En bref : l’avenir de l’arabica sauvage, menacé par le réchauffement ?Le caféier d'Arabie peut atteindre 9 m de haut. Cet arbre est originaire d'Éthiopie, mais il a également été planté en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Près de 85 % du café arabica est maintenant produit dans ces régions.Le réchauffement climatique pourrait mettre à mal la survie des caféiers d’Arabie sauvages (Coffea arabica) avant la fin du siècle ! Heureusement, cette situation n’arrivera que dans le pire des cas. L’avenir de cette espèce originaire d’Éthiopie n’est pas rose pour autant.Le
caféier d'Arabie, Coffea arabica, régale chaque jour dans le monde de nombreuses papilles. Cet arbre va à l’avenir devoir affronter une menace grandissante : le
réchauffement climatique. Des études l’ont déjà prouvé, ses grains de
café
risquent de perdre du goût tandis que sa productivité pourrait
diminuer. En effet, les arbres actuellement cultivés possèdent une faible diversité
génétique. Ils présenteraient donc moins de capacités d’adaptation face à d’éventuels changements climatiques, maladies, etc.
La solution pourrait venir de la nature, plus précisément des souches sauvages qui possèdent encore une grande diversité génétique. Il existerait donc une bouée de secours.
Aaron Davis des
Kew Royal Botanic Gardens vient d’assombrir la situation en publiant un article dans la revue
Plos One. Selon ses simulations bioclimatiques, le nombre de sites propices au développement de
Coffea arabica sauvage en
Éthiopie, son lieu d’origine, pourrait se réduire au mieux de 65 % et au pire de… 99,7 % d’ici 2080, soit avant la fin du siècle. Dans ce
dernier cas, la survie de l’espèce serait menacée !
Des données récoltées sur le terrain et en musées ont été utilisées pour modéliser les conditions bioclimatiques dans
lesquelles vivait la plante. Sa distribution actuelle, qui est
vérifiable, a ainsi pu être déterminée. Le modèle HadCM3 a alors simulé les
changements climatiques qui surviendront à une échelle locale (1 km de résolution) d’ici 2020, 2050 et 2080 selon 3
scénarios d’émissions reconnus par le Giec. Leurs conséquences ont ensuite été évaluées.
Les résultats sont inquiétants, mais ils vont permettre de réagir
efficacement en nous indiquant les localités qui seront les moins
affectées d’ici 2080. Des réservoirs génétiques pourraient dès lors y être constitués pour sauver
l’arabica. Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]