Les Nouvelles Chroniques du jour : ça s'est passé un.....1er Juin
Evénements 1er juin 195 avant JC : Mort du premier empereur "Han"
Le 1er juin de l'an 195 avant notre ère, l'empereur Gaozu, de son vrai nom Liu Bang (ou
Lieou Pang) meurt dans son palais de Tch'ang-ngan (aujourd'hui Xi'an), à 52 ans. Il est le fondateur de la prestigieuse dynastie chinoise des Han...
suite de l'article 1er juin 1794 : Le "Vengeur" livre son dernier combatLe dimanche 1er juin 1794, au plus fort de la Révolution, une escadre française livre un combat désespéré à la flotte anglaise, au large de Brest.
Une marine mal en pointDepuis la chute de la monarchie, l'ancienne marine royale souffre d'un grave délabrement matériel. Les officiers qui n'ont pas émigré ont pour la plupart perdu toute compétence et les équipages ne connaissent plus de discipline. L'amiral
Louis Thomas Villaret de Joyeuse, qui commande l'escadre de Brest, ne dispose que de 23 vaisseaux et 16 frégates, avec des équipages et des officiers de très médiocre valeur.
Il figure parmi les rares officiers de qualité de l'Ancien Régime qui se sont mis au service de la Révolution. Il s'est illustré sous les ordres du bailli de Suffren. En ce jour fatidique du 13 prairial An II
(selon le calendrier révolutionnaire), il doit assurer le passage d'un gigantesque convoi de 170 vaisseaux chargés de blé en provenance d'Amérique. La cargaison est attendue avec impatience en France pour soulager la disette qui menace...
Construction d'une légendeLes 33 vaisseaux anglais de l'amiral Howe, bien équipés et bien commandés, mettent hors de combat la moitié de l'escadre française et 5.000 hommes. Ce succès reste connu en Angleterre sous le nom de
«The glorious First of June» !
Néanmoins, le convoi qui amenait du blé d'Amérique réussit à se réfugier dans le port. La Révolution est une nouvelle fois sauvée de justesse.
Les premiers rapports expédiés aux députés de la Convention font état de la perte d'un navire, le
Vengeur, qui aurait coulé avec tout son équipage criant à pleine gorge :
«Vive la Patrie, vive la République».
Les Conventionnels s'enflamment. Le poète André Chénier écrit des vers dithyrambiques :
«Lève-toi, sors des mers profondes,
Cadavre fumant du Vengeur
Toi qui vis le Français vainqueur
Des Anglais, des feux et des ondes...,»Dans les faits, l'équipage du navire a été secouru par l'ennemi et près de 400 marins et officiers seront libérés quelques mois plus tard. Cela ne changera rien à la légende.
Fabienne Manière.
La véritable fin du VengeurAu cours du combat, le
Vengeur perd deux mâts, un tiers de son équipage et finit par embarquer l'eau de mer par les sabords de sa batterie basse dont les mantelets ont été arrachés lors de son violent contact avec le HMS
Brunswick.
Le capitaine Jean-François Renaudin le juge perdu et se rend.
Trois navires anglais envoient des chaloupes : l'
Alfred (Capt John Bazely) recueille une centaine de marins ; le cotre
Rattler (Lt John Winne), une quarantaine et le
Culloden (Capt Isaac Schomberg), 127. Les blessés sont abandonnés sur le
Vengeur et des marins refusent de le quitter, par patriotisme ou parce qu'ils espèrent être secourus par des navires français et éviter la captivité.
Le capitaine Renaudin embarque sur le
Culloden.
Le capitaine Schomberg le fait conduire dans la Grande Chambre et lui fait servir une collation. Rien de scandaleux à cela : les officiers des deux camps se respectaient mutuellement et il n'était pas rare que le vaincu demande à son vainqueur une attestation comme quoi il s'était battu avec courage et que seul l'état de son navire l'avait obligé à la reddition, ceci pour se dédouaner plus tard devant une Cour martiale. Il est toutefois choquant que Renaudin ait abandonné son navire encore à
flot et se soit attablé tandis qu'une partie de son équipage était
encore en péril. Le nom de Renaudin est encore gravé sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile (Paris).
Avec l'aimable contribution d'Alain Degny, Association des Amis du Musée de la Marine 1er juin 1879 : Mort tragique du Prince impérialLe 1er juin 1879 mourait à 23 ans
Eugène Louis Napoléon, fils unique de l'ex-empereur
Napoléon III et d'
Eugénie de Montijo.Prince courageux
Né aux Tuileries,
«Loulou», comme le surnomme affectueusement sa mère, connaît une enfance heureuse. À la
chute de l'Empire, en 1870, le Prince impérial suit sa famille en Angleterre
et gagne le grade de lieutenant après de brillantes études.
Désireux de servir son pays d'accueil et la reine Victoria, qui l'a pris en affection, il demande à rejoindre l'armée britannique en Afrique du sud où elle combat les Zoulous.
C'est ainsi que le 1er juin 1879, Louis Napoléon part avec quelques hommes en mission de reconnaissance vers le campement du roi zoulou Cetawayo. Faisant halte près d'un
fortin, la petite troupe est bientôt assaillie par des dizaines
d'ennemis.
Les Anglais réussissent à s'enfuir cependant que le prince chute de cheval et doit seul faire face aux Zoulous. Il s'écroule percé de dix-sept coups de sagaie, tous reçus par devant.
Son corps, retrouvé le lendemain, sera inhumé avec les honneurs près de celui de son père, Napoléon III, à
Farnborough.
Dans l'étendue dénudée d'Itelezi, une pierre tombale entourée de grands chênes signale le lieu où il est tombé. C'est un vibrant hommage au premier Bonaparte mort au combat.
1er juin 1885 : Hommage au poète disparu
Le 1er juin 1885, les Français communient autour de la dépouille de
Victor Hugo, mort dix jours plus tôt. Un million de personnes suivent le corbillard des pauvres dans lequel il a demandé à être conduit. Le Panthéon est rouvert à cette occasion et devient le mausolée des gloires nationales.
C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité qu'un poète reçoit de pareils hommages...
suite de l'article 1er juin 1941 : Les Britanniques de retour à Bagdad
Le 1er juin 1941, sous une chaleur torride, un corps expéditionnaire britannique entre à Bagdad et en chasse le gouvernement de Rachid Ali, un putschiste en cheville avec les Allemands...
suite de l'articleC'est sa fête : JustinJeune grec né à Gaza, en Palestine, vers l'an 100,
Justin se passionne pour la philosophie. Il fait le tour des écoles de philosophie du monde hellénistique à la recherche de la Vérité. Il découvre finalement celle-ci en entendant un vieillard sur une plage lui parler du Christ.
Après son baptême,
Justin se demande si la Vérité a commencé avec le Christ. Il préfère croire qu'elle était déjà en germe dans la philosophie antérieure et va, toute sa vie, s'efforcer de concilier celle-ci avec l'enseignement du christianisme, allant jusqu'à voir en Platon et Socrate des chrétiens qui s'ignoraient.
Il est
décapité avec six compagnons sous le règne de l'empereur
Marc-Aurèle que l'on dit précisément philosophe. L'Église fera de Justin le patron des philosophes.
Décès
Louis-Nicolas Davout
10 mai 1770 à Annoux - 1er juin 1823 à Paris
Louis-Nicolas Davout, duc d'Auerstaedt et prince d'Eckmühl, apparaît, au vu de ses succès, comme un des plus grands maréchaux de l'Empire, mais également un des plus brillants chefs de guerre de l'histoire militaire française.
Animé par le sens de la fidélité et de l'honneur, ce grand tacticien, soucieux d'imposer une discipline de fer à ses hommes, a su s'imposer aux yeux de Napoléon comme un de ses officiers favoris...
Voir : Le «Maréchal de fer»Source : herodote.net