LES EXPRESSIONS FRANCAISES : Clés en main Signification : Terminé entièrement et prêt à être utilisé.Origine : Expression française assez ancienne qui remonte au XVIIIème siècle et qui a longuement été l’apanage des chantiers de construction. En effet, une construction clés en main est une construction terminée entièrement et mise à la vente à un prix forfaitaire. Toutefois, cette notion de
clés en main montrait à l’époque des difficultés d’évaluation puisque le forfait était sensé regrouper la somme des devis des artisans ayant participé à l’élaboration du chantier auquel il fallait rajouter les difficultés qui survenaient au fil de l’avancement des travaux. De ce fait, vendre une construction
clés en main n’indiquait pas seulement qu’elle était complètement finie mais qu’elle était cédée sur la base d’un prix convenu à l’avance et qui ne risquait pas de changer sous aucun prétexte.
Peu à peu, l’expression vit son domaine d’utilisation s’élargir pour atteindre le fait de vendre toute chose utilisable de suite et pour un prix fixé à l’avance. La notion de clé perd donc son sens propre de moyen d’accès à une résidence mais reste utilisé comme processus pour atteindre un but prédéfini. Selon d’autres interprétations, l’expression
« clés en main » est inspirée de l’anglicisme
« turn key » traduit par
« tournez la clé ». Or le terme clé est par définition cet objet servant à ouvrir ce qui est verrouillé et de ce fait au figuré la façon de résoudre un problème, une sorte de voie d’accès, un indice qui puisse permettre une meilleure compréhension de la situation.
Toutefois,
« clés en main », selon le
Dictionnaire des Expressions et Locutions, a pourtant été utilisé dans des contextes autres que ceux décrits ci-dessus et qui semblent un tant soit peu inattendus comme chez J. Testart dans son œuvre
« L’œuf transparent » où les enfants clés en main faisait appel au phénomène de la fécondation in vitro.
Ça lui pend au bout du nezSignification : Cela risque fort de lui arriver.Origine : Expression française dont les origines sont très anciennes puisqu’elle remonte à la fin du XIIème siècle ou au début du XIIIème selon les interprétations. A cette époque elle existait sous la forme
« ça lui pend devant le nez ». Pour mieux en comprendre les origines, il est important de commencer par définir les termes qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le verbe pendre au XIIIème siècle prenait le sens de tout ce qui était fixé par le haut et à ce titre, l’image de celui qui avance sans regarder ce qui est fixé en hauteur peut trébucher, tomber et bien sur lui arriver malheur. C’est pour cela que l’expression s’explique par le fait que ce qui risque d’arriver à quelqu’un par sa faute viendra à coup sur.
Mais ce malheur est dans notre cas proche du bout du nez et ne l’a pas encore touché ce qui se traduit par l’arrivée d’un danger imminent s’il entreprend encore certaines choses et il est possible de l’éviter puisqu’il aurait été prévenu des faits. A travers le temps,
« devant » a été remplacé par
« au » et complété par
« le bout ». C’est à partir du XIXème siècle que notre expression fut complétée par des qualificatifs pour la transformer en
« ça lui pend au bout du nez comme une citrouille ».Exemple d’utilisation : Je protestai que j’avais toujours été sérieuse là-dessus. Eh bien, restez-le ! Aboya-t-il, sinon vous savez ce qui vous pend au nez. Il partit en trombe. (C. Rochefort)
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