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures...». Son discours, qui nous paraît aujourd'hui surprenant, est représentatif de la pensée progressiste de l'époque (*). Il n'y a guère pour le contredire que les droites libérale, royaliste et nationaliste ainsi que quelques électrons libres comme le chef du parti radical (extrême-gauche)
Georges Clemenceau, qui réplique avec brio le 31 juillet 1885 au discours ci-dessus.
Les conquêtes coloniales, d'abord boudées par l'opinion publique devront attendre
l'Exposition coloniale de 1931 pour entrer enfin dans la mythologie républicaine.
Voir : Jules Ferry expulse les religieux de l'enseignementDécèsFrançois Fabre d'Églantine28 décembre 1755 à Limoux - 5 avril 1794 à ParisLe calendrier révolutionnaire et ses mots aux sonorités musicales sont l'oeuvre du poète
François Fabre d'Églantine.
Né à Limoux, dans les Corbières, le 28 août 1755, et baptisé sous le nom de François Fabre, il ajoute
«d'É
glantine» à son nom en souvenir d'une églantine d'argent qu'il aurait remportée dans sa jeunesse à l'occasion d'un concours de poésie organisé par l'Académie des
Jeux Floraux de Toulouse.
Joli garçon mais paresseux, instable et vaniteux, il acquiert un petit succès avec l'immortel
«tube» :
«Il pleut, il pleut, bergère...».
Sous la Révolution, il se lie avec
Danton et
Marat. Par ses écrits incendiaires, il porte une responsabilité dans le déclenchement des
massacres des 2 et 3 septembre 1792.Député à la Convention, il assure le secrétariat de Danton au ministère de la Justice. Participant à l'entreprise de déchristianisation, c'est dans ce cadre qu'il compose le
calendrier des Français.
D'une vénalité extrême, il ne tarde pas à être attaqué par Robespierre qui va se servir de lui pour faire tomber
Danton. Il est guillotiné avec celui-ci et
Camille Desmoulins le 5 avril 1794.
Voir : Naissance du calendrier révolutionnaireCamille Desmoulins2 mars 1760 à Guise-en-Thiérache - 5 avril 1794 à ParisAvocat peu doué pour l'art oratoire, bègue et timide,
Camille Desmoulins connaît jusqu'au début de la
Révolution française des années de galère. Son destin change du tout au tout en juillet 1789 quand il harangue la foule du Palais-Royal et la conduit à
prendre la Bastille.Brillant journaliste, apprécié pour son charme et son enthousiasme, il se fait connaître par deux discours :
La France libre et
Le discours de la Lanterne aux Parisiens puis lance un hebdomadaire :
Les Révolutions de France et de Brabant. Il est nommé secrétaire général du département de la justice, chargé de la garde des sceaux, dans le ministère de son ami Danton, après la
chute de la monarchie, le 10 août 1792.
Il publie encore une
Histoire des Brissotins, qui contribue à
la chute de ceux-ci. Sous la
Terreur, en décembre 1793, il lance son dernier journal :
Le Vieux Cordelier, avant d'être condamné aux côtés de Danton. Sa femme Lucile, tout juste âgée de 23 ans, tente de le faire évader. Arrêtée, elle est guillotinée quelques jours après son mari.
Voir : Le journaliste de la RévolutionGeorges Danton26 octobre 1759 à Arcis-sur-Aube - 5 avril 1794 à ParisGeorges Danton, ancien avocat, orateur puissant et inspiré, avide d'argent et de plaisirs, manifeste dès les débuts de la Révolution une énergie débordante.
Membre du club des Cordeliers, il rompt avec La Fayette après le massacre des républicains du Champ-de-Mars (17 juillet 1791) et s'enfuit quelques mois en Angleterre. De retour en France, le tribun contribue à la chute de la monarchie puis devient ministre de la Justice et ranime les énergies lorsque les Prussiens envahissent le pays...
Voir : Le sauveur de la RévolutionSource : https://www.herodote.net