Nature et Animaux : Ces animaux qui envahissent la France

Nature et Animaux : Ces animaux qui envahissent la France

Des espèces étrangères qui s'installent chez nous

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L'invasion a bel et bien commencé. Pour l'instant ils se cachent mais
ils sont déjà parmi nous. Rien que pour les invertébrés terrestres
(insectes, acariens, vers et mollusques) l'Institut National de la
Recherche Agronomique a recensé 1517 espèces qui n'ont rien à faire sur
le territoire européen. Ces envahisseurs menacent la biodiversité et
l'équilibre écologique du continent européen. Dans certains cas, ils
sont mêmes dangereux pour l'Homme.





La tortue de Floride


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Très en vogue au milieu du début des années 80 et au début des années 90
dans les animaleries, les tortues de Floride se sont vendues par
centaines de milliers. Selon le CNRS, plus de 4 millions
de ces tortues auraient été importées en France. Vendues toutes petites
aux enfants en faisant croire aux parents qu'elles ne grandiraient
presque pas, ces mignonnes petites tortues ne le sont pas restées bien
longtemps... Essentiellement carnivores, elles grandissent très vites et
peuvent parfois mesurer plus de 20 cm en quelques années et parfois
même jusqu'à 40 cm.

Dépassés, de nombreux
parents ont décidé de s'en débarrasser en les jetant dans la rivière ou
la mare la plus proche.
Résultat : la tortue de Floride a colonisé tout
le territoire français menaçant gravement la tortue aquatique indigène :
la cistude d'Europe, plus fragile qu'elle.




Le ragondin, mineur de berges


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Ce gros rongeur aquatique (jusqu'à 9kg) originaire d'Amérique du Sud a
été introduit en France au XIXème siècle dans des élevages pour sa
fourrure. Des individus se sont sans doute échappés mais aussi, après la
fin de la mode de la fourrure en Europe, des éleveurs ont relâché leurs
ragondins dans la nature. Ils ont facilement colonisé les milieux
aquatiques.

Classé nuisible en France, il est accusé de détruire
les berges des fleuves et des rivières, de dévorer des cultures proches
des cours d'eau ou encore de fragiliser les fondations des
infrastructures hydrauliques à cause des galeries qu'il creuse.



Le frelon asiatique, tueur en série


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Les scientifiques pensent que ce frelon de 3cm, originaire d'Asie du
Sud-Est est arrivé en France en 2004 dans un conteneur qui contenait des
poteries chinoises. En 8 ans, il a colonisé tout le pays. Cette grosse
guêpe a la particularité de se nourrir d'insectes et plus spécialement
d'abeilles.
Problème : les abeilles européennes ne savent pas lutter
contre ce prédateur plus de 2 fois plus gros qu'elles qui les attaquent
en bande à leur sortie de la ruche.Les abeilles asiatiques, elles,
laissent rentrer le frelon éclaireur et l'étouffent en faisant monter la
température de la ruche.

Les populations d'abeilles à miel
européennes, déjà très mal en point à cause des pesticides et d'un
parasite, sont gravement menacées et donc à plus long terme aussi la
production de fruits et légumes en France. Sans les abeilles, par
exemple, pas de pommes, pas de poires pas de fraises.




La grenouille-taureau, poids lourd américain

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Cet amphibien impressionnant, il peut peser jusqu'à 1kg et ses pattes peuvent mesurer 25cm,
est le plus gros amphibien d'Amérique du Nord. Exceptionnellement, on
connait le responsable de son arrivée en France. L'aviateur Armand Lotti
l'a rapporté en Gironde en 1968 une dizaine de grenouilles qui se sont
rapidement reproduites et ont colonisé les zones humides de la région.

La
compétition avec les espèces françaises commence dès l'état larvaire.
Le têtard des grenouilles-taureaux est tellement gros qu'il ne laisse
aucune nourriture et se nourrit même des têtards des espèces
européennes.




Les chenilles processionnaires, la menace rampante

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La processionnaire du pin est un papillon dont les chenilles se
regroupent dans des cocons de soie au bout des branches des pins dont
elles dévorent les aiguilles. Ces cocons sont si résistants que les
chenilles peuvent y passer l'hiver sans problèmes. Les dégâts qu'elles
provoquent affaiblissent considérablement les pins jusqu'à menacer leur
survie.

La larve du papillon, la chenille, se déplace en file
indienne, et il n'est pas rare de les voir traverser des routes et des
chemins au printemps. C'est à ce moment qu'elles représentent vraiment
une menace pour l'Homme ou pour les animaux domestiques. Quand elle est dérangée, la chenille projette de minuscules poils très urticants
autour d'elle. Ces micro-poils peuvent provoquer des démangeaisons, des
œdèmes, des troubles respiratoires et oculaires graves. Si un chien est
atteint à la langue, il peut en mourir. Les toxines des poils de la
chenille vont nécroser sa langue si elle n'est pas rincée !




L'écrevisse américaine

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Introduite chez nous à la fin du XIXème siècle pour la consommation
parce que plus grosse que l'écrevisse européenne, elle s'est rapidement
acclimatée. Elle a envahi tous les cours d'eau du continent prenant la
place de son homologue européenne. Plus agressive et bien moins
regardante sur la qualité et la température de l'eau que l'espèce qui
vit en France, qui n'accepte que les eaux fraiches très faiblement
polluées, elle a pu se répandre partout en France. Elle est considérée
comme nuisible et est pêchée toute l'année.




Le moustique-tigre, envahisseur professionnel

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Ce moustique fait partie des 10 espèces les plus invasives du monde.
Originaire d'Asie du Sud-est, il a franchi la Méditerranée et commence à
se reproduire en France métropolitaine. Il profite du réchauffement
climatique et du manque de prédateur pour remonter doucement mais
sûrement vers le nord de la France.

Bien plus actif le jour que
les moustiques 'européens', le tigre est vecteur de nombreux virus dont
celui de la dengue, du chikungunya et du Nil Occidental ! Pour ne rien
arranger, le moustique-tigre semble très résistant aux insecticides...




L'écureuil gris, tueur de roux

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L'écureuil gris a l'air mignon mais c'est une terrible menace venue des
Amériques pour les écureuils roux bien de chez nous et aussi pour les
arbres dont il enlève l'écorce pour lécher la sève. Introduit en
Angleterre au début du XXème siècle il a quasiment réussi à en faire
disparaître l'écureuil roux !

Plus gros, plus agressif, il
s'attribue les ressources alimentaires. De plus, l'écureuil gris est
porteur d'un virus, inoffensif pour lui, mais mortel pour son cousin
européen. Après l'Angleterre, c'est au tour de l'Italie de voir sa
population de roux fortement diminuer. La menace grise pourrait bientôt
franchir les Alpes pour s'attaquer aux écureuils français.




Le chien viverrin, le timide esprit de la forêt

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Bien qu'il ressemble au raton-laveur ou à un blaireau, il s'agit bien
d'un chien. Les premières observations en France de ce petit canidé
d'Asie (10 kg maximum, de la taille d'un renard) remontent à 1975 en
Moselle. Son expansion en Europe débute en 1920 avec son introduction en
URSS. Il est ensuite rapidement remonté vers le nord du continent pour
se répandre finalement vers l'Ouest. Les populations présentes
aujourd'hui dans le nord-est de la France viennent très probablement
d'Allemagne. Aucune augmentation notable des effectifs de chiens
viverrins n'a été pour l'instant signalée dans notre pays.

Au Japon, le chien viverrin, appelé tanuki,
est considéré comme un esprit de la forêt. La croyance populaire lui
attribue des pouvoirs magiques. Symboles de chance et de prospérité, il
n'est pas rare de croiser dans les rues japonaises la statue d'un tanuki
au chapeau de paille, à la gourde de saké au gros ventre et aux
testicules surdimensionnés.




Le wallaby à coup rouge, un peu d'Australie dans nos forêts ?

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Une petite population survivrait en forêt de Rambouillet (Yvelines)
depuis les années 70 ! 20 à 25 individus s'étaient échappés d'un parc
zoologique et ils seraient aujourd'hui une cinquantaine.
Avec sa fourrure épaisse, ce petit kangourou est très bien adapté aux
conditions climatiques européennes, sensiblement les mêmes qu'en Tasmanie (sud-est de l'Australie).

Sa
progression en France est limitée par la discontinuité du couvert
forestier. Le wallaby de Bennett hésite à s'aventurer loin de la forêt,
les riverains de la forêt de Rambouillet ont tout de même installé des
panneaux 'Attention traversée de kangourous' sur certaines routes !




L'hydropote, le 'cerf-vampire'

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Rassurez-vous, ce n'est qu'un petit herbivore originaire d'Asie de
l'est, qui pèse généralement moins de 15 kg. Ce n'est pas vraiment un
cerf, il se rapprocherait plus des chevrotains porte-musc, qui, eux
aussi arborent de canines hypertrophiées. L'hydropote, comme son nom
l'indique, affectionne les environnements où l'eau est très présente
comme les estuaires, les marais, les berges des rivières.

Il
semble que quelques individus échappés de parcs zoologiques aient réussi
à survivre dans le Massif Central. L'essor en France des 'cerfs
vampires' est pour l'instant limité par le manque de zones humides
préservées.




Le raton-laveur, éboueur masqué

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Déjà 'largement' présent en Allemagne, le raton-laveur commence à arriver en France par l'Est.

Quand
son territoire borde les zones habitées, il n'est nullement
impressionné par l'Homme. Derrière son masque de gentil voleur se cache
un véritable fléau. Dans certaines zones du continent américain, dont il
est originaire, il parcourt les rues à la recherche de nourriture. Il
s'est très bien adapté à la ville. Opportuniste, il fouille dans les
poubelles et s'introduit dans les maisons profitant de la moindre
ouverture.


Source : MSN, La Chaine Verte