le.cricket Admin
Messages : 51732 Date d'inscription : 23/09/2010 Age : 72 Localisation : Mont de Marsan - 40000 - France
| Sujet: 9 poèmes inspirants qui sont de véritables odes à la vie parisienne ! Par Lauranne Boivin Sam 21 Nov - 10:54 | |
| 9 poèmes inspirants qui sont de véritables odes à la vie parisienne !Ville aux cent villages, Ville Lumière, capitale de la gastronomie, de l’art de vivre, de la création, ou encore cité de l’amour, Paris ne manque pas de surnoms. La métropole française est d’ailleurs l’une des inspirations de nombreux poètes qui se sont armés de leur plume pour lui rendre hommage. SooCurious vous présente quelques-uns des poèmes rédigés en l’honneur de la capitale.Enfants de la haute ville, Jacques Prévert[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Enfants de la haute ville filles des bas quartiers le dimanche vous promène dans la rue de la Paix Le quartier est désert les magasins fermés Mais sous le ciel gris souris la ville est un peu verte derrière les grilles des Tuileries Et vous dansez sans le savoir vous dansez en marchant sur les trottoirs cirés Et vous lancez la mode sans même vous en douter Un manteau de fou rire sur vos robes imprimées Et vos robes imprimées sur le velours potelé de vos corps amoureux tout nouveaux tout dorés Folles enfants de la haute ville ravissantes filles des bas quartiers modèles impossibles à copier cover-girls colored girls de la Goutte d’Or ou de Belleville de Grenelle ou de Bagnolet. La Seine a rencontré Paris, Jacques Prévert[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Qui est là toujours là dans la ville et qui pourtant sans cesse arrive et qui pourtant sans cesse s’en va C’est un fleuve répond un enfant un devineur de devinettes. Et puis l’œil brillant il ajoute et le fleuve s’appelle la Seine quand la ville s’appelle Paris et la Seine c’est comme une personne des fois elle court elle va très vite elle presse le pas quand tombe le soir des fois au printemps elle s’arrête et vous regarde comme un miroir. Et elle pleure si vous pleurez ou sourit pour vous consoler et toujours elle éclate de rire quand arrive le soleil d’été… La Tour Eiffel, Maurice Carême[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mais oui, je suis une girafe, M’a raconté la tour Eiffel, Et si ma tête est dans le ciel, C’est pour mieux brouter les nuages, Car ils me rendent éternelle. Mais j’ai quatre pieds bien assis Dans une courbe de la Seine. On ne s’ennuie pas à Paris : Les femmes, comme des phalènes, Les hommes, comme des fourmis, Glissent sans fin entre mes jambes Et les plus fous, les plus ingambes Montent et descendent le long De mon cou comme des frelons La nuit, je lèche les étoiles. Et si l’on m’aperçoit de loin, C’est que très souvent, j’en avale Une sans avoir l’air de rien.Sous le pont Mirabeau, Guillaume Apollinaire[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu’il m’en souvienne La joie venait toujours après la peine. Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l’onde si lasse Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure L’amour s’en va comme cette eau courante L’amour s’en va Comme la vie est lente Et comme l’Espérance est violente Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la SeineChanson de la Seine, Jacques Prévert[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La Seine a de la chance Elle n’a pas de souci Elle se la coule douce Le jour comme la nuit Et elle sort de sa source Tout doucement, sans bruit… Sans sortir de son lit Et sans se faire de mousse, Elle s’en va vers la mer En passant par Paris. La Seine a de la chance Elle n’a pas de souci Et quand elle se promène Tout au long de ses quais Avec sa belle robe verte Et ses lumières dorées Notre-Dame jalouse, Immobile et sévère Du haut de toutes ses pierres La regarde de travers Mais la Seine s’en balance Elle n’a pas de souci Elle se la coule douce Le jour comme la nuit Et s’en va vers le Havre Et s’en va vers la mer En passant comme un rêve Au milieu des mystères Des misères de ParisParis blanc, Pierre Coran[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La neige et la nuit Tombent sur Paris, A pas de fourmi. Et la ville au vent Peint l’hiver en blanc, A pas de géant. La Seine sans bruit Prend couleur d’encens Et de tabac gris. A l’hiver en blanc, Le temps se suspend, A pas de fourmi. A pas de géant Tombent sur Paris La neige et la nuit.Sur la ville de Paris, Isaac de Benserade[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Rien n’égale Paris ; on le blâme, on le louë ; L’un y suit son plaisir, l’autre son interest ; Mal ou bien, tout s’y fait, vaste grand comme il est On y vole, on y tuë, on y pend, on y rouë. On s’y montre, on s’y cache, on y plaide, on y jouë ; On y rit, on y pleure, on y meurt, on y naist : Dans sa diversité tout amuse, tout plaist, Jusques à son tumulte et jusques à sa bouë. Mais il a ses défauts, comme il a ses appas, Fatal au courtisan, le roy n’y venant pas ; Avecque sûreté nul ne s’y peut conduire : Trop loin de son salut pour être au rang des saints, Par les occasions de pécher et de nuire, Et pour vivre longtemps trop prés des médecins. Paris, Louis Aragon[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Où fait-il bon même au cœur de l’orage Où fait-il clair même au cœur de la nuit L’air est alcool et le malheur courage Carreaux cassés l’espoir encore y luit Et les chansons montent des murs détruits Jamais éteint renaissant dans sa braise Perpétuel brûlot de la patrie Du Point-du-Jour jusqu’au Père Lachaise Ce doux rosier au mois d’août refleuri Gens de partout c’est le sang de Paris Rien n’a l’éclat de Paris dans la poudre Rien n’est si pur que son front d’insurgé Rien n’est si fort ni le feu ni la foudre Que mon Paris défiant les dangers Rien n’est si beau que ce Paris que j’ai Rien ne m’a fait jamais battre le cœur Rien ne m’a fait ainsi rire et pleurer Comme ce cri de mon peuple vainqueur Rien n’est si grand qu’un linceul déchiré Paris Paris soi-même libéréLe Spleen de Paris, Charles Baudelaire[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le cœur content, je suis monté sur la montagne D’où l’on peut contempler la ville en son ampleur, Hôpital, lupanars, purgatoire, enfer, bagne, Où toute énormité fleurit comme une fleur. Tu sais bien, ô Satan, patron de ma détresse, Que je n’allais pas là pour répandre un vain pleur ; Mais comme un vieux paillard d’une vieille maîtresse, Je voulais m’enivrer de l’énorme catin Dont le charme infernal me rajeunit sans cesse. Que tu dormes encor dans les draps du matin, Lourde, obscure, enrhumée, ou que tu te pavanes Dans les voiles du soir passementés d’or fin, Je t’aime, ô capitale infâme ! Courtisanes Et bandits, tels souvent vous offrez des plaisirs Que ne comprennent pas les vulgaires profanes.
Ces poèmes rendent véritablement hommage à la capitale française. Chaque poète décrit Paris à sa manière en mettant en avant des attributs différents, de l’architecture à la joie de vivre des habitants en passant par les lieux cultes et des souvenirs propres. Quel poème vous a le plus touché ? Un de ceux de Jacques Prévert, Louis Aragon ou un autre ?Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] _________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]le.cricket vous salue bien ! | |
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