LES EXPRESSIONS FRANCAISES : Pour de bon Signification : Véritablement.Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette
expression française qui remonte au XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les mots qui la composent selon le dictionnaire de l’époque. Le terme
« bon » sort de la langue latine où il existe comme
« bonus » signifiant vertueux et courageux. Plus tard,
« bon » devint synonyme de
« cher » et c’est seulement au XVIIème qu’il prit le sens de
« véritablement ».
L’expression proverbiale « pour de bon » a donc succédé à
« tout de bon » qui serait tiré de l’expression
« tout à bon ».Exemple d’utilisation : Cette mélancolie qu’il y a quand on cesse d’obéir à des ordres qui, au jour le jour, vous cachent l’avenir, ne se rendent compte qu’on a enfin commencé de vivre
pour de bon. (M. Proust : A la recherche du temps perdu)
Passer du coq à l’âne Signification : Passer d’un sujet à un autre sans lien évident.Origine : Afin de mieux comprendre les origines de cette
expression française qui remonte au XIVème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent
selon le dictionnaire de l’époque. L’expression en question existait depuis le XIVème siècle sous la forme
« saillir du coq à l’asne ». Or au XIIIème siècle, le mot
« asne » signifiait
« cane », à savoir la femelle du canard et
« saillir » serait synonyme de
« s’accoupler ». Or, il existerait une histoire en rapport avec la reproduction d’un coq avec une cane. L’opposition des deux animaux n’existerait que dans l’esprit des gens et n’aurait pas vraiment d’explication cohérente. Le fameux roi de la basse cour qu’est le coq sautait ou saillait en ancien français toutes les poules se trouvant à sa portée et il lui arrivait de se tromper de femelles et de choisir une cane pour favorite. Ce serait donc cette incohérence qui passa dans le genre humain pour désigner celui qui parlerait sans avoir de suite dans les idées.
En reprenant l’ancienne expression
« saillir du coq à l’asne », il semblerait que ce soit elle qui serait devenue
« passer du coq à l’âne » par simple déformation sans pour autant ajouter l’accent circonflexe sur l’âne en question. Par la suite le fameux baudet se prononçant de la même façon est celui qui soit resté dans la mémoire des gens.
Exemple d’utilisation : Il n’entendait pas encore bien le français, aussi n’en faisons pas un langage corrompu de manière que notre entretien fut un perpétuel
passage du coq à l’âne. (D’après Ch Sorel)
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