Test du Chromebook de Samsung ! Avec
sa Série 5, Samsung propose le tout premier Chromebook, un ordinateur
portable qui fonctionne sous le système d'exploitation de Google,
Chrome OS. Un système qui a tout pour dérouter l'utilisateur habitué au
Windows de
Microsoft, à
Mac OS ou même à
GNU/Linux, puisqu'il est basé en grande
partie sur les applications en ligne du géant de Mountain View. Mais
avant de s'attarder sur Chrome OS, petit tour du propriétaire du
Samsung
Série 5.Présentation du Samsung Série 5A l'heure actuelle, ce modèle Samsung est le seul à être commercialisé
en tant que
Chromebook. Un modèle Acer, qui a pris un peu de retard,
devrait arriver rapidement. Si d'autres constructeurs souhaitent se
lancer dans l'aventure, ils devront passer par une validation de
Google et proposer un
hardware compatible avec
Chrome OS.Le premier
Chromebook est donc
un netbook au format 12 pouces
particulièrement fin, à l'allure sobre, sans fioritures. Netbook, car
les composants qui animent le
Samsung Série 5 rappellent ce qui se fait
dans ce domaine depuis presque un an maintenant : plate-forme Intel Pine
Trail, Atom double-cœur N570 fonctionnant à 1,66 GHz, 2 Go de mémoire
vive de type DDR3… Une configuration très proche d'un Eee PC 1215P par
exemple. Pourquoi pas Brazos, qui offre plus de possibilités du point de
vue de la video ?
Samsung justifie son choix par un souci de
consommation réduite.
Une puissance très limitée donc, mais est-ce un handicap quand on n'a
finalement qu'un navigateur à charger ? Nous y reviendrons… Quoi qu'il
en soit, le faible dégagement thermique induit par ce materiel permet à
Samsung de proposer une machine qui ventile très peu, et donc
particulièrement silencieuse. Autre bon point pour le constructeur
coréen, la taille du transformateur associé au netbook, dont la taille
est en accord avec celle du portable.
L'écran du
Samsung Série 5 affiche sur 1 280 x 800 pixels, soit une
définition plus acceptable que celle des netbooks 10 pouces. Le
constructeur coréen a opté pour une dalle mate aux angles de vision
assez larges, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Las, l'avantage de la
dalle mate (qui génère moins de reflets qu'une dalle brillante) est
effacé par ses faibles qualités, l'image semblant délavée par un
contraste faible, d'autant que la luminosité est assez importante
lorsqu'on la pousse à fond.
Côté équipement, on retrouve sur cette Série 5 les éléments qui
composent nombre de netbooks : une webcam (HD, d'une qualité
relativement correcte), deux ports USB 2.0 (point de USB 3.0), un
lecteur de cartes-mémoire 4-en-1, le port pour la SIM et, petite
originalité, un port mini-VGA.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comme sur le Série 9, des caches en plastique protègent la connectique Une connectique quelque peu exotique, mais
Samsung livre l'adaptateur
idoine avec son
Chromebook. L'HDMI est aux abonnés absents, tout comme
le port Ethernet, tandis que le circuit Wi-Fi est compatible avec la
dernière norme en vigueur (802.11n 2x2 de chez Atheros).
Le clavier dont est équipé ce premier
Chromebook bénéficie de la taille
du châssis. Car s'il ne propose évidemment pas de pavé numérique
(réservé à certains modèles 15, voire 17 pouces), il dispose de touches
relativement étriquées mais bien séparées, qui procurent une frappe
aisée et plutôt agréable. Tout juste critiquerons-nous un pavé
directionnel à la hauteur un peu sacrifiée au profit de la touche
«
Entrée » notamment. Notez également l'ajout de certaines touches
adaptées à l'usage de ce netbook entièrement dédié à
Chrome, avec des
touches
« Précédent » et
« Suivant », une touche
« Recharger », une
fonction de zoom ou encore un bouton permettant de lancer une nouvelle
instance de
Chrome. Pas de touche
« Suppr », vous devrez utiliser le
raccourci ALT+Backspace que les utilisateurs de
Mac OS connaissent bien.
A l'image de ce qui existe sur les produits Packard Bell par exemple, le
touchpad (signé Synaptics) est entièrement cliquable. Un dispositif que
nous n'affectionnons pas particulièrement à la rédaction, l'effort à
fournir pour effectuer un simple clic étant nettement plus important que
sur un bouton classique. Heureusement, un petit changement dans les
paramètres de configurations de Chrome OS permet de revenir à un plus
classique tapotement sur le touchpad. Ce dernier est par ailleurs
multitouch et possède des fonctions bien spécifiques, à l'image de ce
qui existe sur les
MacBook d'Apple : pour effectuer un clic-droit,
utiliser deux doigts, faites les glisser pour activer le chariot, et
pour faire un glisser déposer, poser un doigt et diriger votre fichier
avec le second doigt. Mais en pratique, l'utilisation de ce touchpad ne
nous a pas laissé un souvenir impérissable, la glisse n'étant pas
vraiment agréable.
Ce netbook propose enfin une batterie 6 cellules lithium-polymère de 8
100 mAh (inamovible, au passage) qui lui assure, selon
Samsung, une
autonomie en fonctionnement de plus de 8h30 en fonctionnement, 5h en
vidéo. Nos tests ont confirmé ces dires, avec un score de 8h12 en surf,
Wi-Fi activé, luminosité moyenne. Le poids de la Série 5 nous parait un
peu élevé : quasiment 1,5 Kg, alors que la partie stockage est réduite à
un très discret SSD de marque Sandisk, au format mSATA et d'une
capacité de... 16 Go.
Chrome OS : la stratégie du tout en ligneEn effet, nul besoin d'un disque dur coûteux en énergie, en poids et en
coût de revient lorsque tout le fonctionnement du portable repose sur
les services en ligne de
Google. Car c'est bien là le principe de
Chrome
OS, qui n'est rien d'autre qu'
un navigateur Chrome amélioré.
Chrome OS est basé sur une distribution
Debian extrêmement allégée. Au
démarrage, le
ChromeBook ne charge donc que le kernel puis Chrome. Pas
de service ou d'applications tournant en tâche de fond, pas non plus de
détection
hardware. L'avantage ? Un chargement qui, selon
Google,
ne prend pas plus de 10 secondes. Notre propre expérience confirme ce
chiffre : ouvrez le netbook et le
Chromebook de Samsung ne prend que 7,9
secondes pour être opérationnel, tandis que la sortie de veille est
quasiment instantanée. Des performances remarquables qui ne doivent pas
tout au SSD présent dans le Série 5. De plus, sans installation de
logiciels ou de matériel, votre OS ne « vieillit » pas et conserve ses
performances du premier jour. La volonté est un accès simple et rapide à
la navigation sur le Web. Pour le coup, c'est réussi… à condition
d'être effectivement connecté !
Car c'est là toute la problématique de Chrome OS et donc des
Chromebooks
: que faire de son portable lorsque l'on n'a à notre disposition ni
réseau Wi-Fi, ni réseau 3G ? «
Born for the Web » dit
Samsung de son
Chromebook : uniquement pour le Web ?
Un mode hors ligne bien pauvrePremière constatation sur le mode hors ligne : en l'absence de
connexion, impossible de démarrer le
Chromebook pour la première fois.
L'étape de configuration initiale nécessite que le Wi-Fi soit actif et
connecté.
Une fois cette étape franchie, on entre dans la quatrième dimension !
L'explorateur de fichiers (accessible via le raccourci CTRL+M) ne permet
même pas les opérations basiques de transferts de fichiers. Les clés
USB, cartes SD ou disques durs externes ne sont pas forcément reconnus,
notamment lorsqu'il s'agit du format NTFS (du moins sur notre exemplaire
de test). Les enregistrement sur ce type de supports sont censés être
possibles, mais nous n'y sommes pas parvenus non plus. Les 16 Go du SSD
vont très rapidement devenir trop petits, d'autant qu'il est compliqué
de savoir quel espace est encore disponible. Bref, une clé USB bootable
avec Ubuntu fait bien mieux...
Que se passe-t-il maintenant si l'on branche une webcam, une clé 3G, un
casque USB ou encore une imprimante ? Réponse : rien ! Pour le cas de
l'impression, il vous faudra forcément passer par le « Cloud Print »,
c'est à dire déclarer votre imprimante auprès du service Google, votre
périphérique devant soit être connectée au réseau, soit à un PC lui-même
rattaché à votre réseau. Simplissime...
Impossible d'installer vous même le périphérique, les options de
configuration (chrome://settings/) étant limitées à celles de
Chrome,
avec quelques petits éléments supplémentaires comme le réglage du pavé
tactile que nous évoquions plus haut, la configuration des réseaux sans
fil ou encore quelques finesses sur la page de connexion. Autant dire
que vous ne pourrez pas vraiment opérer de réglages avancés comme il est
possible de le faire sur un OS classique.
Concernant l'expérience multimédia de ce netbook maintenant, les
fichiers MP3 ou OGG sont lus sans problème par une application à
l'interface des plus simples. Pour les morceaux au format WMA en
revanche, il faudra repasser. Pire, impossible de lire un DivX ou un
XviD, pas plus qu'un fichier MKV. Un fichier m4v encodé en H.264
fonctionne bien, mais une vidéo mov en MPEG-4 ne passe pas.En attendant
d'éventuels extensions ou mises à jour qui permettront de lire ces
fichiers ? Quoi qu'il en soit, on est limité par le
hardware et les vidéos HD (sur Youtube par exemple) ne pourront être lues sans saccades.
Pour les plus bidouilleurs enfin, sachez que le système renferme
quelques subtilités. Saisissez par exemple about:about ou
chrome://system dans la barre d'adresses du navigateur pour découvrir de
nombreuses informations concernant l'OS ou la machine. La combinaison
CTRL+ALT+T fait apparaître un shell GNU/Linux très allégé tandis qu'il
reste possible de démarrer sur une clé USB ou un disque dur externe. Du
moins en théorie, car nous ne sommes pas parvenus à confirmer les dires
de Samsung. En revanche, nous avons pu utiliser le petit interrupteur
placé à côté de l'emplacement SIM pour passer en « mode développeur ».
Mode qui nous a permis de réinstaller le système en moins de 5 minutes
(l'image prend un peu moins de 1 Go).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Mode développeur activé Mode en ligne : Google onlySi le mode hors ligne est nettement plus pauvre sur un
Chromebook qui ne
l'est sur une machine
Windows, Mac ou GNU/Linux, qu'en est-il du mode connecté
Le moins que l'on puisse dire, c'est que vous avez tout intérêt à
apprécier les services en ligne de
Google. Vos documents ? Sur
Google
Docs. Votre messagerie ? Gmail. Vos photos ? Sur
Picasa. Evidemment,
Chrome OS ne se résume pas à ces trois éléments, et vous pouvez avoir un
aperçu de ce qui est proposé par Google en matière d'applications en
ligne en visitant son
Webstore
à partir du navigateur Chrome. Mais pas question d'installer un
logiciel Windows ou Mac téléchargé depuis la logithèque de Clubic...
L'idée est ici d'utiliser un nouveau type d'applications qui nécessitent
peu de puissance, en se basant uniquement sur Javascript et HTML5.
Sur ce
Store, nous avons principalement trouvé des applications
gratuites alors qu'une faible proportion du catalogue est payante. On
compte à ce jour un peu de plus de 6 000 entrées, dans des domaines
comme l'actualité, le divertissement, le jeu, les réseaux sociaux, entre
autres. Notez également la présence de thèmes, qui permettent de
personnaliser quelque peu votre
Chrome OS, même si l'on reste très
éloigné de ce qu'il est possible de faire sur un OS traditionnel.
Dommage enfin que le Web Store n'affiche pas clairement quelles
applications seront utilisables hors ligne.
Pour faire tourner ces applications,
Chrome OS repose sur le navigateur
maison dont les performances et la capacité à évoluer rapidement ne sont
plus à démontrer. Les parts de marché de Chrome ne cessent de croître
(elles atteignent désormais 13% en Europe, voir
Chrome prend des parts de marché à Internet Explorer). Le bon moment pour lancer
Chrome OS et surfer sur le succès de
Chrome ?
Le fait d'utiliser simultanément un nombre important d'applications en
ligne engendre-t-il un ralentissement important de
Chrome ? Pas
vraiment, et on s'aperçoit que les composants, certes modestes, d'un
netbook comme
la Série 5 de Samsung, suffisent à faire tourner Chrome OS
convenablement. Convenablement seulement, car si nous n'avons pas eu à
subir le moindre plantage, la fluidité n'est en revanche pas vraiment au
rendez-vous. Le lancement de plusieurs fichiers PDF en revanche
s'effectue en un temps très convenable, et les vidéos Flash ou les
applets Java fonctionnent sans souci. Au final, l'expérience utilisateur
est relativement fluide aux niveaux des applications, beaucoup plus
fluide en tous cas qu'une vidéo en 720p que vous essayerez de lire sur
ce netbook ! Mauvais point pour
Google Docs : en plus d'être absente du
mode hors ligne, la
« suite bureautique » de
Google ne parvient pas à
ouvrir un simple fichier Excel. L'expérience est similaire avec un
fichier Word.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le « bureau » de Chrome OS Il est par ailleurs assez déroutant de passer d'une application à une
autre par le jeu des onglets du navigateur (même si ce passage
s'effectue via le bien connu raccourci CTRL+TAB). Notez que ces onglets
sont indépendant des autres, ce qui évite un plantage en série de
l'ensemble des applications en cours.
D'un point de vue pratique, la conception tout en ligne de l'OS permet
de prêter son
Chromebook à un ami qui se connecte sur le compte
« invité » à l'aide de ses identifiants
Google. Il retrouve ainsi son
environnement de travail, ses mails, ses documents, puis se déconnecte
simplement en fermant l'écran ou en appuyant sur le bouton de mise sous
tension du netbook. Aucune donnée n'est conservée une fois cette
opération effectuée et le cache généré durant la navigation est même
chiffré.
Enfin, question d'importance : que se passe-t-il si vous perdez votre
connexion alors que vous êtes en train de saisir un document ou de
synchroniser votre calendrier ? Sous
Google Docs, actuellement en mode
hors ligne, la perte de la connexion vous empêche tout simplement de
poursuivre votre saisie. Mais dès le réseau retrouvé, vous pouvez
reprendre votre travail sans perdre votre document. Il en va de même
pour l'agenda : toute déconnexion empêche toute modification, et ainsi tout risque de perte de données.
Le « Cloud » en questionEt on arrive justement à la question de la sécurité.
Google vante les
mérites de son système en affirmant qu'en ne stockant aucune donnée sur
votre netbook, vous ne risquez pas de les perdre lors de la perte, du
vol ou de la détérioration de votre matériel. Il avance également qu'en
n'installant pas vous-même les applications, impossible d'introduire un
virus par ce biais. Les mises à jour automatiques et régulières
renforcent également la sécurité du système, tandis que
Samsung a
introduit une puce TPM (pour
Trusted Platform Module) dont le
rôle est de chiffrer certains éléments présents dans le Chromebook. Une
clé unique est générée (et visible lors du premier démarrage) et permet
de chiffrer les fichiers stockés sur le SSD, et notamment le cache.
Enfin, la firme s'appuie sur la solidité de Chrome en la matière : on se
souvient que
Google avait lancé plusieurs concours pour défier les
hackers sur son navigateur. Le
Chromebook, l'avenir en terme de sécurité
? Peut-être... Mais ce serait oublier les récentes attaques envers le «
Cloud » en général, et
Google en particulier, qui a dernièrement subi le piratage d'adresses GMail sensibles.
L'autre élément qui pourrait déplaire à certains utilisateurs, c'est
l'aspect confidentialité. En effet, pour utiliser un
Chromebook et
retrouver votre environnement de travail, vous devez obligatoirement
posséder un compte
Google et souscrire à des conditions d'utilisation
peu claires sur la confidentialité de vos données. Des conditions
modifiables par
Google à n'importe quel moment. Quid alors de vos
données au niveau de leur utilisation par
Google ? Et qu'en est-il de
leur sécurité ? Quelles garanties apporte le géant de Mountain View sur les sauvegardes ?
Si vous jetez un œil sur les conditions d'utilisation de GMail par
exemple, vous pourrez y lire des choses comme
« Vous reconnaissez et
acceptez que si Google désactive l'accès à votre compte, vous puissiez
être dans l'impossibilité d'accéder aux Services, aux détails de votre
compte, aux fichiers ou à tout autre élément contenu dans votre compte.
». Cela fait réfléchir....!!!!Google est semble-t-il conscient d'une partie au moins de ces
interrogations. Preuve en est la tentative de transparence visible sur
chacune des pages décrivant les applications en ligne du
Webstore, sur
lesquelles sont clairement inscrites le type de données accède
l'application en question. Mais pas ce qu'elle en fait.
L'offre actuelleLe
Chromebook de Samsung devait être disponible en France dès le 24
juin. Mais une rupture de stock, d'après Samsung, repousse la date de
commercialisation au 18 juillet. Proposé en noir ou en blanc, il existe
en deux versions : l'une dispose d'un module 3G tandis que l'autre ne
propose qu'un circuit Wi-Fi. C'est uniquement cette version qui est en
vente sur Amazon,
au tarif de 399 euros. Un prix qui nous paraît un peu
élevé compte tenu de l'absence, dans le coût de revient, de licence
Windows, alors que les composants présents au sein du netbook
n'expliquent pas ce tarif. Le modèle 10 pouces d'Acer, qui devrait
arriver sous peu sur le marché, sera probablement moins onéreux.
Concernant le modèle 3G, il sera disponible probablement à la rentrée
prochaine et mis en vente sur la boutique en ligne de SFR, partenaire
exclusif au moment du lancement. Notez cependant que
Google a assure que
le
jailbreak de sa machine sera simple et légal. A priori, SFR
ne prévoit pas d'offres spéciales pour ceux qui accompagneraient l'achat
du
Chromebook par la souscription d'un abonnement et annonce
un prix de
449 euros pour la version 3G. Concernant ce dernier point, SFR offre 3
jours de connexion gratuite, puis 1 Go de bande passante à utiliser lors
des deux premiers mois suivant l'activation. Puis l'utilisateur pourra
souscrire à l'un des forfaits Pass Internet 3G+ de l'opérateur (500 Mo
pour 25 euros, 1 Go pour 35 euros, notamment).
Enfin, alors que
Google propose aux Etats-Unis un système de location
pour les entreprises, les universités ou les étudiants, assurant la
maintenance, le support, et garantit le remplacement en cas de panne,
aucune offre de ce type ne semble d'actualité dans nos contrées.
ConclusionDéroutant.
C'est le mot qui vient lorsqu'il s'agit de conclure sur ce premier
Chromebook, tant l'usage qui est fait du portable esdifférent de ce
que nous avions connu précédemment. Et si les utilisateurs habitués aux
différents services en ligne de Google ne seront pas trop dépaysés, les
autres risquent d'être complètement perdus. D'autant que sans connexion,
c'est le quasi-néant. Un minitel 2.0 ?Le trait est forcé, mais si Chrome OS est encore jeune et si le mode
déconnecté peut encore évoluer à l'avenir, on voit toutefois mal
Google
revenir sur un concept qui lui assure un contrôle quasi-général de tout
ce qui se passe sur ses
Chromebook. Avec pourquoi pas de la publicité
dans un OS ? Dans tous les cas, on comprend l'inutilité de composants
puissants pour une machine qui n'est finalement presque rien d'autre qu'un accès aux services en ligne de
Google.Le
Samsung Série 5 répond ainsi parfaitement à la demande de
Google : un
Atom double cœur, 2 Go de RAM et le tour est joué, même si vous pouvez
tirer un trait sur la lecture de vidéo HD. Reste qu'avec une telle
configuration, l'absence de disque dur et de licence Windows, on aurait
pu s'attendre à un tarif moins élevé. D'autre part, l'absence de modèle
3G à la sortie de ce premier
Chromebook (la faute à une offre pas encore
finalisée) réserve ce netbook aux seuls citadins qui disposent d'un
accès Wi-Fi dans toute la ville... ou à votre appartement, et son réseau
Wi-Fi. Un comble pour un appareil axé sur la mobilité et le Web !
Est-ce cependant ce retard ou le prix qui seront les seuls freins à la
réussite de ce netbook, et plus encore, au concept de
Chromebook ? Pas
sûr, tant les questions sont nombreuses quant à l'usage fait par
Google des données stockées sur son serveur ou encore quant à la sauvegarde de
ces données.
La
firme de Mountain VIew semble vouloir réduire l'usage d'un ordinateur
(du moins d'un certain type d'ordinateur) au seul mode connecté et à la
seule utilisation de ses services. Pour promouvoir son concept de
Chromebook, la firme évoque des mises à jour automatiques et fréquentes,
des données accessibles quel que soit l'endroit où vous vous trouvez,
une grande simplicité d'utilisation, une rapidité jamais vue. Certes.
Mais les récents déboires de Sony ou encore les derniers piratages de
comptes Gmail rappellent à quel point le « Cloud », et a fortiori son
utilisation intensive, peuvent avoir des conséquences fâcheuses pour des
données sensibles. Si l'on ajoute à cela la forte dépendance à la
qualité (et à la disponibilité tout simplement !) du réseau, on a du mal
à croire en la réussite du produit dont on ne parvient pas vraiment à
saisir la cible visée. Restons toutefois prudents :
Google a les moyens
de ses ambitions. Il nous faut donc attendre quelques temps pour voir si
la firme réussit son nouveau pari.
Les plus
- Atom N570 / 2 Go DDR3
- Un OS innovant / Démarre rapidement
- Ergonomie / Simplicité d'utilisation
Les moins
- Pas de HDMI / de Bluetooth
- OS jeune, dépouillé / Mode hors ligne
- Trop cher !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Samsung Série 5
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Bof
Source : Clubic.com