ça s'est passé un 6 Janvier !Événements6 janvier 1558 : Les Français reprennent CalaisLe 6 janvier 1558, les Français reprennent
Calais, dernière possession anglaise sur le Continent. C'est la fin d'un très long contentieux entre les deux pays, qui remontait à l
'avènement d'Henri II Plantagenêt. La reprise de la ville met fin à deux siècles d'occupation anglaise. Elle coupe court à la menace d'invasion du royaume et va permettre au roi Henri II de conclure le traité de Cateau-Cambrésis.
C'est un exploit du duc François de Guise, dit
le Balafré. Il a été nommé en catastrophe lieutenant général du royaume quelques mois plus tôt, après la défaite du connétable Anne de Montmorency à Saint-Quentin face aux Espagnols. Le duc, qui est par ailleurs, l'oncle de la future reine
Marie Stuart, va s'acquérir une immense popularité dans le parti catholique. Mais le comportement séditieux de son fils
Henri (dit aussi le Balafré) fait que les rois et l'histoire officielle préfèreront ne plus citer le nom du capitaine victorieux.
Notons que la population calaisienne ne manifesta aucune joie devant sa libération : elle était devenue entièrement anglaise après deux siècles d'occupation. Et l'on prête à la reine Mary qui régnait alors à Londres les mots suivants :
« Si on ouvrait mon coeur, on y trouverait gravé le nom de Calais ! »6 janvier 1579 : L'Union d'Arras et la Belgique en germeLe 6 janvier 1579, par
l'Union d'Arras, les représentants des provinces à majorité catholique de la Wallonie, de l'Artois et du Hainaut constituent l'embryon de ce qui deviendra la
Belgique...En savoir plus6 janvier 1886 : La Grande Comore demande la protection de la FranceÀ sa demande, le prince
Saïd Ali ben Saïd Omar, sultan le plus puissant de l’île de
Grande Comore, conclut un traité de protectorat avec le gouverneur français de
Mayotte et le capitaine de vaisseau
Bausset Roquefort Duchaine d’Arbaud...6 janvier 1887 : Révélation de Sherlock HolmesSherlock Holmes fait sa première apparition le 6 janvier 1887. Le public britannique découvre le détective et son ami, le docteur Watson, dans une nouvelle intitulée
A study in scarlet (titre français :
Une étude en rouge) et publiée par le
Beeton's Christmas annual. Son auteur est un médecin de 27 ans, Arthur Conan Doyle...
En savoir plus6 janvier 1930 : Staline met fin à la NEPLe 6 janvier 1930, un décret de Staline sur les kolkhozes supprime les exploitations agricoles individuelles. Il met fin à la
NEP (Nouvelle Politique Économique) inaugurée par Lénine neuf ans plus tôt.
En assouplissant les contraintes qui pesaient sur les petites entreprises russes et en mettant un terme à une gigantesque famine, la NEP avait sauvé le pouvoir communiste. Son succès menace désormais ce même pouvoir en invitant les citoyens à étendre la sphère de la liberté.
Staline rétablit l'orthodoxie communiste en nationalisant par la force l'agriculture et l'ensemble des activités économiques. Mais il étend aussi la répression à des dizaines de millions d'opposants ou présumés tels. La terreur s'abat sur le pays comme aux premiers temps du communisme, sous Lénine.
C'est sa fête :ÉpiphanieD'un mot grec qui désigne une apparition, l'
Épiphanie désigne plusieurs manifestations du Christ au monde : la
Chandeleur (présentation de l'Enfant Jésus au Temple), le baptême du Christ dans le Jourdain et la transformation de l'eau en vin aux noces de Cana (premier récit d'un miracle de Jésus). La tradition populaire a restreint l'usage du mot
Épiphanie à la visite que rendirent des mages venus d'Orient à l'Enfant Jésus. Ces mages (sans doute des
prêtres zoroastriens) symbolisent l'hommage de la science et du savoir à la pauvreté évangélique.
Selon le récit qu'en fait
saint Matthieu (2,1-12), les mages furent guidés jusqu'à la crèche de Bethléem par une étoile mystérieuse. Une fois arrivés, ils déposèrent devant la crèche l'or, qui évoque la richesse terrestre, la myrrhe, qui accompagne les hommages rendus à un roi à sa mort, et l'encens qui honore la divinité. Ce récit, qui n'a pas de fondement historique, a été enjolivé au cours du Moyen Âge. Les mages sont devenus trois Rois prénommés Gaspard, Melchior et Balthazar. L'un d'eux est aussi devenu noir en témoignage de l'universalité du message évangélique.
L'
Épiphanie est traditionnellement fixée au
6 janvier mais pour plus de commodité, l'Église catholique la célèbre le dimanche qui suit le 1er janvier. C'est aussi ce jour-là qu'est tirée la traditionnelle galette des Rois, sans doute une réminiscence des Saturnales romaines et de la
fête païenne du Soleil, lequel était représenté par une galette. La fève cachée dans la galette rappelait à l'origine l'Enfant Jésus que les mages avaient longtemps cherché en suivant l'étoile.
En Espagne, de façon somme toute logique, ce sont les Rois mages qui
distribuent des cadeaux aux enfants sages le jour de l'Épiphanie (et non pas à Noël). Pour patienter de Noël à l'Épiphanie, les petits Espagnols bénéficient en conséquence de trois semaines de vacances
NaissancesRichard II6 janvier 1367 à Bordeaux - 14 février 1400(Angleterre)Richard II est le dernier roi de la dynastie des Plantagenêts, petit-fils du roi Édouard III, le vainqueur de Crécy, et le fils du
Prince Noir Édouard de Woodstock, qui a de son côté vaincu les Français à Poitiers. Son père étant mort prématurément, il n'a que dix ans quand il monte sur le trône à la mort d'Édouard III, le 21 juin 1377. Il n'en aura que trente-deux quand il va abdiquer le 29 septembre 1399, sous la pression des barons anglais, au terme d'un règne aussi troublé que fascinant marqué par la révolte sociale de Wat Tyler et la naissance de la littérature anglaise avec Geoffroy Chaucer...
Voir : Richard II abdiqueJeanne d'Arc6 janvier 1412 à Domrémy (Lorraine, France) - 30 mai 1431 à Rouen1429 ! La France est endeuillée par la guerre contre les Anglais que l'on appellera plus tard
«guerre de Cent Ans». Quand
Jeanne d'Arc se présente à Chinon devant Charles VII, que l'on appelle par dérision le
«petit roi de Bourges», personne n'est prêt à parier sur cette paysanne illettrée de 19 ans qui prétend restaurer la monarchie capétienne. Cette dernière n’a plus d’autorité que sur le centre et le sud du royaume. L'ouest et le nord, y compris Paris, sont ralliés au roi anglais.
La jeune paysanne de
Domrémy rend confiance au roi, se met à la tête de quelques troupes, délivre Orléans assiégé par les Anglais et, fort intelligemment, convainc Charles VII de se faire sacrer sans délai à Reims pour consolider sa légitimité. Abandonnée quelques mois plus tard par le roi qui n'a plus besoin d'elle, elle est capturée à Compiègne et brûlée vive comme sorcière à Rouen.
Voir : Une héroïne universelleGaspar de Guzmán d' Olivares6 janvier 1587 à Rome (Italie) - 22 juillet 1645 à Toro (Zamora) (Espagne)Gentilhomme de la chambre du prince des Asturies,
le comte-duc d'Olivares devient son Premier ministre lorsqu'il monte sur le trône d'Espagne sous le nom de Philippe IV de Habsbourg, en 1621. Aussi travailleur et consciencieux que son homologue français
Richelieu, il lutte contre la corruption à la cour d'Espagne et réforme l'administration. Il soutient aussi les artistes et écrivains du
Siècle d'Or espagnol :
Vélasquez, Lope de Vega, Murillo,...Mais il se lance aussi dans des entreprises militaires démesurées dans l'espoir vain de rendre à l'Espagne sa grandeur passée. C'est ainsi qu'il reprend la guerre contre les
Provinces-Unies, tente d'enlever la Valteline aux Suisses et enlève son pays dans la
guerre de Trente Ans, contre la France. La pression fiscale due aux efforts de guerre et la centralisation administrative suscitent des émeutes dans différentes provinces. Il est démis en 1643 et meurt de désespoir et de démence deux ans plus tard.
Henrich Schliemann6 janvier 1822 à Neubukow (Allemagne) - 26 décembre 1890 à Naples (Italie)Illuminé par la lecture d'Homère, ce jeune fils d'un pasteur luthérien du Mecklembourg va consacrer sa vie et sa fortune à la découverte des vestiges de l'épopée antique : Troie ou Ilion (Hissarlik), Mycènes et le
«trésor de Priam»,...
Voir : Le découvreur de TroieDécèsLouis Braille4 janvier 1809 à Coupvray, Seine-et-Marne - 6 janvier 1852 à ParisAveugle à la suite d'un accident dans l'atelier de bourrelier de son père,
Louis Braille intègre à dix ans l'Institution royale des jeunes aveugles à Paris, en 1819. Il s'y familiarise avec les caractères en relief de l'écriture mise au point par Valentin Haüy, une méthode peu pratique et encombrante. Puis il découvre à douze ans l'invention de Charles Barbier de la Serre, la sonographie, qui retranscrit 36 sons sous forme de points en relief que l'on peut interpréter avec les doigts.
Le jeune aveugle va alors passer son temps libre à perfectionner cette méthode. En 1827, il propose un alphabet s'inspirant de celui des voyants. Toujours en vigueur, il porte son nom, le
«braille». Il sera enrichi en 1837 d'un système de notation pour la musique.
Victime de tuberculose, l'inventeur meurt en 1852, léguant au monde une écriture qui devint vite internationale. Sa dépouille est inhumée au
Panthéon à l'exception de ses mains, conservées dans son village natal.
Voir : Histoire de quelques signes devenus vitaux
Source : https://www.herodote.net