Mer & Voile Magazine : Coraux de Nouvelle-Calédonie

Mer & Voile Magazine : Coraux de Nouvelle-Calédonie

Explorez les trésors marins de la Nouvelle-Calédonie

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L'aquarium du Palais de la Porte Dorée à Paris accueille, du 25 novembre
2008 au 19 avril 2009, une exposition sur la Nouvelle-Calédonie. "Terre
de corail" révèle les beautés de cette île du Sud-ouest pacifique, à
savoir ses 40 000 km² de lagons et de coraux.



Une barrière de corail classée

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La barrière de corail calédonienne est une des plus grandes du monde.
Depuis le 7 juillet 2008, 15 000 km de cet édifice sont classés au
patrimoine Mondial de l'Unesco. Une preuve que les coraux sont devenus
des monuments à protéger à tout prix, à l'heure où la planète chauffe de
plus en plus.



Végétal ou animal ?

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Le corail est-il un végétal ou un animal ? Question piège pour la
plupart des gens mais il s'agit bien d'un animal nommé polype.



Un duo très symbiotique

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Le polype vit en symbiose avec une algue verte, la zooxanthelle, chargée
de lui apporter de l'oxygène et des sucres nécessaires à sa survie en
pratiquant la photosynthèse. Le duo vit dans un petit calice, un genre
de squelette, secrété par le polype. Mis bout à bout, ces squelettes
forment du corail.



Un organisme extrêmement fragile

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Les coraux sont des animaux extrêmement fragiles, c'est pourquoi les
scientifiques les étudient de près car ils jouent le rôle d'indicateur
de changements environnementaux. Ces édifices récifales s'érigent dans
une profondeur comprise entre 0 et 50 mètres maximum ; il faut de la
lumière pour que les zooxanthelles puissent faire leur photosynthèse.
Autre paramètre : la température ne doit pas excéder 29°C, ni descendre
sous 20°C.



Une multitude d'espèces recensées

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Il existe une grande variété de coraux. Plus de 350 espèces sont
recensées rein qu'en Nouvelle-Calédonie. Pour les répertorier, les
scientifiques étudient la forme de leur squelette et la biologie
moléculaire complète l'identification. Dans cette exposition, plus d'une
trentaine de formes de coraux sont présentées.



Une pleine lune féconde

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La période de reproduction des coraux s'échelonne de novembre à janvier,
en Nouvelle-Calédonie. Après la première pleine lune d'été, le ballet
peut commencer. Les polypes libèrent des millions d'ovules de couleur
rose ou verte et des spermatozoïdes qui s'échappent à la surface.
D'ailleurs, il n'est pas rare de voir, tôt le matin, une nappe d'eau
rosâtre.



Une larve qui se laisse aller au gré des courants

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Après fécondation, une petite larve appelée planula se pose sur un
substrat, se transforme en polype et commence à secréter son squelette.
En se divisant successivement par bourgeonnement, une véritable colonie
se bâtit.



Des coraux sur la défensive

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Les coraux constituent la base de l'écosystème marin. Il sert d'habitat
pour de nombreuses espèces marines. Les coraux sont dotés, comme tous
les cnidaires (anémones, gorgones, méduses), de petites cellules
urticantes, les cnidoblastes.



A l'attaque !

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Les cellules urticantes défendent certaines espèces contre leur
prédateur. L'exemple le plus connu est celui du poisson clown avec
l'anémone de mer. Celui-ci est immunisé contre le poison et se trouve
abriter de toute attaque extérieure. Mais les cnidoblastes peuvent
également servir à la chasse ; ils harponnent la proie passant à
proximité.



Placement sous haute surveillance

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Les coraux sont placés sous étroite surveillance par la communauté
scientifique car malheureusement ils sont les premiers atteints par le
réchauffement global de la Terre. Une hausse de la température provoque
une séparation entre le polype et la zooxanthelle. Résultat : le corail
meurt.



Tout un écosystème en péril

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La grande barrière de corail en Australie, les coraux aux Maldives...
sont menacées. Leurs cadavres blancs jonchent de plus en plus les fonds
des océans, mettant en péril tout l'écosystème marin.



Une prise de conscience indispensable

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A l'heure actuelle, l'état de santé de la barrière corallienne de
Nouvelle-Calédonie est satisfaisant mais pour combien de temps ? L'Année
internationale du corail, lancée en janvier 2008, œuvre à la prise de
conscience collective de la menace qui pèse sur les coraux.

Un patrimoine d'outre-mer en sursis

La Nouvelle-Calédonie s'invite à l'aquarium tropical du Palais
de la Porte Dorée à Paris du 25 novembre 2008 au 19 avril 2009. Cette
exposition préparée conjointement par Pascale Joannot, chercheuse
spécialiste des coraux, et la maison de la Nouvelle-Calédonie présente
les merveilles coralliennes de cette île du Pacifique. Patrimoine mondial de l'Unesco, ces édifices récifales représentent 6% des coraux mondiaux. Grâce à cette immense barrière de corail, plus de 20 000 espèces marines
foisonnent dans les eaux calédoniennes, pour la plus grande joie des
amateurs de plongée. Pourtant, ces merveilles du monde sont en danger
d'extinction. Le responsable : le réchauffement climatique. Depuis de nombreuses années, les scientifiques tirent la sonnette d'alarme. Sans les coraux, tout l'écosystème marin s'effondre, mettant en péril toute la chaîne alimentaire. Cette menace est prise très au sérieuse au point que 2008 devient, entre autres, l'Année internationale du corail. Gouvernements, ONG, ONU et d'autres organismes privés oeuvrent à la préservation de cette richesse marine. La France y contribue également car ses territoires d'outre-mer regroupent 10% des récifs coralliens du monde.