Il faut sauver l’olivier du SaharaLe cousin de l’olivier de Provence a développé des stratégies pour survivre dans le désert grâce à un mode de reproduction original. Mais le changement climatique
pourrait menacer cet arbre relique.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]DÉSERT. Moins connu que son cousin
méditerranéen,
l’olivier du Sahara ou de
La Perrine pousse en plein Sahara
entre 1400 et 2800 mètres d’altitude, du Sud de l’
Algérie, en passant par le
Niger et jusqu’au Nord du
Soudan.Pour survivre depuis plusieurs millions d’années dans cet
environnement inhospitalier, il a dû s’adapter aux conditions grâce à un pool génétique particulier permettant de résister aux fortes chaleurs et à l’aridité.
CLONES. Pour ne pas perdre ses précieux gènes qui
l’aident à survivre, l’olivier a développé une stratégie de reproduction
atypique. Il se reproduit en effet par multiplication végétative. C’est-à-dire qu’il développe des clones de lui-même, évitant ainsi le
brassage génétique. Revers de la médaille : la capacité d’adaptation des
oliviers de La perrine aux changements environnementaux est plus limitée
et en fait une sous-espèce potentiellement menacée de disparition à
long terme.
Un atout pour son cousin provençal :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Devenu emblématique des écosystèmes de montagnes sahariennes,
l’olivier de La Perrine a été étudié par les chercheurs de
l’Institut de Recherche pour le Développement.Localement il sert de nourriture pour les animaux dont les chameaux, son bois est utilisé par les peuplades sahariennes et ses feuilles font partie de leur pharmacopée traditionnelle.
HYBRIDATION. Les scientifiques soulignent aussi son intérêt agronomique. Il pourrait en effet être croisé avec des oliviers cultivés pour améliorer divers caractères, tels que la résistance à la sécheresse de ces derniers.
Grâce à des analyses moléculaires, les biologistes ont découvert que
des croisements se sont déjà opérés par le passé, attestant de la
possibilité d’hybrider les deux sous-espèces.Joël Ignasse, Sciences et Avenir, 03/04/2013Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]