X-Men : Apocalypse. Le pire de la saga ? Par Hervé Ratel
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dunemars1 Admin
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Sujet: X-Men : Apocalypse. Le pire de la saga ? Par Hervé Ratel Ven 20 Mai - 22:50
X-Men : Apocalypse. Le pire de la saga ?
Sixième film estampillé X-Men, la dernière production Fox Studios sur les célèbres personnages mutants de l’écurie Marvel, pourrait bien être la pire de toutes. Attention, spoilers.
MUTANTS.Le nouveau chapitre réalisé par Bryan Singer autour des X-Men débute en Egypte ancienne, 3000 ans et quelques avant notre ère. Là, le premier des mutants, En Sabah Nur, se fait ensevelir sous une pyramide par des opposants politiques au cours d’une scène qui convoque aussi bien le kitsch des Dix commandements que le ridicule de Stargate. Autant vous dire que ça démarre très fort. A signaler, pour les fans de l’acteur Oscar Isaac (Inside Llewyn Davis, Ex Machina) que ce sera la seule occasion d’entrapercevoir l’acteur au naturel. Par la suite, celui qui incarne le méchant en titre sera de nouveau enseveli, mais cette fois sous dix couches de maquillage et de prothèses faciales en tous genres. Sûrement pour ne pas que sa mère le reconnaisse et meure de honte de le voir figurer dans cette pantalonnade. Générique Nous voilà à présent dans les années 1980, dix ans après les évènements du précédent film X-Men : Days of future past, également signé Bryan Singer, et qui voyait le mutant Magnéto tenter de tuer le président Nixon. A la suite d’une excavation, En Sabah Nur sort de sa léthargie, regagne la surface et constate que le monde part à vau-l’eau. Il prend le patronyme d’Apocalypse et décide de rallier quatre mutants à sa cause pour montrer à l’humanité qui c’est le patron. Et en avant pour les Quatre cavaliers de l’Apocalypse ! Oui, dans la comic-culture d’Hollywood, l’Histoire est un joyeux foutoir où la Bible est à la base de tout y compris quand vous êtes censé ignorer totalement son existence après avoir passé 5000 ans sous terre.
Et soudain, Magnéto entre en mode "démantèlement total"
Pendant ce temps là, Magnéto a raccroché les gants et coule incognito des jours heureux en Pologne avec femme et enfant. Malheureusement, les autorités s’aperçoivent de la supercherie et tentent de l’arrêter. Pour éviter que le mutant n’utilise ses pouvoirs magnétiques, les policiers ont pris la sage précaution de se délester de tout objet métallique et mettent en joue Magnéto et sa famille avec des arcs et des flèches. Au cours d’une scène dramatique, tout du moins par sa médiocrité, une flèche est tirée par mégarde. Sûrement un hommage à la série des gendarmes de Saint-Tropez. "Chef, chef, c’est pas ma faute, le coup est parti tout seul, boudiou !" semble exprimer le piteux représentant des forces de l’ordre. La femme et l’enfant, dont les super-pouvoirs seraient d’avoir la consistance d’une motte de beurre, sont transpercées toutes deux par le projectile, entièrement en bois rappelons-le, et tuées net d’un coup. Bon, forcément, ce qui devait arriver, arriva. Magnéto, qui depuis six films ne sait toujours pas s’il doit être gentil ou méchant, bascule une fois de plus du côté obscur de la force, comme on dirait dans la crémerie Disney d’à-côté. Ç’eut été dommage de ne pas réemployer cette astuce scénaristique qui constitue l’armature de tout retournement d’intrigue dans tout film X-Men qui se respecte. CHAUVE.De l’autre côté de l’Atlantique, une nouvelle équipe de super-héros se forme. Remarquons que chez Bryan Singer, les mutants sont faciles à repérer. Ils ont soit la peau bleue, soit des coupes de cheveux grotesques, soit les deux (Diablo, le Fauve). Autant vous dire qu’étant donné le mauvais goût qui constitue la signature stylistique des années 1980, le directeur artistique de ce film a été en mesure de s’en donner à cœur joie. Seul X-Men à échapper au massacre capillicole, le professeur Xavier, puisqu’il devient chauve avant la fin du film afin de respecter le canon en vigueur dans les comics. Après un petit détour par Auschwitz rappelant la fascination trouble du réalisateur américain pour tout ce qui a trait à l’Allemagne nazie et à son imagerie (Un élève doué, Walkyrie, X-Men 1), Magnéto comprend (mais pas le spectateur, ce qui est ballot) qu’il doit se rallier à la cause d’Apocalypse et détruit, lui l’enfant de la Shoah, le camp d’extermination. Les survivants qui se sont battus pour conserver intacte la mémoire de ce lieu apprécieront. Voilà donc la fine équipe sur le pied de guerre : Apocalypse assisté d’Angel, de Tornade, de Magnéto et de Psylocke, une mutante gironde qui porte remarquablement bien le maillot de bain une pièce dans les ruines d’Auschwitz. Après avoir envoyé valdinguer dans l’espace l’arsenal nucléaire mondial, Apo & co. décident de détruire la planète. Un protagoniste un peu plus malin que les autres aurait pu souffler au méchant en chef qu’il eut été plus simple de faire s’écraser les missiles nucléaires sur Terre au lieu de les satelliser mais c’est un détail. Comme dans les cinq précédents films X-Men, Magnéto entre alors en mode "démantèlement total" et commence à concasser voitures, ponts, cuillères à café, bref tout ce qui est en métal. Heureusement, l’un des X-Men parvient à le raisonner et Apocalypse est tué. Après 2h20, c’est la fin du film. Magnéto est redevenu gentil. Jusqu’au prochain opus. On a le droit de ne pas piaffer d’impatience.
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