le.cricket Admin
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| Sujet: Plus de la moitié des orques du monde pourraient disparaitre dans les 30 prochaines années, empoisonnées par nos résidus chimiques ! By Gurumed.org Mer 3 Oct - 23:08 | |
| Plus de la moitié des orques du monde pourraient disparaitre dans les 30 prochaines années, empoisonnées par nos résidus chimiques !Bien que les très toxiques polychlorobiphényles, connus sous le nom de PCB, aient été interdits dans le monde en 2001, ce produit chimique à longue durée de vie continue de faire des ravages sur la faune marine. Selon une étude récente, la moitié de la population mondiale d’orques pourrait s’effondrer dans les 30 à 50 prochaines années en raison de la contamination aux PCB.Les orques (Orcinus orca), aussi connues sous le nom d’épaulards, ont le deuxième plus gros cerveau de tous les mammifères marins. Ils ont leurs propres dialectes locaux, se coordonnent au sein d’équipes de chasse sophistiquées, s’enseignent mutuellement des méthodes de chasse spécialisées et transmettent des comportements qui peuvent perdurer pendant des générations. Remarquablement, les orques, qui sont en fait une espèce de dauphins que l’on trouve dans tous les océans, des régions froides de l’Arctique et de l’Antarctique aux mers tropicales, peuvent aussi imiter les sons des grands dauphins, des otaries et même des humains. Prenons Wikie, par exemple, un épaulard capable de produire des sons humains tels que ” hello “, ” Amy “, ” ah ha “, ” one, two ” et ” bye bye “.En tentant d’imiter la voix humaine les orques confirment qu’elles ne sont pas faites pour vivre en captivité [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Une orque captive nommée Wikie est devenue le premier épaulard connu à produire de manière reconnaissable des sons qui ne font pas partie de son répertoire de naissance, comme des mots du langage humain tels que “hello” et “bye bye”. Une équipe internationale de chercheurs vient de publier une étude démontrant des aptitudes à la parole de Wikie (en image d’entête), 14 ans, qui vit au parc Marineland d’Antibes, en France…Mais ces créatures sensibles et très intelligentes sont en grand danger. Les PCB, composés organiques autrefois utilisés dans les condensateurs, les peintures à l’huile et d’autres applications industrielles, modifient le comportement des orques, affectent leur reproduction et endommagent leur système immunitaire, à tel point que les scientifiques craignent que de nombreux groupes d’orques dans le monde ne disparaissent du fait de cette situation.La fabrication de PCB a été interdite dans de nombreux pays au cours des années 1970 et 1980, alors que des études ont montré à quel point ils pouvaient être dangereux. En 2001, une interdiction mondiale des PCB a été adoptée à Stockholm. Cependant, les produits chimiques persistent encore dans l’eau et dans la chaîne alimentaire, passant du zooplancton aux poissons et aux phoques, qui sont les plats préférés des orques. À chaque saut dans la chaîne alimentaire, la concentration du composé toxique augmente. Étant au sommet de la chaîne alimentaire, les orques ont accumulé de fortes concentrations de carcinogènes dans leur graisse.Lorsque des substances dangereuses pénètrent dans le milieu marin, elles sont assimilées par le premier maillon de la chaîne alimentaire, le phytoplancton. Le phytoplancton est consommé par le zooplancton, qui à son tour est consommé par les petits poissons, etc. Les produits chimiques s’accumulent dans chaque maillon de la chaîne alimentaire, ce qui signifie que les épaulards qui se nourrissent de gros animaux dans les zones contaminées peuvent contenir des concentrations de PCB si élevées que la survie des espèces est en péril. Les épaulards qui se nourrissent principalement de petits poissons ne sont pas menacés de la même façon. (Université d’Aarhus)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Selon une récente étude, certaines orques contiennent jusqu’à 25 fois plus de PCB que la quantité connue pour modifier la fertilité. Les épaulards sont particulièrement menacés dans les zones fortement contaminées comme les eaux près du Brésil, le détroit de Gibraltar et autour du Royaume-Uni. Dans les eaux entourant les îles Britanniques, les chercheurs estiment qu’il ne reste que 10 épaulards.Selon Paul Jepson, de l’Institut de zoologie de la Zoological Society of London : - Citation :
- Cela suggère que les efforts n’ont pas été assez efficaces pour éviter l’accumulation de PCB dans les espèces de niveau trophique élevé qui vivent aussi longtemps que les épaulards. Il est donc urgent de prendre d’autres initiatives que celles de la Convention de Stockholm.
Non seulement les PCB sont lents à se décomposer dans l’environnement, mais ils sont aussi transmis directement de la mère orque à sa progéniture par le lait riche en gras. Cela signifie que les produits chimiques toxiques restent dans le corps des animaux au lieu d’être rejetés dans l’environnement. Un épaulard peut vivre aussi longtemps qu’un être humain, ce qui signifie que beaucoup d’individus étaient encore en vie à l’apogée des PCB, avant l’interdiction mondiale. Selon les chercheurs, les populations qui semblent en bonne santé aujourd’hui courent peut-être encore un grand risque.Selon le professeur Rune Dietz du Département des biosciences et du Centre de recherche arctique de l’université d’Aarhus et coauteur de cette étude : - Citation :
- Nous savons que les PCB déforment les organes reproducteurs d’animaux tels que les ours polaires. Il était donc tout naturel d’examiner l’impact des PCB sur les rares populations d’épaulards dans le monde.
Les chercheurs ont examiné les données tirées de la documentation existante, ainsi que leurs propres dossiers, qui comprenaient des informations sur les concentrations de PCB chez plus de 350 individus, c’est le plus grand nombre d’épaulards jamais étudié. Les données ont été intégrées à un modèle qui prédit les effets des PCB sur la mortalité et le nombre de petits des épaulards sur une période s’étendant sur un siècle. Les résultats suggèrent que 10 des 19 populations étudiées par les auteurs étaient déjà en déclin.Selon Jean-Pierre Desforges de l’université d’Aarhus, qui a dirigé les recherches : - Citation :
- Les résultats sont surprenants. Nous constatons que plus de la moitié des populations d’épaulards étudiées dans le monde sont gravement touchées par les PCB.
L’interdiction des PCB a clairement amélioré la situation des orques, mais les résultats de l’étude suggèrent que nous devons faire plus pour améliorer leur avenir. Les PCB sont encore présents dans les produits existants, tels que les transformateurs ou l’isolation des câbles, et ils doivent faire l’objet d’un suivi attentif et d’une élimination sûre. En attendant, d’autres menaces qui pèsent sur les orques, telles que la pollution sonore, le changement climatique et la pénurie alimentaire, doivent être traitées afin d’aider les populations à se rétablir.L’étude publiée dans Science : Predicting global killer whale population collapse from PCB pollution. _________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]le.cricket vous salue bien ! | |
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