Le shark-feeding, dangereux et pas si écolo ? Par Caroline Lepage
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le.cricket Admin
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Sujet: Le shark-feeding, dangereux et pas si écolo ? Par Caroline Lepage Dim 24 Nov - 18:38
Le shark-feeding, dangereux et pas si écolo ?
Un plongeur décède, attaqué au cours d’une séance de shark-feeding. Lorsqu’on parle du nombre d’attaques de requins, il ne faut pas négliger celles que l’ISAF qualifie de « provoquées », soit 37% de toutes en 2007…
Elles concernent les pêcheurs à bord de leur bateau, ou même les plongeurs. Déjà interdit dans plusieurs pays, le shark-feeding est une activité très controversée qui consiste à attirer les squales avec du poisson autour d’un groupe de plongeurs. Devant un public conquis, un moniteur nourrit les « fauves marins » à la main, prenant le risque de mettre en danger la palanquée ou un apnéiste chassant dans les parages.
Et même si les prestataires insisteront toujours pour assurer qu’ils maîtrisent la situation, l’affaire peut virer au drame. La preuve, en février 2008aux Bahamas, un touriste autrichien de 49 ans est mort des suites d’une morsure de requin bouledogue au cours d’une séance deshark-feeding…
Bien sûr, pour de nombreux amoureux de la mer, découvrir les requins dans leur milieu naturel est un rêve. Une saine démarche écologique aussi. Le shark-feeding, lui, n’a que faire des beaux sentiments. C’est avant tout un business très lucratif qui modifie dangereusement le comportement des requins, et peut en attirer de plus imposants qui n’étaient pas invités au repas, eux !
Laissons plutôt faire le hasard des rencontres. Pourquoi ne pas plonger en humble visiteur respectueux des maîtres des lieux, entouré en toute sécurité de vrais professionnels qui connaissent les endroits où c’est possible ? Franchement, c’est tellement plus simple et bien moins cher…
Extrait du livre Explorations en Terre Animale (2008)
A plusieurs reprises, je vous ai parlé du phénomène d’apparitions de requins sur mes écrans d’ordinateur et de tablette numérique, ce qui donne un petit air Dents de la Mer à mes voyages sur le Net. Plutôt dantesque, selon vous ? Dois-je le dire ainsi, étant journaliste scientifique évoluant aussi dans le monde des plongeurs et plongeuses, comme chacun sait peuplé de requins ? Bon, puisque vous insistez tant…
Tâchons d’en faire une image constructive en reliant tel un pont les uns aux autres via ce spécimen surgi sur ma carte de Météo France le 29 juin dernier ! Il s’agit à l’évidence d’un requin océanique (pointes blanches du large, Carcharinus longimanus), l’un des plus dangereux pour l’être humain lorsqu’il attaque et qui se plaît aussi bien dans les eaux de Mer Rouge en Egypte côté Indo-Pacifique qu’aux Bahamas côté Atlantique comme vous pouvez le constater.
Hé oui, les Bahamas, repères à pirates – souvenez-vous, ils étaient déjà là -, jardin secret qui abriterait la fontaine de jouvence, mais aussi paradis du shark-feeding grâce à ses requins et au « sharko-tourisme » peut-être un peu trop gourmand présenté sous cet angle ?
Quant à Cat Island, je ne la connais que de nom. Mais je n’ai eu qu’à suivre les innombrables pistes sur la toile pour arriver très facilement à elle. Même le vol est en ligne. Alors si vous voulez, vous aussi, faire ce voyage numérique en blogs, en tweets, en paper.li voire le passer en revue, voici la clé qui ouvre toutes les serrures… A vous de jouer !