Fort comme le Turc !
Napoléon Bonaparte a perdu aux échecs face au “Turc”, un joueur automate entièrement mécanisé et 100% canular.
Détails :
En 1770, Von Kempelen présente à la cour d’Autriche son incroyable invention. On découvre alors un drôle d’épouvantail affublé d’un turban et de fines moustaches, campé devant un échiquier. Sous son pupitre et par un effet de trompe-l’œil, les spectateurs admirent le mécanisme qui permet à l’automate de rivaliser avec les plus grands maîtres aux échecs… mais personne ne voit, bien sûr, le vrai joueur dissimulé à l’intérieur.
La machine fait le tour de l’Europe. A Paris, le Turc joue contre Benjamin Franklin et le bat facilement. En 1809, Napoléon 1er se mesure à lui pendant sa campagne de Wagram à Schönbrunn. L’Empereur en ressort humilié : en 24 coups, il est vaincu par une marionnette.
Il faudra attendre plus d’un demi-siècle pour que la supercherie soit dévoilée. Parmi toutes les parutions (essais, articles) qui ont tenté de percer les secrets du grand Turc, retenons Le joueur d’échecs de Maelzel, étude qu’Edgar Alan Poe lui a brillamment consacrée, en digne papa du Chevalier Dupin.