Une Web@cadémie pour geeks sans le bac ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Benjamin, Jonathan et leurs camarades planchent sur le thème des réseaux. Certains rêvent de la
Star Academy pour faire entendre
leur voix. D'autres entrent à la
Web@cadémie, à
Paris, pour trouver leur
voie professionnelle. Leur profil ? Des jeunes de 18 à 25 ans,
passionnés d'informatique, sans le bac. Donc sans espoir de devenir
ingénieur. Mais aptes à occuper d'autres postes. Comme celui
d'intégrateur ou développeur web, c'est-à-dire des techniciens capables
de mettre en musique des sites sur Internet.
« Cette école forme en deux ans des ouvriers qualifiés, explique son fondateur, François Benthanane. Quand on s'est lancés en 2010, il manquait plus de 170 000 postes d'informaticiens en France. Et 120 000 jeunes sortaient de l'école sans diplôme. On s'est dit : 'Banco', investissons dans la formation d'un secteur en plein boom. »Décrocheurs de l'Éducation nationale, ces geeks en puissance se
reconnectent donc au monde de l'emploi. En p'tite pause lors d'un cours
sur les réseaux,
Benjamin, 19 ans, raconte :
« Quand j'ai
arrêté le lycée, je me croyais un peu nul et pensais que je ne ferais
pas grand-chose de ma passion des ordis. Avec ce cursus, je sais que je
trouverai un boulot. » Son pote
Jonathan, 21 ans, renchérit :
« C'est une seconde chance pour nous. Avant, un prof devant un tableau, ça m'endormait. Là, je m'éclate. »Motivation et passionDe l'enthousiasme, il en faut pour suivre le rythme soutenu des 40
heures de cours hebdomadaires ou de stages en entreprise.
L'environnement de l'école permet de motiver les troupes. Hébergée par
l'école de l'expertise informatique Epitech, porte d'Italie, la
Web@académie bénéfice d'un réseau efficace dans le milieu des nouvelles
technologies. Tant pédagogique que financier.
« Contrairement à nos autres cursus, la Web@cadémie est gratuite pendant les deux ans, souligne Fabrice Bardèche, directeur général d'Epitech. Les élèves sont pour beaucoup issus de milieux modestes, il faut proposer une qualification accessible. » Les frais de scolarité sont assurés grâce au mécénat d'entreprise.
À raison d'une promo de quarante élèves ouverte par an, le
recrutement est exigeant avec un relais assuré par Pôle Emploi ou les
Missions locales :
« Puisque ce ne sont pas les diplômes qui comptent, nous nous assurons de la motivation, de la passion, du sérieux des candidats », précise François Benthanane.
Le tout en vue d'une intégration rapide sur le marché du travail. John Patry, certifié cette année, le reconnaît :
« Quand
on entre à la Web@cadémie, on est un p'tit chauve pas très séduisant.
Après vingt-quatre mois, on sort grand, beau, blond et musclé ! J'ai tout de suite eu plein d'offres d'emploi. »Reste maintenant à étendre la toile.
Epitech, implanté dans onze
villes en France, aimerait lancer d'autres Web@cadémie : Nantes et
Rennes seraient à quelques clics d'une ouverture en 2014.
Valérie PARLAN.
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