LES EXPRESSIONS FRANCAISES :
Régler son compte à quelqu'un Régler son compte à quelqu'un : Expression française du XVIII ème siècle qui signifie donner à quelqu'un ce qu'il
mérite.Depuis longtemps "régler" signifie verser un
dû" et le compte de quelqu'un était l'
argent
qui lui était dû. En tous les cas, le sens reste le même car le fait de
verser de l'argent en contrepartie d'un travail garde le sens de
"mérite". Par de là le passage à notre
expression française est aisé car l'argent comme la
correction sont "mérités".
Au XVIII ème siècle," régler le compte d'un ouvrier" évoque l'idée de
liquidation définitive et de
rigueur. cette définiton reste valable de nos jours et nous employons une autre
expression française qu s'y rapproche à savoir
"le solde tout compte" qui se définit par le
dû d'un salarié que l'entreprise doit payer avant son départ définitif.
De ce fait cette
expression française symbolise la même idée de "liquidation" et de "rigueur".
Cette
expression française dans une formulation plus
précise, c'est à dire par précision d'un complément nom de personne
peut s'employer dans le sens de
" abattre, tuer, liquider".Reprendre du poil de la bêteOrigine : Expression française
qui se baserait sur une croyance populaire selon laquelle le poil de
l’animal qui a mordu quelqu’un serait le seul remède pour guérir la
plaie. Dans un sens plus figuré, reprendre du poil de la bête c’est aller de l’avant après s’être laissé abattre et confronter les sources du mal.Toutefois, reprendre du poil de la bête
a connu certaines évolutions au cours des siècles qui méritent d’être
expliquées : De son sens primitif de guérir le mal par le mal,
l’expression au XVIème siècle va être synonyme de « refaire
l’acte qui a causé des incommodités », en d’autres termes ne pas tirer
leçon de ses échecs. Le XVIIème siècle quant à lui exprime
l’idée de reprise du travail après un congé ou une maladie puis acquiert
un sens plus érotique. De nos jours, reprendre du poil de la bête c’est reprendre de la vigueur et se rétablir.Exemple d’utilisation : j’avais vécu, pendant dix ans, tel l’ivrogne qui a peur de l’affaissement, au lendemain de l’ivresse, et qui reprend du poil de la bête, saute sur le vin blanc, dès son lever, et garde toujours une bouteille à portée de sa main qui tremble. (J. Vallès : L’insurgé)
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