Messages : 51738 Date d'inscription : 23/09/2010 Age : 72 Localisation : Mont de Marsan - 40000 - France
Sujet: Filer de la soie de mer (vidéo) By Jack 35 Mer 22 Aoû - 20:33
Filer de la soie de mer (vidéo)
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Depuis plus de mille ans, la famille de Chiara Vigo perpétue une tradition ancienne en filant la soie de la mer. La création de la soie marine, ou byssus, implique un processus complexe entouré de secrets. Vivant sur la côte sarde, Chiara suit les traces de sa famille en tant que maître tisserande, peut-être la dernière restant sur Terre.
Alors que la soie conventionnelle est fabriquée à partir des cocons de larves de vers à soie mulberry, la soie de mer vient d’une espèce de palourde méditerranéenne connue sous le nom de « coquille de nacre ».Comme la soie ordinaire, la soie marine est un produit haut de gamme, mais peu de gens pourront un jour la voir ou la toucher. Sa fabrication est un art en disparition et, lorsque la maître-tisserande Chiara Vigo ne sera plus là, il en ira sans doute de même pour cette tradition ancienne. Pour produire la soie de mer, on récolte d’abord les filaments sécrétés par les palourdes qui leur permettent de se coller à des surfaces solides. La production de soie de mer est une tradition qui remonte à l’Antiquité. Pour produire ce tissu luxueux, il faut d’abord récolter le « byssus » de la palourde. Le byssus est un bouquet de filaments sécrétés par certaines espèces de mollusques bivalves; ces filaments leur permettent de s’agripper à une surface solide. La Pinna nobilis, communément appelée «Grande nacre», est la palourde spécifiquement utilisée.
Citation :
Le résultat final est un tissu qui scintille au soleil comme de l’or.
Le byssus doit ensuite être traité et filé avant de pouvoir être utilisé pour le tissage ou la broderie. Le résultat final est un matériau qui scintille au soleil comme de l’or. La couleur dorée de la soie marine avait moussé sa popularité parmi les riches et les puissants de l’époque antique. Elle est également appréciée car elle est très légère. L’histoire raconte que plusieurs peuples de l’Antiquité l’ont appréciée. Par exemple, les rois de Mésopotamie en auraient fait des vêtements. Elle aurait également été connue des anciens Égyptiens, des Romains et des Grecs. D’ailleurs, des textes anciens pourraient en faire mention. Par exemple, le mot « byssus » apparaîtrait jusqu’à 45 fois dans l’Ancien Testament. Toutefois, ce terme aurait aussi pu faire référence à d’autres types de tissus, tels le coton, le lin ou la soie. Certains objets de la mythologie pourraient aussi être de soie de mer, par exemple, une représentation de la Toison d’Or que l’on retrouve dans le mythe grec de Jason et des Argonautes. De retour aux temps modernes, on pourrait dire que la production de soie marine est un héritage presque perdu. Sur l’île de Sardaigne, une femme du nom de Chiara Vigo perpétue la tradition. Alors qu’il y aurait encore plusieurs femmes de la région des Pouilles réputées pour savoir tisser la soie de mer, aucune d’entre elles toutefois ne récolterait les matières premières elle-même ni ne produirait des tissus d’une qualité égalant ceux de Vigo. L’arrière-petite-fille d’Hérode le Grand aurait apporté la tradition en Sardaigne, en Italie , où Vigo l’a apprise. Selon Vigo, la connaissance de la production de soie de mer a été apportée en Sardaigne par Bérénice de Cilicie, arrière-petite-fille d’Hérode le Grand. Ce savoir était traditionnellement transmis d’une génération à l’autre par les femmes de la famille. Par exemple, Vigo a appris cet art de sa grand-mère.
Alors que la soie de mer était produite dans le passé pour les riches et les puissants, Vigo tisse ce tissu principalement pour les exclus, les pauvres et les nécessiteux. De plus, la soie de mer fabriquée par Vigo n’est pas à vendre. L’histoire raconte que, par le passé, certains tisseurs de soie marine auraient essayé de tirer profit de ce savoir et de la fabriquer sur une base industrielle. Or, de telles tentatives n’ont jamais réussi.
Bien que la production de soie de mer soit un art en voie de disparition, Vigo essaie de le perpétuer en le transmettant à d’autres. Elle espère aussi que sa fille continuera ses traces, préservant ainsi cette tradition ancienne pour les générations suivantes.
Cliquez sur une image pour l’agrandir [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Source : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] & Epoch Times
_________________ [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] le.cricket vous salue bien !