Bientôt grâce à des Grenoblois, le savoir-faire français ne se limitera plus aux autocars d’Emmanuel Macron.
Est-ce un avion, est-ce un oiseau ? Non, c’est un dirigeable. D’une longueur de 100 mètres, le Stratobus devrait évoluer à 90 km/h. Pas de craintes d’encombrer le ciel : il volera à 90 kilomètres d’altitude, soit bien au-dessus des avions de ligne. Un avantage notable pour toutes les missions d’observations météorologiques ou de surveillance de sécurité. Mais surtout, le dirigeable devrait être totalement autonome et alimenté à l’énergie solaire.
Appel d’air. Ce bijou des airs est l’œuvre d’Airstar Aerospace, entreprise grenobloise spécialisée dans la confection de ballons stratosphériques, qui compte ouvrir une nouvelle usine dédiée de 10 000 m² (rien que ça) en 2020 en Occitanie. Au sein de ce gigantesque territoire industriel, un hangar de 40 mètres de haut sera dédié à la fabrication du Stratobus.
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Colosse des airs, « mi-drone mi-satellite » selon ses créateurs, officiera dans un premier temps dans le cadre de la sécurité militaire ou du contrôle environnemental. Et demain, un remplaçant pour les trajets intercontinentaux ?
Son bénéficiaire est le géant franco-italien de l’industrie spatiale Thalès Alenia Space qui tiendra un éclaireur de choix. « Il pourra accomplir des missions similaires à celle des satellites pour un coût moins élevé. Le fait qu’il puisse être réutilisé pour plusieurs missions est la base du modèle économique », expliquait Alice Clech, chef de projet marketing et communication du groupe Airstar.
Début de production de cette petite fierté en 2019 et premier baptême de l’air prévu en 2021. Une fois fiable, nul doute qu’une exploitation commerciale pourra être envisagée, touristique notamment. Qui disait que le coq français ne savait pas voler ?