Autour d'une mare qui se révèle être un véritable petit univers grouillant de vie, Claude Nuridsany et Marie Pérennou nous invitent à venir nous enchanter des merveilles de la nature. Sous et sur l'eau, ils filment l'incroyable biodiversité de ce lieu si simple. Découvrez les images du film.
La mare est le royaume des amphibiens : grenouilles, crapauds, tritons ou encore salamandres y sont particulièrement présents. Ici, on peut voir une tête de grenouille émerger du vert des lenticules, de petites plantes qu'on trouve à foison dans les eaux stagnantes.
Cousin de la salamandre, le triton est l'un des remarquables "acteurs" du film. C'est la saison des amours, aussi se pare-t-il de ses plus belles couleurs avant de se lancer dans une danse étrange destinée à séduire son impassible et cruelle sirène.
La mare qui figure dans le film est alimentée par de petits ruisseaux qui serpentent dans les bois, dans la mousse. En été, à cause de la chaleur, ces petits étangs s'assèchent le plus souvent. Les réalisateurs ont donc dû se dépêcher de tourner avant que l'environnement ne change.
Avec ses gros yeux rouges très rapprochés, cette libellule a l'air de porter un casque, ce qui serait bien pratique vu qu'elle vole très rapidement. D'ailleurs, le film s'amuse de cet aspect de la libellule en ajoutant des bruitages d'hélicoptères.
La petite mare où a été tourné le film est assimilable aux "lavognes du Larzac", de nombreux plans d'eau qui retiennent les ruissellements et qu'on trouve essentiellement dans les Causses. Ces lieux, depuis longtemps connus et aménagés par l'homme, restent assez sauvages et peu fréquentés.
La larve du dytique bordé est souvent surnommée tigre d'eau en raison de sa voracité. Cet insecte carnivore flotte à la surface de l'eau et se lance parfois dans des duels d'esbroufe avec d'autres dytiques.
Les jeunes héros de La Clé des champs réalisent de petits personnages totalement intégrés dans l'univers de la mare. Ici, c'est une jolie demoiselle fabriquée à partir d'une fleur de coquelicot qui veille entre les roseaux.
La rainette est une véritable acrobate ! Dans une scène à la fois drôle et spectaculaire, cette minuscule grenouille grimpe le long d'une tige, glisse, et saute. Une scène très drôle filmée avec malice par Claude Nuridsany et Marie Pérennou.
Au fond de la mare se trouvent des créatures dont on ne soupçonne pas l'existence. Il y a les larves de phrygane, qui se construisent une coquille à l'aide de déchets accumulés, mais aussi les gastéropodes qui sont recouverts des filaments verts des plantes aquatiques.
On trouve les salamandres près des étendues d'eau stagnante où elles déposent leurs petits afin qu'ils puissent se développer. Très lentes, elles sont plutôt faciles à observer pour qui sait guetter leurs tâches jaunes sur les montagnes de mousse.
Lorsque le sac vocal d'une grenouille mâle se gonfle, il atteint une taille considérable. Il lui sert à amplifier son cri afin d'attirer une potentielle partenaire. En attendant, ce n'est pas très pratique de se déplacer avec ce ballon de baudruche sous le menton !
Les réalisateurs sont à l'origine de Microcosmos, un film qui mettait en scène les petits animaux auxquels on ne fait jamais attention d'ordinaire. Ici aussi, c'est un microcosme, un mini-univers où on croise, sous la pleine lune, des êtres terrestres qui vivent et évoluent sans aucune interaction (ou presque) avec l'homme.
Dans "La Clé des champs", on a l'occasion de voir des gerris, qu'on appelle araignées d'eau bien qu'elles ne fassent pas partie des arachnides. Mais les véritables araignées sont elles aussi capables de vivre dans une mare : leurs nombreuses pattes leur permettent de marcher sur l'eau et il leur est plus facile de capturer des proies.
Au fond de l'étang, les longues algues remplacent les arbres et s'agitent selon les courants. Elles sont bien utiles pour les petits habitants qui s'y cachent. Pour l'enfant qui observe leur mouvement depuis la berge, elles sont toutefois bien inquiétantes.
Particulièrement complexes à filmer, les libellules s'observent plutôt lorsqu'elles sont à l'arrêt. On peut alors distinguer s'il s'agit d'une demoiselle reconnaissable à ses yeux écartés qui lui donnent un air surpris, comme cet agrion bleu.
Tourné en Aveyron, le film La Clé des champs s'attarde sur une petite partie de l'environnement local. Là où nous ne verrions que de l'eau et de la verdure, les réalisateurs nous font découvrir un monde secret, qui nécessite bien plus d'attention que celle que nous sommes habitués à accorder à la nature.
Ce petit bateau bricolé par les enfants invite le spectateur à lui aussi prendre la clé des champs... Claude Nuridsany et Marie Pérennou se sont attachés à rendre la nature ludique et à nous faire voyager très loin, vers d'autres contrées, en observant une simple petite étendue d'eau.
Un extrait de La Clé des champs
Dans cet extrait du film La Clé des champs, observez l'étonnant ballet des libellules au-dessus de l'eau.
La bande-annonce du film
Une mare abandonnée. Deux enfants tombent sous le charme de ce lieu sauvage. À travers leur regard, leur imagination, la mare devient un royaume secret, à la fois merveilleux et inquiétant. Ils sortiront tous les deux transformés de cette expérience initiatique.
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"Une mare abandonnée. Deux enfants tombent sous le charme de ce lieu sauvage. À travers leur regard, leur imagination, la mare devient un royaume secret, à la fois merveilleux et inquiétant. Ils sortiront tous les deux transformés de cette expérience initiatique. Les réalisateurs de Microcosmos sont passés maîtres dans l'art de capter l'infiniment petit et de créer, à partir de ce réel fascinant, un monde de poésie."
Pas vraiment un documentaire mais pas non plus un simple film de fiction, La Clé des champs nous fait voyager entre le réel et l'imaginaire. Si on n'apprend que peu de choses sur les animaux mis en scène car la voix off ne joue pas au professeur, les réalisateurs, eux, nous enseignent à les regarder avec des yeux d'enfant. Drôle, émouvant, c'est une parenthèse de nature.