dunemars1 Admin
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| Sujet: Ocean One, le robot humanoïde, archéologue et sous-marin, a exploré La Lune ! Par Morgane Kergoat Jeu 28 Avr - 22:48 | |
| Ocean One, le robot humanoïde, archéologue et sous-marin, a exploré La Lune !Un robot capable de fouiller les épaves des grandes profondeurs a été mis au point. Baptisé Ocean One, il a fait ses premiers pas sur La Lune, le vaisseau amiral de Louis XIV, coulé au large de Toulon au 17e siècle.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le robot humanoïde Ocean One a fait ses preuves sur l'épave de La Lune mi-avril 2016. EXPLORATION. Grâce à Ocean One, les épaves reposant au fond des abysses depuis des siècles, voire des millénaires, sont désormais à portée de main... d'humanoïde. En effet, ce robot sous-marin est capable d'explorer une épave avec le doigté d'un archéologue, mais à des profondeurs où les équipes de recherche ne s'aventurent pas. L’enjeu de cet avatar robotisé est donc de permettre à son pilote archéologue d'expertiser et de fouiller, comme le ferait un scientifique en plongée, des sites culturels sous-marins localisés bien au-delà des limites de la plongée humaine, entre cent et mille mètres de profondeur à terme, et ce sans contrainte de durée.Un robot a touché La LuneConçu par l’équipe du Pr Oussama Khatib de l’Université de Stanford (Californie), Ocean One a été présenté à Marseille le jeudi 28 avril 2016, à l'occasion de l'inauguration de l'exposition au musée d'Histoire célébrant les 50 ans du DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines, Ministère de la Culture et de la Communication). C'est un robot humanoïde en matériau composite orange qui pèse près de 180 kilos. "Cette silhouette a été préférée car nous souhaitions fabriquer un robot fluide capable de glisser et de se déplacer dans l'eau avec aisance. Au final la forme humaine permet une convergence de beaucoup de capacités dans un système compact" explique Oussama Khatib. Le prototype testé au large de Toulon est équipé de deux bras prolongés de mains à trois doigts, de caméras haute-définition insérées dans ses yeux et de petit moteurs à hélice qui lui permettent de se déplacer. Il est relié à un robot suiveur immergé à mi-profondeur qui assure l'interface avec la surface. La liaison se fait par cable car "un grand volume de données doit être échangé avec le contrôle notamment les images HD des caméras. Ce qui nécessite une très grande bande passante. Mais à terme Ocean One pourrait être équipé d'un modem optique qui permettra une communication sans fil avec le robot suiveur" précise Vincent Creuze du Laboratoire d'informatique, de robotique et Microélectronique de Montpellier, et un des concepteurs du projet. HAPTIQUE. Ocean One ne va pas uniquement se contenter d'observer les épaves et les objets qu'elles contiennent. Il va carrément "téléporter les compétences des archéologues sur les lieux de fouilles" se réjouit Michel L'Hour, directeur du DRASSM. De fait, grâce à la mesure des efforts mécaniques des bras et à deux interfaces haptiques - sortes de joystick restituant les forces et les couples mécaniques - le robot sous-marin transmet à l’archéologue resté en surface ce qu'il "ressent" simultanément en profondeur. Ainsi, en milieu hostile, la manipulation complexe d’objets fragiles devient possible puisque le geste robotisé, prolongé de l’humain, restitue au pilote la sensibilité intrinsèquement liée à ce sens du toucher. "Nous avons utilisé le même concept que pour les robots d'assistance chirurgicale avec lesquels le chirurgien ressent la texture des tissus qu'il incise" précise Oussama Khatib. Les premiers essais ont eu lieu mi-avril 2016, à environ 5 kilomètres au large de Toulon : pour sa première mission, Ocean One a ainsi été envoyé explorer La Lune, vaisseau amiral de Louis XIV ayant sombré en 1664. "La Lune est un chantier laboratoire idéal pour tester nos robots, explique . Ayant coulé d'un bloc, selon les témoignages de l'époque, le navire est désormais un concentré d'histoire maritime, sociale, etc. Surtout, La Lune repose à près de 90 mètres de profondeur : ce qui, d'une part, lui a permis d'être préservée des pillages et, d'autre part, offre une distance intéressante pour tester les robots sans que les allers-retours avec la surface ne soient trop longs."Des avatars robotisés d'archéologues sous-marinsLe développement d'outils robotiques est un enjeu crucial pour l'archéologie sous-marine. Car, à l'heure où les navires de pêche en eau profonde raclent les fonds marins jusqu'à 1.800 mètres, rares sont les équipes d'archéologues capables de travailler au-delà de 50 mètres. Et passé 300 mètres, l'humain atteint ses limites physiologiques. Or la DRASSM a déjà recensé 300 épaves intéressantes situées entre 300 et 1.000 mètres de profondeur. Pour le moment, "Ocean One est conçu pour aller à 100 mètres, mais 98% de la technologie embarquée peut dores et déjà aller jusqu'à 500 mètres, assure Michel L'Hour. Il aura besoin de quelques modifications pour descendre au-delà, mais c'est déjà une étape envisagée." La prochaine fois que le robot humanoïde goûtera à l'eau salée, cela devrait être pour tester ses capacités sur une épave reposant par 400 mètres de fond. Il devrait alors bénéficier d'une main comptant non plus trois doigts, mais quatre ou cinq. "Ocean One n'a pas pour but de remplacer l'humain, mais bien de permettre à l'homme de faire ce qu'il sait faire. Derrière ses commandes, l'archéologue oublie qu'il n'est pas lui-même au fond", affirme le directeur du DRASSM. Les premiers pas d'Ocean One sur La Lune semblent ceux d'une révolution dans le domaine de l'archéologie sous-marine.DIAPO : Ocean One, le robot humanoïde a exploré La Lune[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le robot américain Ocean One a goûté pour la première fois à l'eau salée mi-avril 2016, au large de Toulon. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il est issu d'un partenariat entre l'université de Stanford et la DRASSM.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ocean One est conçu pour remplacer l'homme dans les zones dangereuses.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sa forme humanoïde lui permet de se faufiler dans les épaves tortueuses. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Avant ce premier essai, les ingénieurs ne savaient pas comment ils se comporterait en profondeur.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Capable de fouiller des épaves à 100 mètres de profondeur, et bientôt probablement jusqu'à 500 mètres, l'avatar robotisé pourrait bientôt seconder l'homme dans de nombreuses missions sous-marines. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il a fait ses preuves sur l'épave de La Lune mi-avril 2016.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]S'il est capable de descendre tout seul, il est contrôlé en permanence en surface par une liaison filaire très haut débit qui transmet aussi les images prises par les caméras stéréoscopiques dans ses yeux. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce que touche Ocean One, l'archéologue le ressent à son tour, grâce à des sortes de joysticks restituant les forces.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Pour cette première mission, Ocean One s'est glissé dans l'épave en évitant de nombreux obstacles comme ces canons. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il a récupéré un petit pot catalan qu'il a déposé dans un panier.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'objet a été récupéré par les archéologues en surface.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le premier prototype d'Ocean One de dispose que d'une main à trois doigts. Le second devrait bénéficier d'une main à cinq doigts. Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] _________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | |
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