Un ingénieur américain a fabriqué une prothèse de doigt imprimée en 3D, une idée qui lui est venue alors qu’il avait lui-même perdu un de ses doigts. L’homme a également permis un accès libre aux plans de sa prothèse sur la toile.
Un matin de juillet 2014, l’ingénieur américain Nick Brookins revient à lui dans un lit d’hôpital. Ce dernier avait été victime d’un grave accident de moto, occasionnant l’amputation de son index gauche. Loin de se laisser abattre par cette mauvaise nouvelle, l’ingénieur a décidé de se mettre au travail afin de trouver une solution à son nouvel handicap.
« J’ai regardé ce qui existait déjà sur le marché, mais il n’y avait rien d’impressionnant. Surtout pour des gens comme moi qui ont perdu deux articulations. Les prothèses médicales proposées par les docteurs n’étaient que de vulgaires moulages en silicone sans aucune fonction autre qu’esthétique » explique Nick Brookins sur le site officiel de l’association E-nable. E-nable est une association caritative spécialisée dans la confection de prothèses et rassemblant des milliers de volontaires autour du monde. Cette organisation fabrique gracieusement des prothèses pour les amputés, et ce par le biais d’un solide réseau de propriétaires d’imprimantes 3D.
Nick Brookins s’est inspiré d’Owen, un autre modèle de prothèse incluant les doigts, qu’il modifie pendant près de 2 ans. Le résultat, baptisé Knick Finger, est une prothèse d’index complètement imprimée en 3D, adaptable à différentes formes de mains et réalisable en moins d’une demi-heure.
L’ingénieur utilise sa prothèse tous les jours, ne la retirant que pour dormir. Ce dernier peut taper au clavier et saisir des objets et espère que son dispositif puisse équiper un plus grand nombre d’amputés. Les plans du Knick Finger sont disponibles ICI alors qu’une version compatible avec les écrans tactiles est actuellement à l’étude, tout comme une prothèse de pouce sur les mêmes bases.