Pour protéger les populations de la montée des eaux liée au réchauffement climatique, une ONG envisage de créer la première ville aquatique au monde. Située au large de Tahiti, elle battra donc le pavillon tricolore.
Waterworld. Programmée pour accueillir ses premiers citoyens en 2020, cette ville-nation sur l’eau n’a pas encore de nom. À l’étude depuis cinq ans par des architectes et designers du Seasteading Institute, elle sera construite sur une vaste plateforme métallique en Polynésie française. « Nous prévoyons d’être à Tahiti au début de l’année 2018 pour commencer le développement de notre projet de ville flottante », ambitionne Joe Quirk, son porte-parole.
L’infrastructure prendra la forme d’un complexe abritant de nombreuses maisons, des hôtels, des bureaux, des terrains de sport et des restaurants… Une véritable ville posée sur l’eau avec, au programme, la promesse d’une vie libre au beau milieu de l’océan Pacifique.
Nation flottante autonome. Énergétiquement déjà, la structure sera entièrement autonome car alimentée grâce à l’énergie solaire et marine. Pour subvenir aux besoins de ses habitants et développer son activité économique, elle mise sur les ressources de la mer et la création de startups liées à la pêche et aux énergies renouvelables. En s’installant en zone maritime française, grâce à un accord signé en début d’année avec des représentants polynésiens, le Seasteading Institue met dans sa manche un atout majeur et nécessaire à la réalisation du projet : la stabilité politique et économique de la région. Gouverné par ses propres lois, sans dépendre de la France, et financé par Peter Thiel, le fondateur de PayPal, ce projet novateur a pour ambition de se déployer un peu partout sur la planète, avec la mise en chantier d’ici 2050 de milliers de structures similaires. Alors, prêt pour partir vivre sur l’eau ?