L’ESA en colère contre SpaceX après avoir évité l’un de ses satellites (vidéo) By Jack35
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le.cricket Admin
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Sujet: L’ESA en colère contre SpaceX après avoir évité l’un de ses satellites (vidéo) By Jack35 Mer 4 Sep - 19:58
L’ESA en colère contre SpaceX après avoir évité l’un de ses satellites (vidéo)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le satellite scientifique Aeolus
L’Agence spatiale européenne a annoncé qu’elle avait dû in extremis changer la trajectoire du satellite scientifique Aeolus pour éviter une collision avec l’un des petits satellites de la constellation Starlink de SpaceX. Un cas d’école pour dénoncer l’absence de Code de la route dans l’espace, au moment où les projets de constellations de milliers de petits satellites se multiplient.
L’Agence spatiale européenne (ESA) aurait pu perdre l’un de ses plus récents satellites, Aeolus, chef-d’oeuvre technologique destiné à mesurer les vents, lancés en août 2018, si elle n’avait pas opéré une manœuvre d’évitement afin d’éviter une collision avec l’un des micro satellites de la constellation Starlink développée par SpaceX.
Citation :
« Pour la première fois de son histoire, l’Agence spatiale européenne a dû procéder à un évitement pour protéger l’un de ses satellites contre une méga constellation », a déclaré dans un tweet le service d’opération de l’Agence.
Aussitôt, le patron de la constellation Irridium Matt Desch s’est étonné de cette déclaration en soulignant que lui-même change régulièrement la position de ses satellites sans en faire de publicité. Ce à quoi un autre Tycoon de l’industrie spatiale, le patron de la constellation de satellites Oneweb Greg Wyler, a à son tour répliqué que l’espace ne pouvait pas être un lieu sans aucun Code de la route, quand les routes, la mer ou le ciel en étaient pourvus. SpaceX inquiète Pour l’Agence spatiale européenne, l’alerte est en tout cas donnée. Aeolus, un satellite scientifique de 1.300 kilos d’un coût de 480 millions d’euros a été menacé par un des microsatellites de Starlink, qui prévoit d’en envoyer 12.000 dans l’espace pour apporter Internet au monde depuis l’espace. Il semble que le satellite en question n’était pas dans l’orbite où il aurait dû se trouver.
Citation :
« Nous sommes habitués aux manoeuvres pour éviter des débris spatiaux, mais cette fois-ci il s’agissait de se mettre d’accord entre deux opérateurs de satellites, ce qui nous a montré l’absolue nécessité de changer les règles », explique Holger Krag, chef du programme de sécurité spatiale à l’ESA. « Nous avons dû envoyer un mail à SpaceX pour savoir qui bougerait et une fois qu’ils ont répondu qu’ils ne changeraient pas de trajectoire, il nous a fallu programmer la manœuvre à partir du sol, un processus long et compliqué de plusieurs heures », explique-t-il encore. Une aberration selon lui en comparaison avec la gestion rapide du trafic aérien par exemple.
Un trafic sans contrôle La semaine prochaine à Paris, la patronne de SpaceX apportera peut-être quelques explications sur Starlink, dont un premier lot de 60 satellites a été mis en orbite basse à 440 kilomètres de la terre au printemps dernier. De fait, le mutisme du groupe californien sur ce projet, qui a déjà suscité la colère de plusieurs astronomes qui lui reproche sa luminosité, agace la communauté de l’espace. Alors que la société Euroconsult a recensé 55 projets de constellations pour un total de 7.000 satellites ainsi qu’une quarantaine de constellations d’observation, l’absence de règle de management du trafic dans l’espace extra-atmosphérique commence à susciter de lourdes inquiétudes. A l’heure actuelle, il n’existe pas la moindre Organisation internationale de l’espace, pas plus qu’il n’existe de règles de navigation en orbite basse (de 200 à 2.000 kilomètres de la terre). Tout au plus, l’Union internationale des télécoms (UIT) à Genève tente d’arbitrer l’attribution de fréquences, sur le thème : premier arrivé, premier servi. Développer des solutions techniques Holger Krag milite pour un programme complet de sécurité spatiale, avec l’automatisation des manœuvres par intelligence artificielle, le développement d’un « aspirateur » de débris, une surveillance laser de l’espace, etc. Tout un programme de recherche qui coûte cher, environ 600 millions d’euros.
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« Le plus tôt nous aurons des solutions techniques, le mieux », estime-t-il.
Face aux Etats-Unis, qui poussent à une complète dérégulation du marché spatial afin d’encourager leur industrie privée, l’Europe semble tétanisée, loin de comprendre les enjeux de cette nouvelle conquête spatiale, dont les premiers cow-boys sont les milliardaires américains : Elon Musk, patron de SpaceX et de Tesla avec sa constellation Starlink, et Jeff Bezos, patron d’Amazon, qui parle de 3.300 satellites pour sa constellation Kuiper. A sa décharge, l’espace était jusqu’à présent si difficile d’accès qu’il obligeait ses acteurs mondiaux à une bonne entente. Excuses Visiblement, les fonctionnaires européens du spatial ont eu maille à partir pour la première fois avec un « chauffard » nommé SpaceX. Dans une déclaration toutefois, SpaceX s’excuse et explique qu’après une première analyse rassurante sur une infime probabilité de collision, l’opérateur n’a pas vu la nouvelle alerte de l’US Air Force qui avait nettement rehaussé ses calculs de probabilité. Un « bug sur leur système de radiomessagerie » les a empêcher de répondre à l’ESA, explique le groupe californien….Et d’ajouter qu’il aurait bien sûr coopérer avec l’ESA sur la meilleure solution à adopter s’il avait eu le message !
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Les Echos
_________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] le.cricket vous salue bien !
L’ESA en colère contre SpaceX après avoir évité l’un de ses satellites (vidéo) By Jack35