La noix de coco pourrait subvenir aux besoins énergétiques d’une partie de l’AsieLa noix de coco pourrait assurer 30% des besoins énergétique du Sri LankaDes chercheurs américains, qui viennent de publier leurs travaux dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Science),mettent
en avant le potentiel dont disposent les pays de l’Asie du sud à
travers le recyclage des déchets de l’exploitation de divers végétaux
afin de produire de l’énergie renouvelable.
D’après ces experts, la noix de coco, et plus précisément sa
coquille, serait une solution au manque d’énergie dont souffrent
certaines contrées du sud de l’
Asie. Pourquoi la noix de coco ? Parce
que cette dernière possède un endocarpe (la membrane entre le noyau et
la chair) très développé. Cette fine membrane se caractérise par un très
fort taux de lignine, une molécule à l’origine de la dureté du bois et
qui, une fois chauffée, produit un gaz pouvant alimenter une turbine et
donc générer de l’électricité. Évidemment, ce qui est valable pour la
noix de coco l’est aussi pour beaucoup d’autres fruits, notamment ceux à
noyau(x) comme la mangue.
Il s’agirait également d’une bonne façon de recycler ces déchets
végétaux, très abondants dans le Sud et le Sud-Est asiatique, notamment
au
Bangladesh, au
Laos, en
Malaisie, au
Myanmar, en
Thaïlande et au
Vietnam. Des pays qui, à eux seuls, représentent environ 72% de la
production d’endocarpe, dont 55% provient de la noix de coco. Les restes
de ces fruits pourraient donc, selon les scientifiques américains à
l’origine de ces travaux, servir à alimenter en électricité des régions
reculées de pays en développement (PED) qui n’ont pas accès à
l’électricité. 30% des besoins énergétiques du
Sri Lanka, et 25% de ceux
des
Philippines pour ne citer que ces deux pays pourraient être
couverts par l’exploitation de cette ressource.
Président exécutif de l’Institut de recherche agricole du
Bangladesh,
Wais Kabir a néanmoins rappelé que la plupart des déchets agricoles du
pays, y compris les sous-produits non comestibles, ont déjà été utilisés
pour produire de la bioénergie.
« Je ne pense pas que nous possédions
les volumes adéquats de noix de coco pour faire marcher une centrale
électrique, du moins jusqu’à ce que nous mettions en marche une
production de façon planifiée», a-t-il également estimé, cité par
SciDev.Net.Outre la production en elle-même, il faudrait il est vrai adapter ou
construire bon nombre de centrales électriques, d’où des investissements
a priori élevés. La viabilité économique de la démarche
restant de surcroît à prouver, on voit mal les banques consentir
facilement des prêts.
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