Les Chroniques du Jour : ça s'est passé un.....17 AvrilÉvénements17 avril 1211 : Excommunication du comte Raimon VI de ToulouseLe 17 avril 1211, le
comte de Toulouse Raimon VI est excommunié par le pape Innocent III. Il est de ce fait exclu de la communauté des chrétiens et ses terres sont
« exposées en proie », c'est-à-dire offertes aux croisés qui s'en empareront. Trois ans après le début de la
croisade contre les Albigeois, Raimon VI expie ainsi ses louvoiements et le lâchage de son voisin Roger-Trencavel, comte de Carcassonne.
17 avril 1492 : Les Capitulations de Santa FéLe 17 avril 1492, les Rois Catholiques d'Espagne se laissent convaincre par les arguments de Christophe Colomb et acceptent de financer son projet de traverser l'océan Atlantique...
suite de l'article17 avril 1521 : Luther devant la Diète de WormsLe 17 avril 1521,
Martin Luther se rend devant la
Diète de Worms pour se justifier de ses accusations portées contre la hiérarchie catholique. Mis au ban de l'Empire, il se cache chez son protecteur, l'Électeur Frédéric de Saxe, dit
le Sage.
17 avril 1797 : Les « Pâques véronaises »Victorieux des Autrichiens, le général Bonaparte veut qu'ils reconnaissent l'annexion par la France de la rive gauche du Rhin et surtout de la Belgique, naguère en leur possession. Mais il faut pour cela leur offrir une contrepartie. Pourquoi pas la République de Venise, un État oligarchique encore opulent mais sur le déclin ? Le problème est que Venise s'est jusque-là prudemment tenue à l'écart des coalitions contre la France et rien ne saurait justifier sa disparition en tant qu'État souverain.
Qu'à cela ne tienne ! Le général Landrieu, un agent secret au service de Bonaparte, produit un faux appel du Grand Conseil de Venise à l'adresse des habitants de Vérone pour qu'ils se soulèvent contre la garnison française établie dans la ville. Le soulèvement ne se produit que trop bien le 17 avril 1797 (27 germinal an V) et 400 soldats français qui étaient soignés dans l'hôpital local sont massacrés par la populace. Un peu plus tard, un navire de guerre français côtoie par provocation la cité de Venise. Il se fait bombarder et son capitaine est tué.
C'en est assez pour que Bonaparte adresse un ultimatum à la
Sérénissime République et occupe son territoire. Il peut dès lors la livrer sur un plateau à ses interlocuteurs autrichiens et signer avec eux le
traité de Campoformio. Ainsi prend fin brutalement l'histoire plus que millénaire d'une république marchande sans équivalent dans le monde.
Le massacre de Vérone sera qualifié par les propagandistes français de
« Pâques véronaises » en référence aux
« Vêpres siciliennes » de 1282.
Le phénix vénitien. Vieille et opulente cité, Venise était perçue avec dédain, y compris par les urbanistes des
Lumières, qui déploraient le caractère désordonné de son lacis de ruelles et de canaux. Paradoxalement, elle va devenir, en perdant son indépendance à Campo Formio, un motif de ravissement, en particulier pour les jeunes romantiques européens.
17 avril 1895 : La Chine s'incline devant le Japon à ShimonosekiLe 17 avril 1895, après une guerre rapide, l'empereur chinois Guangxu s'incline devant son homologue japonais Mutsuhito. Par le
traité de Shimonoseki, la Chine cède au Japon la Mandchourie du sud et l'île de Taïwan (Formose). Le traité sème la consternation parmi les élites chinoises. Il révèle le profond retard du
« pays du Milieu » (en mandarin,
Tchoung Kouo, nom que donnent les Chinois à leur pays)...
suite de l'article17 avril 1961 : Débarquement dans la Baie des CochonsLe 17 avril 1961, une poignée d'opposants à
Fidel Castro débarquent dans la
Baie des Cochons, à l'ouest de l'île de Cuba. Armés par la CIA (les services secrets américains), ils se donnent pour objectif de renverser le régime castriste, quelques mois après que celui-ci se soit rangé dans le camp soviétique.
Mais les partisans de Castro, qui ont été informés du débarquement, accueillent celui-ci avec des armes lourdes. La tentative échoue piteusement et les assaillants se font tuer sur la plage, sous la clarté de la pleine lune.
C'est un immense succès pour Fidel Castro, qui se présente devant le tiers monde comme le meilleur opposant à l'impérialisme américain. Le
président Kennedy, entré en fonction quatre mois plus tôt, s'en veut d'avoir été mal conseillé par les militaires et la CIA. Mais, contre toute attente, il fait publiquement amende honorable et assume à la radio la pleine responsabilité de l'échec. Les Américains lui en manifestent de la reconnaissance...
17 avril 1971 : Indépendance du BangladeshLe 17 avril 1971, le
Bangladesh (
« pays du Bengale » en bengali) proclame son indépendance et se sépare de la partie occidentale du
Pakistan dont il est séparé par 2000 km. L'indépendance vient de ce que le général-dictateur pakistanais Yahya Khan refuse à la province l'autonomie que réclame la
Ligue Awami du
cheikh Mujibur Rahman, un parti de notables victorieux aux élections de décembre 1970. Le
cheikh lance une campagne de désobéissance civile. La répression brutale par l'armée lui vaut le ralliement de toute la population. Après la proclamation d'indépendance, l'Inde d'Indira Gandhi intervient militairement au côté du
Bangladesh. Il s'ensuit une épouvantable guerre qui se conclut le 17 décembre 1971 par la défaite des Pakistanais. Le
Bangladesh, très pauvre, occupe le delta du Brahmapoutre et du Gange (144 000 km2). Il compte 150 millions d'habitants (2007).
17 avril 1975 : Les Khmers rouges vident Phnom Penh de ses habitantsLe 17 avril 1975,
Phnom Penh, capitale du Cambodge, est envahie par de longues cohortes d'adolescents. Il s'agit de l'armée des communistes cambodgiens. Surnommés quelques années plus tôt
« Khmers rouges » par le roi Norodom Sihanouk, ils ont vaincu les partisans pro-américains du général Lon Nol au terme d'une guerre civile de cinq ans. Le soir même, l'
« Angkar » (l'
Organisation) - le
Parti communiste du Kampuchea (nouveau nom du pays) - décide de vider la ville de tous ses habitants. C'est le début d'une orgie de massacres qui va se solder par la mort violente de 1.500.000 à 2.200.000 personnes en 44 mois, jusqu'à la chute du régime, le 7 janvier 1979. En d'autres termes, 20% à 30% des 7.500.000 Cambodgiens (1975), auront été victimes de la folie meurtrière des
Khmers rouges.Il faudra attendre 1997 pour que l'ONU y voit officiellement des
« actes de génocide ». Le secrétaire général du parti, Pol Pot (de son vrai nom Saloth Sar) , mourra l'année suivante, avant d'avoir été jugé. Douch, directeur de la sinistre prison de Tuol Sleng, a été jugé en 2010 et condamné à 30 ans de prison. Khieu-Samphan, chef de l'État, attend d'être jugé en 2011...
suite de l'articleC'est sa fête : AnicetD'origine syrienne,
Anicet figure comme le onzième pape de l'Église catholique, de 155 à 166.
NaissanceFrançois de Charette17 avril 1763 à Couffé - 29 mars 1796 à NantesLieutenant de vaisseau,
François de Charette fut entraîné par les paysans vendéens à la tête de leur
insurrection. Après avoir traité avec la Convention, il reprit le combat lors du
débarquement de Quiberon et fut fusillé par le général Hoche.
DécèsMarie de Sévigné5 février 1626 à Paris - 17 avril 1696 à GrignanMarie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, fut veuve en 1651, à l'âge de 25 ans ! Elle semble avoir mené ensuite une vie très convenable malgré les insinuations de son propre cousin Roger de Rabutin, dit Bussy-Rabutin, dans son
Histoire amoureuse des Gaules. Sa fille épousa le comte de Grignan, que la charge de lieutenant-général retenait en Provence. La marquise y fit de longs séjours très agréables et, dans l'intervalle, de 1671 à 1696, écrivit à sa fille quelques 1500 lettres qui relatent par le menu les
petits et grands événements du royaume et les rumeurs de la cour dans un style vif et élégant. L'auteure disait
«laisser trotter sa plume la bride sur le cou». Ses lettres n'avaient rien de confidentiel mais circulaient dans les salons.
Benjamin Franklin17 janvier 1706 à Boston (Massachusets) - 17 avril 1790 à Philadelphie (Pennsylvanie, États-Unis)De tous les Pères fondateurs des États-Unis d'Amérique,
Benjamin Franklin est le plus original et le plus attachant. Imprimeur, philanthrope, inventeur, agitateur politique, diplomate… nul n'incarne mieux que lui l'idéal humain des États-Unis, fondé sur le travail, la réussite sociale, la vertu civique et la passion des affaires publiques. C'est aussi un homme d'esprit qui nous a légué d'immortelles formules (
«Le temps, c’est de l’argent»,…).
Né dans une famille pauvre, il s’enrichit par son travail, fonde l'Université de Pennsylvanie, invente le paratonnerre etc. Député de la Pennsylvanie, il participe à la rédaction de la Déclaration d'indépendance (1776) avant de plaider avec succès la cause américaine auprès du roi de France Louis XVI puis de négocier le traité de paix de Versailles (1783).
Voir : Le parangon des vertus américainesSource : https://www.herodote.net