Les Chroniques du Jour : ça s'est passé un....11 JanvierÉvénements11 janvier 49 av. J.-C. : Jules César franchit le RubiconDéfiant le Sénat de Rome,
Jules César traverse le Rubicon avec son armée le 11 janvier de l'an 49 avant JC. Le récit de cette aventure nous a été transmis par l'historien Suétone, qui nous a légué la formule :
« Iacta esto alea », ou, selon l'opinion commune,
« Alea jacta est » (Les dés sont jetés)...suite de l'article11 janvier 1851 : Révolte des TaipingLe 11 janvier 1851, jour de son trente-huitième anniversaire, Hung se proclame
« Roi céleste de la Grande Paix ». Ce Chinois qui s'est converti au protestantisme va prendre la tête de la révolte des
Taiping, au Kwangsi, une province arriérée et montagneuse de l'ouest de Canton. Cette jacquerie du désespoir illustre le déclin de la dynastie mandchoue qui gouverne la Chine depuis 1644.
11 janvier 1892 : Méline fait voter la loi protectionniste du double tarifLe président de la Chambre des députés
Jules Méline fait adopter le 11 janvier 1892 le double tarif douanier avec un taux ordinaire et un taux préférentiel pour les États qui concèdent à la France des avantages douaniers équivalents.
Cette
« loi Méline » a pour objectif de protéger les agriculteurs français contre les importations à bas prix de produits agricoles. Elle clôt l'épisode de libre-échange inauguré avec le
traité de libre-échange de 1860 mais aussi la
« grande dépression européenne » (1873-1892).
Brutale, elle va avoir entre autres conséquences de retarder la modernisation de l'agriculture française pendant toute la durée de la
IIIe République.11 janvier 1923 : Les Français occupent la RuhrLe 11 janvier 1923, en Allemagne, 60.000 soldats français et belges pénètrent dans le bassin de la Ruhr pour obliger l'Allemagne à verser les réparations de guerre inscrites dans le traité de Versailles.
Le chancelier allemand Wilhelm Cuno proteste et appelle ses concitoyens à la
« résistance passive ». Il s'ensuit une dévaluation massive du
mark et des
troubles politiques. L'année 1923 aura mérité d'être qualifiée par les Allemands d'
« année inhumaine »...
suite de l'article11 janvier 1994 : Dévaluation du franc CFALe 11 janvier 1994, le gouvernement français d'Édouard Balladur décide courageusement de dévaluer de moitié le franc CFA...
suite de l'article11 janvier 2013 : La France intervient au MaliLe 11 janvier 2013, les Touareg et leurs alliés islamistes lancent une offensive en direction de la capitale Bamako. Cette guerre est la conséquence de plusieurs phénomènes croisés : la guerre en Libye qui a déstabilisé les populations sahariennes, le
réveil des Touareg, l'usure du pouvoir malien, le repli vers le Sahara d'islamistes chassés d'Afghanistan etc.
Appelée à l'aide par le gouvernement malien, la France,
ancienne puissance coloniale, ne peut se dérober. Elle envoie au Mali une force d'intervention rapide qui a vite fait d'arrêter l'invasion et de repousser les assaillants vers le nord.
Mais derrière les troupes françaises s'engouffrent les soldats maliens, inaptes au combat mais prompts au pillage. Ils ne vont pas tarder pas à se venger de leurs humiliations et de leur impéritie sur les Touareg civils, au risque de leur faire regretter les exactions des islamistes.
À ce stade de la guerre, il eut été souhaitable que Paris remette le gouvernement de Bamako à sa place et accorde aux Touareg l'autonomie et la protection qu'ils sont en droit d'attendre.
Un demi-siècle après leur indépendance, le Mali et la plupart des pays d'Afrique subsaharienne apparaissent
plus que jamais démunis avec des administrations, des armées et des économies à la merci des premiers venus, combattants islamistes ou
compradores asiatiques.
N'osant pas imposer un règlement politique, la France et l'Union européenne se contentent d'ouvrir leur carnet de chèques, une solution de facilité qui encourage la corruption et aggrave la déliquescence de l'État malien et de son armée.
C'est sa fête : PaulinConseiller de l'empereur Charlemagne, le saint du jour fut nommé patriarche d'Aquilée, en Italie du Nord.
NaissancesAlexander Hamilton11 janvier 1757 à Nevis (Antilles britanniques) - 12 juillet 1804 à New York (États-Unis)Alexander Hamilton, l'un des fondateurs des États-Unis, a animé le courant
fédéraliste dans les années qui ont suivi l'indépendance. À ce titre, il s'est fait le champion de l'industrialisation du pays et du renforcement du pouvoir central.
Il rédige en 1787 et 1788 la plupart des
Federalist Papers (
Le Fédéraliste en français) qui vont inspirer les rédacteurs de la Constitution des États-Unis. Premier secrétaire au Trésor (ministre des Finances) dans le gouvernement des États-Unis, sous la présidence de
George Washington, il crée le 4 juillet 1791 la Banque fédérale (
Bank of the United States), embryon de banque centrale.
Il est tué en duel par un individu peu recommandable, le vice-président américain Aaron Burr.
Voir : Le père de l'industrie américainePierre Mendès France11 janvier 1907 à Paris - 18 octobre 1982 à Paris
Député radical-socialiste de l'Eure dès 1932,
Pierre Mendès France, d'une intégrité exemplaire, s'oppose en 1940 au maréchal Pétain et à la collaboration avec l'occupant nazi. Il tente de gagner le Maroc à bord du
Massalia mais se fait arrêter par la police de Vichy.
Évadé en 1942, il gagne Londres et devient ministre de l'Économie nationale dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle. Mais à la Libération, il démissionne après le refus de De Gaulle de procéder à un échange des billets en circulation (comme en Belgique), pour piéger les trafiquants et taxer les fortunes des anciens collaborateurs.
Opposé à la guerre d'Indochine, il devient Président du Conseil après la chute de Dien Bien Phu, le 17 juin 1954, avec le soutien des communistes, bien que lui-même soit un anticommuniste convaincu.
Il mène à leur terme les
négociations de Genève. Le 1er août 1954, son discours de Carthage ouvre la voie à l
'indépendance de la Tunisie. Ses opposants et même certains de ses soutiens y voient aussi une incitation à la rébellion algérienne.
Mendès France laisse échouer le projet de
Communauté européenne de Défense (CED), ce qui lui est aussi reproché par les
«européistes» de son camp. Le 6 février 1955, mis en minorité à l'Assemblée, il doit démissionner. Il va ensuite s'opposer au
traité de Rome et au retour du général de Gaulle, ce qui lui vaudra son siège de député en 1958.
Les cendres de
Pierre Mendès France ont été dispersées dans sa propriété de Louviers. Des voix s'élèvent aujourd'hui pour qu'il ait malgré cela les honneurs du
Panthéon.Voir : Le bilan fécond de la IVe RépubliqueSource : http://www.herodote.net