Actualités informatique & Internet : Free, Orange et SFR accusés de « brider » YouTubeDans un billet publié sur son blog, Korben accuse certains
FAI d'adopter une stratégie de « pourrissement ». Il constate, en
rassemblant des retours d'internautes, qu'il serait difficile d'accéder
aux vidéos disponibles sur YouTube lorsqu'un internaute est client de
Free, Orange ou SFR. Explications.Selon
certains internautes, 3 FAI en particuliers ralentiraient le trafic
vers YouTube. Free mais également Orange et SFR (ces deux derniers étant
touchés a priori dans une moindre mesure) auraient adopté une
stratégie du pourrissement.
« On
laisse l'accès au site Youtube pour ne pas être accusé de censeurs,
mais avec un débit de merde, pour que les gens pensent que c'est chez
Youtube que ça coince. Je déduis quand même, à la vue des graphiques
envoyé par mes gentils followers, qu'Orange et SFR ont un peu plus de
pitié pour leurs abonnés et doivent déporter une petite partie du
surplus de ces connexions sur du Transit IP (c'est à dire de l'achat de
bande passante à un opérateur) » explique le blogueur Korben.Concrètement, certains sites sont régulièrement consultés par les
internautes et s'avèrent gourmands en bande passante. Logiquement, un
fournisseur d'accès se doit donc d'allouer des ressources plus
importantes à ces services sur son réseau. En refusant d'augmenter
l'espace nécessaire, les FAI tenteraient donc de faire pression sur
Google afin qu'il contribue financièrement à l'élargissement des
réseaux.
Selon Korben, les trois opérateurs Orange, SFR et Free auraient eu « quelques discussions à ce sujet, dont le leitmotiv était : Il faut faire payer Google donc travaillons ensemble dans ce sens ». Pour l'instant, aucun opérateur n'était disponible pour réagir à ces informations.
Toujours est-il que cet épisode rappelle sans conteste l'affaire entre
Orange et Cogent
(opérateur de transit IP, bande passante) au sujet du site
MegaUpload.
En janvier dernier, de nombreux clients du FAI se plaignaient des
faibles débits obtenus lors de la connexion à certains sites situés à
l'étranger. Lorsqu'un internaute souhaitait se connecter à
MegaUpload, la plateforme leur affichait un message d'avertissement indiquant que
leur connexion pouvait être
intentionnellement restreinte.Pour rappel, lorsqu'un abonné
Orange essaie de se connecter à un site
hébergé à l'étranger, il commence en effet par emprunter le
réseau
d'Orange, avant d'être envoyé vers les canaux d'autres acteurs du réseau
qui l'achemineront jusqu'au serveur ciblé.
Un opérateur peut donc
refuser d'utiliser pleinement la capacité de ses tuyaux pour acheminer
ce trafic.Enfin récemment,
SFR a annoncé sur
Itespresso
qu'il comptait dévoiler d'ici la fin 2011 son propre réseau de
diffusion de contenus (CDN). Le FAI pourra donc proposer des services à
destination des éditeurs comme l'adaptation dynamique du débit pour
l'utilisateur, le multicast pour les flux en direct. Par ce biais, le
FAI compterait sortir de son rôle traditionnel pour proposer aux
éditeurs un accès plus rapide à leurs contenus...
En effet, par cette méthode, un opérateur serait en mesure de garantir
une certaine qualité de connexion à ses propres abonnés. Par principe,
l'instauration de telles différences de traitement serait donc contraire
à la notion de neutralité du réseau. Cette dernière pose comme idée
principale la non-discrimination à l'égard de la source, de la
destination ou du contenu de l'information transmise.
Source : Clubic.com