Quand les excréments de baleine luttent contre le réchauffement !Les matières fécales des baleines améliorent la croissance du plancton qui constitue une pompe à carbone biologique.Après avoir plongé pour se nourrir de krill, les baleines remontent en surface pour respirer et déféquer.CETACES. Même si leur nombre a fortement diminué au cours du 20
ème siècle, les baleines continuent à jouer un rôle important dans l'écosystème marin et au-delà. C'est ce que révèle
une nouvelle étude publiée dans la revue
Frontiers in Ecology and the Environment. Joe Roman, biologiste à
l'université du Vermont, y analyse les différents impacts de ces cétacés…et de leurs déjections.
La baleine, une pompe à carboneParmi leurs nombreux rôles écologiques, les baleines recyclent les nutriments et améliorent la productivité primaire dans les zones où elles se nourrissent.
"Elle le font en se nourrissant en profondeur et en libérant des panaches de matières fécales près de la surface" explique Joe Roman. Ces matières fécales permettent une croissance plus importante du plancton.
Or ces organismes marins microscopiques constituent une pompe à carbone fondamentale pour le climat terrestre. Il est communément admis qu'il absorbe environ un tiers du carbone produit dans l'atmosphère. Le plancton est également à la base de la chaîne alimentaire des océans : les blooms de planctons sont souvent associés à une meilleure santé des espèces qui s'en nourrissent.
Les baleines plongent pour se nourrir et remonte déféquer à la surface.CARCASSE. Et même quand elles meurent, les baleines continuent d'être écologiquement actives. Leurs carcasses qui coulent au fond des mers constituent, comme les bois morts, des points chauds de biodiversité. Des études ont prouvé que sur leur squelette se développent plusieurs espèces de micro-organismes et d’invertébrés.
"Des dizaines, voire des centaines, d'espèces dépendent de ces chutes de carcasses dans les profondeurs," insiste
Joe Roman.Beaucoup de ces espèces sont retrouvées autour des
sources hydrothermales, ces cheminées rejetant de l’eau chaude à proximité des dorsales océaniques. Depuis leur découverte (à la fin des années 70), les chercheurs se demandent comment leurs habitants font pour se disperser à partir de sources isolées les unes des autres.
Les carcasses de baleines et les troncs d'arbres pourraient bien constituer ce maillon manquant en servant d’habitats temporaires.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] _________________
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]le.cricket vous salue bien !