ça s'est passé un.....1er Avril
ÉvénementsPoisson d'avril Depuis près d'un demi-millénaire, le 1er avril donne lieu en France et dans quelques autres pays à d'aimables farces surtout pratiquées par les enfants et leurs parents. Cette tradition remonte au roi Charles IX. Avant son
édit de Roussillon (9 août 1564), en France, l'année calendaire commençait le 25 mars, et, de ce jour jusqu'au 1er avril, les Français avaient coutume de se faire des cadeaux pour célébrer le passage à l'année nouvelle.
En souvenir des temps anciens, les Français et les autres francophones n'en continuent pas moins à se faire des cadeaux
« pour rire » à l'occasion du 1er avril. Comme le 1er avril coïncide aussi avec la fermeture de la pêche, le mois d'avril étant la période du frai (reproduction) pour beaucoup de poissons de rivière, on qualifie ces amusements de
« poissons d'avril » car ils sont aussi peu sérieux que de pêcher un poisson en avril !...
1er avril 1572 : Début du soulèvement des « gueux »Le 1er avril 1572, des
« gueux », en fait des nobles calvinistes, débarquent en Hollande et s'emparent des ports de la Brielle et de Flessingue.
C'est le début d'une longue guerre de libération des Provinces-Unies, sous souveraineté espagnole, la
« guerre de Quatre-Vingts Ans ». Elle va donner naissance aux Pays-Bas actuels.
1er avril 1803 : Le Premier Consul encadre les prénomsPar la loi du 11 Germinal An XI (1er avril 1803), le Premier Consul
Napoléon Bonaparte en finit avec la fantaisie qui avait cours dans l'attribution des prénoms aux nouveaux-nés. L'article 1er énonce :
« À compter de la publication de la présente loi, les noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus de l'histoire ancienne, pourront seuls être reçus, comme prénoms sur les registres de l'état civil destinés à constater la naissance des enfants ; et il est interdit aux officiels publics d'en admettre aucun autre dans leurs actes ».Jusqu'à l'An Mil et au-delà, les Européens s'en tenaient à un nom unique, reçu au baptême. Puis au XIIe siècle sont apparus les patronymes transmis de génération en génération, évocateurs du métier
(Lefebvre), du lieu de résidence
(Dupont) ou du physique
(Lebrun). Ils sont venus compléter le nom de baptême ou prénom (les Anglais continuent de qualifier celui-ci de
first name,
« premier nom », et emploient le mot
surname, « surnom », pour le patronyme). Au Moyen Âge, les prénoms étaient empruntés de façon assez libre à l'Ancien et au Nouveau Testament ainsi qu'à des saints locaux plus ou moins imaginaires. Sous la Révolution sont apparus aussi les prénoms
« patriotes », empruntés à l'Antiquité ou au vocabulaire révolutionnaire. Soucieux d'ordre,
Bonaparte a mis le holà à cette exubérance. Il s'en est suivi un retour aux prénoms traditionnels, avec une très forte prévalence de Jean et Marie (un cinquième des baptisés !).
Il faudra attendre la loi du 8 janvier 1993 pour que liberté soit rendue aux parents dans le choix des prénoms de leurs enfants, même si les officiers d'état-civil gardent le droit de faire obstacle à des fantaisies malvenues, droit dont ils se prévalent très rarement. Il s'ensuit que la palette des prénoms, après une remarquable stabilité autour de 2 000 prénoms jusqu'en 1945, s'est diversifiée jusqu'à atteindre plus de douze mille prénoms différents chaque année en 2012, non compris les prénoms
« rares » à moins de trois occurrences par an (Jérôme Fourquet,
L'Archipel français, Seuil, 2019).
1er avril 1867 : Ouverture de la deuxième Exposition universellePlus fastueuse que la
précédente, elle accueille onze millions de visiteurs et se révèle rentable. De nombreuses têtes couronnées font le déplacement pour admirer les progrès de la révolution industrielle, dans les pavillons qui s'étendent des Champs-Élysées au Champ de Mars. Le coeur de l'exposition est un anneau géant qui entoure un jardin, sur le Champ de Mars, entre la Seine et l'École Militaire. Parmi ses concepteurs figure un jeune ingénieur du nom de
Gustave Eiffel. Il fera plus tard parler de lui. En marge de l'exposition, les visiteurs peuvent aussi admirer le nouveau Paris élargi en 1860 à vingt arrondissements, avec ses larges avenues, ses immeubles aux fières façades néo-classiques, ses cités ouvrières d'avant-garde et ses gares aux allures de palais.
Le triomphe de l'empereur
Napoléon III est toutefois terni par l'annonce de la
mort de Maximilien 1er, au Mexique...
C'est sa fête : HuguesHugues vécut un siècle avant Aliénor d'Aquitaine, à l'époque où la papauté se préoccupait de tirer l'Occident des ténèbres. Il participa à la réforme des moeurs ecclésiastiques dans son diocèse de Grenoble. En particulier, il accueillit
Bruno qui fondera dans la solitude des montagnes le couvent de la Chartreuse.
NaissancesAnthelme Brillat-Savarin1er avril 1755 à Belley (Ain, France) - 1er février 1826 à ParisAmateur de bonne chère et auteur de
La physiologie du goût, magistrat de profession,
Anthelme Brillat-Savarin est le théoricien de la
tradition culinaire bourgeoise.Otto von Bismarck1er avril 1815 à Schönnhausen (Saxe-Anhalt, Allemagne) - 30 juillet 1898 à Friedrichsruh (Schleswig-Holstein, Allemagne)Otto von Bismarck n'a jamais eu qu'une passion, la Prusse. S’étant fait remarquer au Parlement de Berlin par ses discours de fermeté, sa franchise brutale et son physique impressionnant de colosse aux yeux bleus et au regard direct, il est appelé à la tête du gouvernement par le roi Guillaume 1er (1862).
Bismarck déclare que les grands problèmes du temps ne sauraient être résolus par que
«par le fer et par le sang» ! En foi de quoi, il réalise l’unité de l’Allemagne autour de la Prusse au prix de trois guerres, contre le Danemark (1864), l’Autriche (1866) et la France (1870-1871)...
Voir : Le «chancelier de fer»Edmond Rostand1er avril 1868 à Marseille (France) - 2 décembre 1918 à Paris (France)Issu de la bourgeoisie marseillaise,
Edmond Rostand renonce à une carrière diplomatique pour se consacrer à la poésie et la littérature. À seulement 29 ans, il signe la pièce la plus populaire du théâtre français :
Cyrano de Bergerac. Trois ans plus tard, il triomphe à nouveau avec
L'Aiglon, avec en vedette
Sarah Bernhardt dans le rôle du
duc de Reichstadt.Il meurt à seulement 50 ans, victime comme
Guillaume Apollinaire de la
grippe espagnole. Son fils,
Jean Rostand, sera un scientifique réputé.
DécèsAliénor d'Aquitainevers 1122 à Poitiers - 1er avril 1204 à FontevraultAliénor est la petite-fille du troubadour Guillaume IX d'Aquitaine, qui célébrait l'amour courtois et accueillait les poètes à la cour de Poitiers.
Par ses mariages avec Louis VII le Jeune puis Henri II Plantagenêt, elle est successivement reine de France et reine d'Angleterre ; deux de ses fils, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre, deviennent eux-mêmes rois d'Angleterre. Elle a deux filles du roi de France et huit enfants de celui d'Angleterre, le dernier de ses enfants, le futur Jean sans Terre, étant né dans l'année de ses 45 ans. Elle est ensevelie à
Fontevrault, près de Saumur.
Voir : Deux fois reineSource : https://www.herodote.net