INSOLITE : Des vers de terre pour recycler les métaux lourds
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Les métaux lourds ont trouvé un adversaire de poids
Déjà utilisé dans l’agriculture, le « lombricompostage » peut aussi servir à faciliter le recyclage des métaux lourds
Le compostage grâce aux lombrics a déjà fait ses preuves, entre autres, pour le recyclage des déchets de l’aéroport de Denver (Colorado, États-Unis) et prend de plus en plus d’ampleur dans le domaine agricole. Dorénavant, le « vermicompostage » ou « lombricompostage » pourrait bien encore plus se démocratiser à la suite d’une belle découverte. Une étude réalisée par les chercheurs Swati Pattnaik et Vikram Reddy, membres du Département des Sciences et de l’Ecologie de l’Université de Pondichéry (Inde) révèle en effet que trois espèces de vers de terre, l’Eudrilus Eugeniae, l’Eisenia Fetida et le Perionyx Excavatus de leurs noms scientifiques, peuvent être utilisées pour le compostage des ordures urbaines pour en extraire les métaux lourds.
Le système digestif de ces vers serait selon eux capable de détacher les ions de métaux lourds à partir des agrégats complexes entre ces ions et des substances humides dans les déchets lorsqu’ils pourrissent. Au terme de plusieurs processus à base d’enzymes, les ions semblent en effet être assimilés par les vers et enfermés dans les tissus de l’organisme au lieu d’être relâchés dans le compost.
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Les lombrics au service de la protection de l’environnement
Un bémol tout de même : le procédé est mortel pour nos amis les vers de terre.
Il n’en paraît pas moins prometteur pour traiter les problèmes de gestion des ordures urbaines à moindres frais, tant écologiques
qu’économiques, surtout au regard de l’accroissement démographique mondial.
L’installation de composteurs un peu partout dans les villes pourrait en particulier jouer un rôle important dans une approche stratégique des problèmes liés aux rebuts en Inde, pays qui connaît une urbanisation croissante et rapide.
Il vaut en tout cas mieux cela qu’un déversement ou un enfouissement des déchets en pleine nature, lesquels polluent les nappes phréatiques et, par extension, provoquent de graves problèmes sanitaires. Nous n’avons décidément pas fini de tirer profit de Dame Nature…
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