Eau douce : les réserves du Proche-Orient ont chuté de façon alarmanteLes réserves d'eau douce au Proche-Orient ont baissé de façon alarmante ces 10 dernières années !Selon des informations communiquées par la NASA, les parties
arides du Proche-Orient ont vu leurs réserves d'eau douce baisser de
manière alarmante au cours des 10 dernières années. Alors que l'accès à l'eau constitue encore un problème majeur sur
la planète, c'est une découverte préoccupante que viennent de révéler
des chercheurs américains. Dirigée par
Jay Famiglietti, professeur
d'hydrologie à
l'Université de Californie à
Irvine, une étude révèle que
des zones étendues dans les parties arides du
Proche-Orient ont vu
leurs réserves d'eau douce baisser de manière alarmante au cours de la
dernière décennie.
Des mesures effectuées par des satellites de
la
NASA montrent en effet qu’en 7 ans (2003-2010), des parties de
la
Turquie, de la Syrie, de l'Irak et
de l'Iran dans les bassins du Tigre
et de l'Euphrate ont perdu 144 kilomètres cubes d'eau, soit l'équivalent
de la mer morte.
Un cinquième de ces pertes a résulté de l'assèchement
du sol en partie en raison de la
sécheresse de 2007. Un autre cinquième s'explique par l'évaporation de l'eau à la
surface des lacs et réservoirs. Le reste est dû à l’assèchement des
nappes phréatiques en raison du pompage.
"Cela représente assez d'eau pour satisfaire les besoins de dizaine de millions de personnes chaque année...",
relève M. Famiglietti cité par l'AFP. Comme il l’explique, "les
données des satellites montrent une baisse alarmante des réserves
totales d'eau des bassins du Tigre et de l'Euphrate, qui subissent
actuellement la deuxième plus rapide perte d'eau douce sur la planète
après l'Inde". Il faut dire que lorsqu’une sécheresse vient réduire
les disponibilités d'eau douce en surface, les autorités se replient
sur les réservoirs naturels dans le sous-sol pour faire face aux
besoins.
Une gestion de l'eau inadaptée "Le
Proche-Orient n'a déjà pas beaucoup de ressource en eau et c'est l'une
des régions du monde qui aura le moins de précipitation en raison du
changement climatique", souligne Jay Famiglietti. Aussi, "le Proche-Orient doit gérer les ressources d'eau disponibles au mieux.... alors que la demande continue à augmenter", indique-t-il. "Mais
les pays de la région ne coordonnent pas leur gestion de l'eau en
raison de différentes interprétations des lois internationales" et
des tensions politiques ce qui risque de poser très rapidement de gros
problèmes, ajoute t-il soulignant ainsi l'importance de réagir au plus
vite.
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