En Chine, la consommation de viande grimpe en flèche !Signe de l’amélioration du niveau de vie des classes moyennes,
l’augmentation de la consommation de viande en Chine n’en demeure pas
moins nocive pour l'environnementPlus d’un quart de la viande produite à l’échelle mondiale
est désormais consommé par l’Empire du Milieu. La tendance n’étant pas
prête de s’inverser, la planète pourrait être en grand danger vu la
croissance démographique et l’empreinte carbone de l’élevage.En 1978, la consommation de la Chine équivalait à peine au tiers de
celle des États-Unis. Quatorze ans plus tard, l’Empire du Milieu a
dépassé l’Oncle Sam pour arriver en tête du classement de la
consommation mondiale de viande. Il n’a depuis plus jamais perdu son
leadership et
sa consommation, « boostée » par l’augmentation du niveau de vie des
classes moyennes, atteint aujourd’hui…
le double de celle des
États-Unis, soit grosso modo 71 millions de tonnes par an et plus du quart de la production mondiale. Il en découle une déforestation massive, d’importants rejets de méthane (CH4) et donc un réchauffement climatique aggravé.Près de la moitié des porcs du monde –
c’est-à-dire 476 millions
d’individus –
sont actuellement élevés en Chine.
Un chiffre
impressionnant qui s’explique cependant en partie par des motivations
culturelles. Le porc est en effet un animal de compagnie bien coté –
même Georges Clooney en a un, c’est pour dire ! – et sa présence dans
une maison est synonyme de prospérité. Mao Zedong, lui, disait les plats
à base de porc étaient ses préférés, ce qui vu la fascination suscitée
par le Grand Timonier auprès de dizaines de millions de ses compatriotes
n’a pas été sans conséquences…
Les autres viandes, qu’elles soient bovines ou volailles, sont elles
aussi devenues de plus en plus prisées, bien qu’un tiers de la
population chinoise souffre encore de la faim.Une surproduction de viande entraîne des émissions massives de gaz à effet de serreLa production massive de viande pour satisfaire les besoins
grandissants de la Chine nuit cependant gravement à la planète, étant
avéré qu’elle est la plus nocive qui soit pour l’environnement.La multiplication des fermes entraîne dans un premier temps, on l’a vu, une déforestation
soutenue,
comme cela a été le cas aux Philippines ces dernières années,
et accroît donc substantiellement les risques de catastrophes
naturelles de grande ampleur comme les coulées de boues, l’eau n’étant
plus retenue dans la terre par les arbres.Le fourrage qui sert à nourrir les bêtes nécessite quant à lui un
traitement intensif aux pesticides, d’où entre autres des nappes
phréatiques toujours plus polluées. Par ailleurs, même si des méthodes
bio apparaissent un peu partout, elles sont encore très marginales. Au
bout du compte, la quantité de
gaz à effet de serre émise dans l’atmosphère galope et le changement climatique appelle le changement climatique…
Sans doute faudrait-il prendre des mesures visant à réduire la
consommation de viande par habitant. Sauf que les trois quarts des
Occidentaux auraient sans doute bien du mal à l’accepter. Qui sait s’ils
auront encore le choix dans les décennies à venir…
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