le.cricket Admin
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| Sujet: Une tribu de Nouvelle-Guinée fabriquait de très résistantes dagues en os d’humains ! By Gurumed.org Lun 30 Avr - 22:30 | |
| Une tribu de Nouvelle-Guinée fabriquait de très résistantes dagues en os d’humains !Image d’entête, à partir de l’étude : en haut, une dague en os de fémur humain appartenant à une tribu de la partie haute du fleuve Sepik et, en dessous, une dague en os de casoar, attribuée au peuple Abelam vivant sur une autre partie du fleuve Sepik. (Dartmouth College/ Nathaniel Dominy) Pendant des siècles, des autochtones de la Nouvelle-Guinée ont fabriqué des couteaux et des poignards en os qu’ils utilisaient pour la chasse, les combats et les cérémonies. La plupart sont fabriqués à partir des os des cuisses de casoar, qui sont de grands oiseaux ressemblant à des autruches. Cependant, certains des poignards sont faits d’os humain, notamment de fémur d’un ancêtre ou d’un membre très respecté de la tribu, et ceux-ci sont remarquablement résistants. En fait, certains scientifiques ont mesuré la résistance des poignards osseux humains et les ont comparés à ceux en os de casoar, trouvant que le précédent est presque deux fois plus solide.Les tribus de Nouvelle-Guinée ne sont pas étrangères aux traditions bizarres et particulières, du moins pour nous les Occidentaux. Prenons le peuple Etoro, par exemple, une tribu ethnique de Nouvelle-Guinée dont l’aire de répartition s’étend sur le versant sud du mont Sisa, et qui est célèbre aux yeux des anthropologues pour leurs rituels homosexuels pédophiles qu’ils pratiquent. Les Etoro croient que les jeunes garçons doivent ingérer quotidiennement le sperme de leurs aînés à partir de l’âge de 7 ans jusqu’à l’âge de 17 ans pour atteindre le statut d’homme adulte et pour bien mûrir et devenir forts. De plus, chez les Etoro, les rapports hétérosexuels qui, selon eux, font mourir prématurément les hommes, sont interdits jusqu’à 260 jours par an et interdits dans ou à proximité de leurs maisons et jardins potagers. En revanche, les relations homosexuelles qui, selon les Etoro, prolongent la vie, sont autorisées à tout moment. Voilà pour le contexte…Une pratique plus répandue, parmi les tribus de Nouvelle-Guinée, est la fabrication de poignards en os. Nathaniel Dominy, professeur d’anthropologie à l’université du Dartmouth College (États-Unis), a eu l’idée d’enquêter sur ces armes après avoir découvert une impressionnante réserve de poignards au Hood Museum of Art de l’université, qui étaient sculptés dans des os de casoars et des fémurs humains. Il s’agissait d’œuvres d’art raffinées, sur lesquelles étaient gravés des motifs élaborés.Reconstitution tridimensionnelle de chaque poignard dans la présente étude. (N. Dominy et col.) Dominy prétend que les poignards ont été utilisés pour tuer ou achever les victimes blessées avec des flèches ou des lances, en les poignardant dans le cou. Il existe également des récits datant des années 1800 et du début des années 1900 selon lesquels les poignards en os ont été utilisés pour la mutilation et le cannibalisme, mais ces déclarations sont difficiles à vérifier. Pour Dominy, ces vieux récits faits par des étrangers, comme les missionnaires, sont sujets à des exagérations et à des interprétations culturelles erronées.Ce qui est certain, disent les chercheurs, c’est que la fabrication du poignard en os humain avait une profonde signification culturelle. Typiquement, un tel poignard était fabriqué à partir du fémur d’une personne très importante de la communauté, soit le père du guerrier ou une autre personne respectée de la communauté. De cette façon, le guerrier portait les droits et le pouvoir de la personne à qui appartenait l’os.Selon Dominy : - Citation :
- La dague en os humain est plus résistante parce que les hommes lui ont donné une forme légèrement différente, elle a une plus grande courbure. Nous croyons que cette forme a été conçue délibérément pour minimiser le risque que le poignard se brise au cours des combats. Et la raison pour laquelle les hommes ont conçu des poignards en os humains pour résister à la rupture est que ces derniers avaient beaucoup de prestige social
Cependant, le type le plus commun de poignard de Nouvelle-Guinée est fait à partir de casoar.A partir de l’étude, une femelle casoar (Casuarius unappendiculatus) pouvant mesurer 2 m et peser 58 kg, avec un zoom sur ses pattes et son ossature (Holger Ehlers/ N. Dominy et col.) Une précédente description de la bête par le Guru : Bien qu’il puisse paraître relativement inoffensif, ne vous laissez pas duper par son apparence, c’est l’un des oiseaux les plus dangereux. C’est le deuxième plus lourd au monde après son cousin, l’autruche, et chacun de ses pieds est doté d’une griffe aiguisée comme un rasoir qui peut atteindre 12 cm de long. Avec un coup de pied bien porté, un prédateur peut être facilement mutilé ou tué. De plus, l’oiseau peut sauter à près de 1,5 m de haut et peut courir jusqu’à 50 km/h. Il n’est donc pas très surprenant que les habitants de la Nouvelle-Guinée aient utilisé la griffe de casoar pour faire sortir les poignards.Afin de déterminer quels types de poignards étaient le plus solides, les chercheurs ont effectué des tomodensitométries (CT) de 5 poignards en os de casoar et de 5 poignards en os humain. Les scanners ont permis aux chercheurs de déterminer la densité de chaque dague. Apparemment, les deux types d’os « sont aussi bons pour faire des poignards ». Cependant, lorsqu’une dague supplémentaire en os de casoar, qui a été achetée spécialement pour cette étude, a été détruite lors d’un test de flexion pour déterminer la force qu’elle pouvait supporter avant de se briser, l’arme s’est avérée bien inférieure à celle de l’os humain. Le test a montré que l’arme en os d’oiseau pouvait supporter une force de 200 newtons avant de se briser, tandis que le poignard en os humain pouvait supporter deux fois plus.Les chercheurs estiment ainsi qu’il est probable que les poignards humains soient plus solides parce qu’ils ont été fabriqués avec plus de soin, vu qu’ils étaient beaucoup plus rares et plus précieux que les poignards en os d’oiseau.L’étude publiée dans Royal Society Open Science : New Guinea bone daggers were engineered to preserve social prestige._________________ le.cricket vous salue bien ! | |
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