En images : le génome du aye-aye séquencé pour tenter de sauver l’espèce[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aye-aye : avec ses longs doigts squelettiques et ses grandes
oreilles surmontant deux yeux jaunes au regard vitreux, ce lémurien de Madagascar n'est certes pas le plus mignon de tous mais il fait partie des plus rares.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les aye-ayes sont des animaux solitaires et difficilement observables.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aye-aye : les incisives de ces lémuriens sont en perpétuelle
croissance. Ils les utilisent pour ronger l'écorce à la recherche
d'insectes et de chenilles.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les aye-ayes utilisent le long majeur pour extraire leur nourriture des trous qu'ils créent avec leurs incisives.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aye-aye : afin de mieux comprendre les habitudes des animaux, les chercheurs les ont également équipés d'un dispositif de repérage. Ici, les lémuriens sont soumis à un examen vétérinaire.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aye-aye : Edward Louis tient un jeune aye-aye au chaud dans sa veste après que celui-ci a été équipé d'un dispositif de repérage.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aye-aye : au total, les génomes provenant de 12 spécimens ont été séquencés de manière individuelle.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une jeune femelle aye-aye.Des chercheurs américains ont récemment séquencé le génome complet de trois populations de aye-aye, une espèce de lémuriens endémique de Madagascar, afin d’orienter les efforts de conservation. Avec ses longs doigts squelettiques et ses grandes oreilles surmontant deux yeux jaunes au regard vitreux,
l’aye-aye de
Madagascar n’est certes pas le plus mignon de tous les lémuriens. Toutefois, au sein de cette grande famille, il représente le spécimen le plus rare.
A l’échelle du monde animal, le petit primate est en effet considéré comme une espèce singulière, à l’instar du
diable de Tasmanie ou encore de
l’éléphant pygmée. Sa rareté en fait un spécimen difficile à étudier et par conséquent à protéger. Afin d’empêcher son extinction, les scientifiques s’attèlent actuellement à récolter un maximum d’informations qui pourraient leur être utiles pour préserver l’espèce. Parmi les méthodes mises en place :
le séquençage du génome. Cette dernière initiative a été menée par une équipe de chercheurs
américains soutenus par les acteurs de différentes organisations œuvrant pour la conservation des espèces.
Au total,
les génomes provenant de
12aye-ayes ont été séquencés de manière individuelle.
Les spécimens provenaient de trois régions différentes de Madagascar à savoir le Nord, l'Est et l'Ouest de l’île. Les résultats, publiés le 25 mars dans la revue
Proceedings of the National Academy of Sciences, indiquent une distinction génétique minime entre les populations de lémuriens de l’est et de l’ouest.
En revanche, la population du nord s’avère génétiquement éloignée des deux autres ce qui suggère une longue période d’absence d’échanges entre les lémuriens de cette région et
ceux de l’est et de l’ouest. Des échanges difficiles entre les populations du nord et des autres régions"Les aye-ayes du nord n'ont pas été capables de se croiser avec d'autres populations pendant un certain temps quand bien même la distance les séparant des autres est de seulement 250 kilomètres" explique au
Daily Mail Edward Louis, généticien et conservateur du
zoo Henry Doorly à
Omaha. Il développe :
"De hauts plateaux et de vastes rivières ont pu rendre le brassage relativement peu fréquent". Les chercheurs espèrent que ces résultats permettront d’orienter les futurs efforts de conservation des
aye-ayes. En effet, la région du nord subit actuellement des modifications territoriales à un rythme insoutenable pour les spécimens qui y vivent.
La fragmentation des habitats forestiers menace très sérieusement la viabilité des aye-ayes dont l’espèce a récemment été reclassée "en danger" par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
"Comme les parcelles de forêt deviennent de plus en plus petites, les aye-ayes risquent de ne pas pouvoir maintenir leur population dans une zone donnée sur plusieurs générations" indique
George H. Perry directeur de l’étude. Au regard des conclusions tirées à travers leurs travaux de recherche, les organismes de conservation peuvent désormais établir leurs stratégies afin d’empêcher la disparition de l’espèce.
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