LES EXPRESSIONS FRANCAISES :
Le bran de judasSignification : Les taches de rousseur
Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette
expression française, il faudrait commencer par définir le
bran selon
le dictionnaire
de l’époque. Le bran ou bren serait un mot dérivé du latin « brennus »
signifiant son et correspondrait donc à la partie rustique de cette
céréale à savoir l’enveloppe des grains. Elle serait donc bonne à jeter.
L’assimilation de cette matière à
judas viendrait du
fait que ce personnage, symbole de la traitrise qui vendit Jésus pour
trente pièces d’argent était rouquin. Par delà, les roux furent tous
considérés comme des traitres sans justification aucune car l’esprit de
la population de l’époque était basé sur des connotations religieuses.
Selon d’autres interprétations qui rejoignent la première, le terme
bran dans cette
expression française
serait pris dans son sens figuré à savoir excrément par le fait que le
son était une céréale généralement rejetée. Par delà, le nom bréneux qui
en est issu définissait une personne salie par les matières fécales ce
qui dénotait le peu de considération des roux dont les taches de
rousseur rappelaient les saletés qui couvraient le même bréneux.
La sortie (le bout, la fin) du tunnelSignification : La fin d’une épreuve, d’une période difficile.
Origine : Expression française qui puiserait ses origines dans le développement du réseau ferroviaire du XIX
ème siècle qui a rendu nécessaire le creusement de
tunnels pour le passage des trains. Malheureusement, à l’époque ce travail fut
effectué grâce à des instruments primitifs rendant le labeur long et
pénible. Ces passages ne profitant pas des bienfaits de l’électricité,
furent condamnés à l’obscurité. Aussi le
bout du tunnel aurait permis à ces ouvriers de voir la clarté du jour, et la fin de
leur tâche considérée parmi les plus dures. Au sens figuré, cette
expression va exprimer l’idée de sortie du noir à savoir une situation
difficile, à la fin d’un travail pénible accentuant cette notion
d’extrême souffrance pour voir la lumière et la fin de leur calvaire.
Selon les interprétations, il s’avère que sortir du tunnel aurait vu le jour à la fin du XIX
ème siècle alors que le
bout du tunnel daterait plutôt du début du XX
ème.
Exemple d’utilisation
: Ce n’était qu’une mauvaise passe que nous traversions, j’en étais
pratiquement convaincu et jour après jour je m’attendais à ce que nous
vissions enfin la sortie
du tunnel. (Ph. Djian : Echine)
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