L'UFC-Que Choisir passe au crible l'offre Free Mobile et pointe du doigt ses défauts L'association
UFC-Que Choisir s'est penché sur les petites lignes des offres Free
Mobile, et publie aujourd'hui un rapport qui pointe du doigt « les mêmes défauts que chez les autres opérateurs de téléphonie mobile
». Au programme, clauses abusives, restrictions d'usages et tarifs loin
d'être avantageux dans certains cas. De quoi relativiser le buzz qui
dure depuis le début de la semaine.
Xavier Niel avait annoncé des conditions d'utilisation réduites pour les forfaits Free Mobile
: en effet, elles ne font qu'une seule page… mais la grille tarifaire
en fait, quant à elle, une quarantaine.
Que Choisir s'est penché sur ces
petites lignes pour déterminer si l'offre en question est réellement
avantageuse, et le constat est nuancé. En effet, si on trouve chez
Free
Mobile des défauts similaires à ceux de la concurrence,
l'association
pointe également du doigt des tarifs pas toujours intéressants,
notamment du côté du roaming.L'organisme pointe déjà du doigt les frais annexes et autres dépôts de
garantie que la présentation de l'offre ne mettait pas en avant. Il est
vrai que
Free Mobile facture10€ l'envoi de la carte SIM en cas de
création d'un nouveau numéro, et 10 euros également l'envoi du mobile. A
ces frais s'ajoutent d'éventuelles options,
notamment pour les
utilisateurs de Blackberry qui doivent payer 1 euro supplémentaire par
mois pour bénéficier du service Mail Push sur leur mobile, ou le renvoi
d'appel en métropole.L'autre apport financier passé à la trappe en premier lieu, c'est le
dépôt de garantie de 200 euros demandé par l'opérateur si le mobinaute
décide de payer son abonnement par chèque ou carte bancaire.
« Le
dépôt de garantie de 200 € peut aussi être réclamé en cas d'inscription
incomplète, de retard de paiement, d'inscription au fichier Préventel
des mauvais payeurs ou de chèque irrégulier » précise l'UFC. Cette
somme peut être entamée par
Free en cas de retard de paiement,
avec un
minimum de perception de 7,50 euros. « Cette clause est une clause
pénale prévue unilatéralement en faveur de Free mobile. Le client ne
dispose en effet d'aucune contrepartie en cas de non-respect par le
fournisseur de ses obligations. Elle est donc abusive » conclut
l'UFC.Des tarifs en roaming prohibitifs ?Concernant la question des appels passés depuis l'étrange, l'UFC donne
un condensé de ce que la Toile analyse depuis mardi : si les tarifs de
50 et 70 centimes d'euro la minute mis en avant lors de la conférence
montrent en effet des prix bas pour certains pays, globalement,
« les tarifs en roaming sont particulièrement élevés
» en dehors de l'Union Européenne, souligne l'association
. Les appels
de l'Algérie à la France chez Free Mobile coûtent 2 euros la minute,
contre
1,18 euros chez Orange, et depuis Andorre, le prix à la minute
est de 2,50 euros – 1 euro chez Orange.
Même constat pour les SMS et la
data dans certains pays, dont le Royaume-Uni qui n'est pas bien loti à
ce niveau-là.
Des restrictions à connaître
L'UFC-Que Choisir propose
un rapport
qui résume également les restrictions d'usage et d'adhésion qui, si
elles ne seront sans doute pas rédhibitoires pour l'utilisateur moyen,
sont néanmoins à connaître. Ainsi, les tarifs préférentiels proposés aux
abonnés de Free sont limités à un part foyer, pour les deux forfaits :
pas plus d'un forfait à 15,99 euros et 0 euro par ligne ADSL, en somme.
Enfin, impossible d'envoyer les SMS et MMS à plus de 10 destinataires
par envoi.
De l'importance d'ouvrir l'œilTarifs des téléphones pas forcement avantageux, indemnisation limitée en
cas de coupure du service, absence de facture papier… L'UFC pointe
également du doigt de multiples points troubles des courtes CGU de Free
Mobile. Face à ce constat pragmatique, l'association s'interroge
également sur la capacité de Free à gérer la consommation de data de ses
mobinautes, qui pourrait être massive vu le fair use annoncé, et craint
une saturation du réseau. La question de la hotline est également
posée… Sur ces points, il faudra attendre la mise en service concrète
des premières SIM du nouvel opérateur, prévue pour la semaine prochaine.
Pour le reste, il est plus que jamais de rigueur de lire les petites
lignes des conditions générales d'utilisation… que ce soit chez Free
Mobile où ailleurs.
Source : Clubic.com