le.cricket Admin
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| Sujet: Les régions insulaires pourraient disparaître avant la fin du siècle ! Par Juliette Heuzebroc Dim 6 Fév - 18:29 | |
| Les régions insulaires pourraient disparaître avant la fin du siècle ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Peia Kararaua, 16 ans, nage dans la zone inondée du village d’Aberao, aux Îles Gilbert. Pendant les marées hautes, de nombreuses parties du pays sont tellement inondées qu’elles sont, pour la plupart, inhabitables. Photographie de Vlad Sokhin, Panos Les îles, plus que n’importe quelles autres régions, ont un écosystème singulier. Pendant des siècles, cela leur a donné le statut précieux d’écrin de la biodiversité. Elles sont aujourd’hui grandement menacées par le changement climatique. 180 000 îles représentent 5 % des terres qui parsèment la Terre. Ce faible pourcentage rend d’autant plus inquiétant le fait que 41 % des espèces animales les plus menacées vivent en milieu insulaire.Les îles représentent 20 % de la biodiversité mondiale grâce à un écosystème en grande partie composé d’espèces endémiques. À Madagascar, par exemple, les chercheurs estiment que 90 % des plantes et 80 % de la faune sont uniques et propres à l’île. Cette diversité est due aux conditions climatiques et environnementales caractéristiques des régions insulaires. La meilleure illustration reste les barrières de corail qui se forment autour des îles et permettent à un grand nombre d’espèces sous-marines de se reproduire et se développer en toute sécurité, dans un environnement favorable.Cette biodiversité est précieuse mais menacée. Depuis l’an 1500, environ 61 % des extinctions ont eu lieu dans des régions insulaires. Dans le cadre d’une étude pour la revue Sciences Advances, des chercheurs ont établi que 1 189 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens présents dans les îles faisaient l’objet d’un danger d’extinction. Les régions les plus concernées sont les Philippines, l’Indonésie et les Caraïbes qui recensent au moins 300 espèces endémiques sur leurs territoires.La première menace qui fragilise ces régions est l’Homme. En investissant ces territoires et en construisant des infrastructures et habitations, c’est une partie de l’écosystème qui est détruit. De plus, de par son arrivée, les hommes ont introduit des espèces dites invasives, des espèces non-naturelles dans ces régions et potentiellement nuisibles.Avec l’arrivée des chats, des chiens, des porcs, des vaches ou encore des rats (présents dans 78 % des territoires insulaires), l’Homme a induit une destruction de la chaîne alimentaire. Ces animaux piétinent, creusent ou consomment la nourriture ou les habitats des espèces endémiques. La menace des espèces invasives est la première cause de disparition de la faune et de la flore. Par la suite, l’extinction d'espèces animales mène à l’absence de pollinisation d’un certain nombre de plantes, ce qui crée la disparition de la plante elle-même et donc un déficit en ressources pour d’autres animaux ou pour les hommes.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La côte de Fair Isle, en Ecosse - Photographie de Photo blickwinkel/Alamy Le CNRS s’est également penché sur ce qui menace les îles et leur biodiversité : la montée des eaux représente une menace majeure. Les chercheurs se sont penchés sur 1 269 des 2 050 îles françaises de plus d’un hectare à travers le monde. Il en ressort que d’ici la fin du siècle, le réchauffement climatique sera à l’origine de la hausse du niveau de la mer d’un à trois mètres en fonction de la situation géographique. Ce phénomène mènerait à la disparition d’environ 6 % des îles françaises. Les archipels de Polynésie française et de Nouvelle-Calédonie seraient les plus affectés.Différentes actions ont été pensées pour endiguer ces différents phénomènes. Protéger et replanter les mangroves est un premier pas incontournable. En effet, les mangroves, ces forêts qui bordent les littoraux des îles, constituent un habitat favorable pour de nombreuses espèces terrestres et aquatiques. Elles sont également une ressource alimentaire indispensable et surtout, ces forêts absorbent 70 à 90 % de la force des vagues violentes auxquelles sont sujettes les îles. Cette présence les préserve donc également de l’érosion. La mise en place de parc nationaux et donc d’espaces protégés représente également un enjeu dans la préservation des espèces.Parallèlement, beaucoup d’associations locales se battent pour la limitation des espèces invasives. Mais ces initiatives ont besoin d’être soutenues par les métropoles pour être efficientes. La théorie du « mort kilométrique » ne devrait pas s’appliquer aux trésors que les régions insulaires ont encore à nous offrir. La distance qui nous sépare de ces îles ne doit pas être proportionnelle à notre indifférence.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aux Îles Gilbert, des enfants jouent à bord d’un navire rouillé, sur l’île de Betio, situé dans l’atoll Tarawa. En février 2015, le navire s’est échoué dans une digue, après de fortes marées. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En mars 2015, dans le village de Pang Pang à Vanuatu, Marina Kalo, 30 ans, mère de cinq enfants, a retrouvé sa maison en ruines, ravagée par le cyclone Pam, en mars 2015. Le cyclone de catégorie 5 est, de mémoire récente, l’un des pires cyclones ayant frappé l’île, tuant 11 personnes lors de son passage. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Environ 45 % des 10 000 personnes vivant aux Îles Tuvalu ont été déplacées de leurs foyers par le cyclone Pam. Taufiso, 9 ans, roule à vélo à travers une zone inondée du village de Tanrake. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Après le passage du cyclone à Vanuatu, de nombreuses communautés se sont retrouvées sans réserves d’eau douce. L'ONG Oxfam a mis en place une distribution d’eau par camions citernes dans les villages situés autour de Port Vila. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Laji, 14 ans, danse dans une maison qui a été abandonnée après la tempête, à Jernok, un village des Îles Marshall. La structure est devenue un lieu de rencontre populaire pour les ados et les adultes fêtards. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]À Jernok, un cimetière est sur le point d’être englouti par la montée des eaux, un problème très fréquent dans la région. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aux Tokelau, sur l’atoll de Fakaofo, les enfants doivent prendre un bateau pour se rendre à l’école. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Peia Kararaua, 16 ans, nage dans la zone inondée du village d’Aberao, aux Îles Gilbert. Pendant les marées hautes, de nombreuses parties du pays sont tellement inondées qu’elles sont, pour la plupart, inhabitables. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Des femmes dansent pour accueillir le Premier ministre des Îles Tuvalu, Enele Sopoaga, en visite de soutien après les destructions causées par le cyclone Pam. Des centaines de bâtiments ont été détruits et des milliers de personnes ont été déplacées. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les Tokelau sont la première nation à utiliser 100 % d’énergie renouvelable pour leurs besoins quotidiens. Lagi, âgé de 22 ans, conduit une voiturette de golf électrique près d’une station de panneaux solaires de Fakaofo, sur l’îlot Fenua Fala. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Isabella, 6 ans, court à travers le labyrinthe des rues de Lord Howe Settlement, un quartier de la capitale Honiara, dans les Îles Salomon. La ville est située sur l’île et dans la province de Guadalcanal, qui a occupé une place importante lors de la Seconde Guerre mondiale. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Des enfants regardent une projection d’un dessin animé de Tom & Jerry dans une Maneaba, une maison traditionnelle de la communauté des Îles Gilbert. Photographie de Vlad Sokhin, Panos[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cette maison a été construite sur pilotis, au-dessus d’une « fosse d’emprunt » inondée d’Eton, sur le bord de Funafuti, aux Îles Tuvalu. Les fosses ont été creusées par les militaires américains, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le but d’extraire du sable et de la roche pour construire des pistes d’atterrissage et d’autres éléments. Depuis lors, les fosses ont été utilisées comme décharges. La maison est menacée par les déchets toxiques et par la montée des eaux de l’océan. Photographie de Vlad Sokhin, Panos Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] _________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]le.cricket vous salue bien ! | |
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