Hightech & Jeux Vidéos : Civilization "test"
Civilization V : une suite sans risque A la création d'une partie, on commence par choisir la civilisation dont on va assurer la destinée, et il y en a moult !Civilization V est très fidèle à son illustre série. Il s'agit de faire traverser les âges à une nation des premières sédentarisations au futur proche.
Plus de 6000 ans parcourus en 500 tours de jeu. Vous vous occuperez des implantations de population,
développerez l'influence culturelle et scientifique, militaire et diplomatique de votre nation. Autant de manière de remporter la course à la domination mondiale.
Civilization V apporte son lot de nouveautés, souvent positives, que nous allons détailler, mais ne révolutionne pas la série.
Il est disponible sur PC et Mac, pour 40 euros environ. Principe du jeu : pour qui n'a jamais jouer a CivilizationLa zone exploitable autour d'une cité augmente selon son influence culturelleDans
Civilization, on crée des cités qui se développent avec le temps. On y construit des bâtiments et des Merveilles, on les relie entre elles par des routes commerciales,
on s'assure du bonheur et de la croissance de sa population. Chaque cité a une aire d'influence culturelle, qui détermine un territoire où l'on trouve des ressources que vos ouvriers peuvent exploiter. Chaque cité produit également des troupes militaires.
Rapidement, votre expansion se heurte à d'autres empires et Cités Etats. La diplomatie, le commerce et la guerre entrent en jeu... La recherche scientifique joue aussi un rôle majeur (l'arbre de connaissance est immense). Prendre trop de retard par rapport aux autres nations, risque par exemple vous amener à affronter des tanks à coup de flèches et d'épées...
Joli et clair : une réussiteLa capitale de mon futur empire iroquois en 300 après JC. L'objectif : la construction de routes commerciales.Pour qui connait la série, la prise en main sera immédiate. D'autant que l'interface est bien plus claire que précédemment.
Pour les débutants, pas de crainte à avoir. Si la quantité de choses à faire peut paraître vertigineuse, on y va petit à petit.
L'interface est assez exemplaire : on voit immédiatement les informations importantes. En laissant la souris sur un élément du jeu, un pop-up apparaît et vous donne les informations. N'hésitez pas non plus à consulter vos conseillers spéciaux, qui ne sont pas avares d'avis souvent pertinents.
Graphiquement, le jeu a fait peau neuve, c'est très mignon et la (relative) finesse du graphisme permet de donner de nombreuses informations au premier coup d'oeil.
Civilization V : l'arrivée du politiqueOn adopte des doctrines politiques et sociales adaptées à sa manière de gouverner C'est une des grandes nouveautés de fond de ce
Civilization V, et c'est une sacré réussite, tant en terme de gameplay que sur le fond.
Ce nouvel opus abandonne la gestion de la religion, la partie la plus fastidieuse de
Civilization 4, au profit d'un choix de doctrine plus philosophique.
C'est un nouvel arbre, nommé doctrines sociales, qui apporte des bonus et qui
engage votre nation dans une démarche politique cohérente. On privilégie une classe sociale (militaire, marchands, artistes...) et on bénéficie de bonus en rapport, on combat ou adopte une religion d'Etat, on privilégie la liberté sur l'égalité...
Des ressources et du bonheur pour un nouvel âgeMes Iroquois entrent dans l'aire industrielleOn retrouve les ressources de luxe (soie, pierres précieuses, ivoire...) qui assurent la bonheur de votre population. Ce qui change, c'est la gestion
des ressources stratégiques (le fer, l'uranium, le pétrole...) nécessaires pour produire des unités particulièrement puissantes. Comme ces spadassins, aptes à assurer la domination militaire au Moyen Age, à qui possède suffisamment de mines de fer.
Pour complexifier la chose, ces matières premières n'apparaissent sur la carte stratégique qu'à partir d'une découverte scientifique particulière. Et oui, impossible de créer une colonie en 2000 avant JC près d'un gisement d'uranium en se disant "ça me sera utile dans 4000 ans".
La possession de ces ressources, ou au moins leur commerce, se révèle un enjeu majeur dans une partie de
Civilization V.
Les combats : enfin un mieux !Puisqu'on ne peut plus empiler les unités, que la portée est mieux gérée, de vrais fronts stratégiques se dessinent !La partie militaire a toujours été le point faible de la série : on empilait des tonnes d'unités qu'on jetait sur l'adversaire, et basta. Ce temps est révolu, par le simple fait qu'on ne puisse plus empiler ses troupes les unes sur les autres. Dorénavant, c'est une unité par case. Du coup,
de véritables fronts militaires se créent. La portée des unités d'artillerie et les capacités de mouvements de ses troupes
donnent une nouvelle dimension tactique à Civilization. Les sièges de villes se révèlent par la même occasion bien plus complexes, il faudra batailler ferme en rase campagne puis encercler la ville pour faire combattre le plus grand nombre d'unité à la fois.
L'IA se débrouille très bien tant sur l'aspect militaire que diplomatique, attendez vous à des surprises et coups de poignards dans le dos.
Civilization V : pas encore l'âge d'orEn négociation avec Napoléon, à la tête de la nation française. Pas mal d'options diplomatiques, mais aucune d'espionnage.On a dit beaucoup de bien de ce
Civilization V, pourtant tout n'est pas parfait. En premier lieu,
il n'y a aucune option d'espionnage. Non seulement c'est dommage pour le jeu et un peu fourbe puisqu'on pressent qu'il faudra acheter une extension pour en profiter... Mais pire, c'est handicapant puisque lorsqu'un voisin vous a fermé ses frontières, on a aucun moyen de savoir s'il amasse des troupes le long de votre frontière.
Autre petit chagrin, si l'effort graphique est visible,
on a du mal à comprendre pourquoi le jeu est si gourmand. Il faudra un gros PC de joueur pour mettre toutes les options à fond. Heureusement, on peut les réduire et rendre le jeu moins gourmand... Mais moins beau.
Comptez tout de même un PC avec processeur double coeur, une carte graphique de type GeForce 8 ou Radeon 3000 et 2 Go de RAM.
C'est reparti pour quelques nuits blanches Un petit aperçu du glorieux Empire iroquois vu de haut à son âge d'or, en 1250Civilization V est bien le digne héritier de la série. Les heures de jeu se suivent et ne se ressemblent pas. Les changements nous semblent judicieux, même si on déplore l'absence honteuse de toute possibilité d'espionnage militaire et scientifique ou de sabotage.
La magie est bien là, Civilization V mérite de poser un ou deux RTT pour lui. Il permet de vivre quelques weekend pluvieux dans la joie, ou d'envisager avec sérénité une bonne grippe. Un dernier conseil pour profiter au mieux de l'expérience : si vous avez déjà touché à un
Civilization, commencez en mode de difficulté Prince, l'équivalent du Normal. C'est très frustrant de se rendre compte au bout de 4 heures de jeu qu'il n'y a plus aucun challenge à attendre.
Source : Le Journal du Net