Les Chroniques du Jour : ça s'est passé un....17 MarsEvénements17 mars 45 av. J.-C. : César vainqueur à MundaLe 17 mars de l'an 45 avant JC,
Jules César affronte la
dernière armée pompéienne à Munda, près de Cordoue, en Espagne. Ses rivaux se battent avec l'énergie du désespoir mais sont néanmoins vaincus. Sextus Pompée, l'un des fils du grand Pompée, parvient à s'échapper ; son frère est rattrapé et exécuté.
César, désormais maître tout-puissant de Rome, devient dictateur à vie. Il n'a plus qu'un an à vivre...
17 mars 1560 : La conjuration d'AmboiseLe 17 mars 1560, à
Amboise, quelques centaines de gentilshommes tentent d'enlever le jeune roi François II pour le soustraire à l'influence de sa belle-famille, les Guise. Le prince protestant Louis de Condé organise la conjuration. Celle-ci est conduite par Georges Barré de La Renaudie. Mais l'un de ses comparses, Pierre des Avenelles, avocat à Paris, vend la mèche... La répression est brutale. C'est l'amorce des guerres de religion.
suite de l'article
17 mars 1793 : Salm-Salm rattachée à la FranceLe 17 mars 1793, la petite principauté de
Salm-Salm, située à l'ouest de l'Alsace, entre Schirmeck et Senones, sa capitale, est rattachée à la France à la demande de la population, empêchée de se ravitailler autrement qu'à travers le territoire français. Le prince de Salm possédait à Paris un hôtel particulier qui abrite aujourd'hui le musée de la Légion d'honneur.
17 mars 1808 : Napoléon 1er institue les consistoires israélitesLe 17 mars 1808,
Napoléon 1er institue par décret treize consistoires régionaux en vue de gérer les synagogues et les organisations israélites (les consistoires régionaux seront ramenés à sept à la chute de l'Empire en 1815). Ces consistoires sont supervisés par un Consistoire central de France, qui réunit trois grands rabbins et deux laïcs. Il est assimilable au
Grand Sanhédrin traditionnel.
C'est la première tentative en France d'organiser et contrôler le culte israélite. Elle a été inspirée à l'empereur par le souci de prévenir les pogroms et les conflits religieux, notamment en Alsace où les juifs étaient relativement nombreux et suscitaient l'ire de la population locale, notamment par leur refus de s'intégrer (la France de 1789 en compte environ 40.000 sur 26 millions d'habitants, soit environ cinq fois moins qu'aujourd'hui en proportion de la population globale).
Le décret est publié au terme d'un à deux ans de délibérations entre les représentants des communautés israélites. Ceux-ci acceptent en définitive de renoncer à la loi mosaique (
«loi de Moïse»). Ils rejettent la polygamie et la répudiation, admettent le divorce et les mariages mixtes ; ils se reconnaissent pleinement français, respectueux du
Code Civil (ou Code Napoléon) et disposés à défendre le territoire national.
Création des palmes académiques
Le 17 mars 1808, Napoléon 1er organise l
'Université, fondée le 10 mai 1806 et, dans le même temps, crée les
« Palmes universitaires », ou palmes académiques, afin de
« distinguer les fonctions éminentes et de récompenser les services rendus à l’enseignement ».
17 mars 1861 : Victor-Emmanuel II proclamé roi d'ItalieLe 17 mars 1861, grâce à la diplomatie habile de son Premier ministre Camilo Cavour,
Victor-Emmanuel II se fait proclamer
« roi d'Italie par la grâce de Dieu et la volonté de la nation » par un Parlement national réuni à Turin...
suite de l'article17 mars 1915 : La « fée verte » prohibéeLe 17 mars 1915, au début de la Première Guerre mondiale, le gouvernement français interdit la production et la consommation des liqueurs anisées extraites de l'absinthe.
L'absinthe a été mise au point par la mère Henriod dans le Val-de-Travers (Suisse) et diffusée en France par Henri-Louis Pernod. Surnommée
« fée verte » par
Oscar Wilde, elle attaque le système nerveux à cause d'une substance toxique, la
thuyone...
suite de l'articleC'est sa fête : Patrick
Le patron de tous les Irlandais est né en fait au pays de Galles, à la fin de l'époque romaine, dans les années 380.
Enlevé par des pirates
Scots (nom porté par les Irlandais au Moyen Âge, à ne pas confondre avec les Écossais), l'enfant est emmené en esclavage en
Irlande où il devient gardien de cochons sur les pentes du mont Slemish, dans le comté d'Antrim. Il réussit à s'évader, retrouve ses parents puis gagne la Gaule. À Auxerre, auprès de l'évêque Germain, il reçoit la prêtrise.
Patrick obtient de revenir en Irlande pour convertir les païens. Il embarque pour l'île avec le titre d'évêque, avec quelques compagnons. Le trèfle à trois feuilles lui permet d'expliquer le mystère de la Trinité (trois Personnes - le Père, le Fils et l'Esprit-Saint - en un seul Dieu). La plante deviendra le symbole de l'île.
Infatigable dans son apostolat,
Patrick doit affronter de nombreuses résistances, notamment celle des druides. Il meurt vers 461, à plus de 80 ans, sur la terre de Dichn où son tombeau devient aussitôt un lieu de pèlerinage.
Depuis lors, chaque année, le 17 mars, jour de sa fête, les Irlandais du monde entier ne manquent pas de célébrer sa mémoire... avec force chopines.
DécèsMarc Aurèle26 avril 121 à Rome (Italie) - 17 mars 180 à Vindobona (Vienne)Marc Aurèle (40 ans) et Lucius Verus (31 ans) succèdent à Antonin le Pieux à la tête de Rome le 7 mars 161. L'un et l'autre ont été adoptés 23 ans plus tôt par l'empereur défunt en vue de lui succéder, sur l'injonction de son prédécesseur, l'empereur Hadrien ! C'est la première fois que l'empire est confié à un tandem. La collaboration entre
Marc Aurèle, épris de philosophie stoïcienne, et Lucius Verus, séducteur et jouisseur, se passe curieusement bien...
Voir : Le «sage au bord du précipice»Pierre-Jules Hetzel15 janvier 1814 à Chartres - 17 mars 1886 à Monaco
Connu par la publication des
Voyages extraordinaires de
Jules Verne,
Pierre-Jules Hetzel est un éditeur d'avant-garde auquel on doit en particulier le développement des éditions pour la jeunesse.
Laïc et républicain avant l'heure, lorsque survient la
Révolution de Février en 1848, il sort
Lamartine de son lit et le conduit au balcon de l'Hôtel de ville.
Dès le
coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, il s'exile à Bruxelles, où il est rejoint par
Victor Hugo. Il édite pour lui
Napoléon le Petit,
Châtiments (sans article),
Les Contemplations...
Confronté à des auteurs peu scrupuleux, tel
Baudelaire, Hetzel ne se contente plus de verser un acompte aux auteurs qui lui promettent un manuscrit. Il leur garantit des droits d'auteur proportionnés aux ventes, selon un système encore en vigueur. À la veille de la Grande Guerre, sa maison d'édition est absorbée par son rival de toujours, Hachette.
Voir : Un éditeur engagé dans son siècle
Jules Ferry5 avril 1832 à Saint-Dié - 17 mars 1893 à Paris
Jules Ferry, issu d'une riche famille vosgienne, républicaine et laïque, suit une carrière d'avocat avant de s'engager dans le journalisme puis dans la politique sous les débuts de la IIIe République.
Athée, franc-maçon et fervent républicain, il est d'abord connu pour son action comme ministre de
l'Instruction publique dans les années 1879-1882.
Par les lois du 16 juin 1881 et du 28 mars 1882, il promeut un enseignement primaire gratuit, laïc et obligatoire pour concurrencer les congrégations religieuses, très actives dans le domaine de l'instruction depuis la
loi Falloux votée en 1850 sous la IIe République.
Au début des années 1880, sous la présidence de Jules Grévy, Jules Ferry devient président du Conseil. Il fait alors voter les grandes lois sur la liberté de réunion (30 juin 1881), la liberté de la presse (29 juillet 1881) et la liberté syndicale (21 mars 1884).
Mais il se fait aussi le promoteur de
l'expansion coloniale de la France en Tunisie, au Tonkin, à Madagascar et en Afrique centrale. Il est renversé le 30 mars 1885 suite au tollé suscité par la conquête du Tonkin.
Le 28 juillet 1885, redevenu simple député, il défend à la Chambre une demande de crédit du gouvernement pour une expédition à Madagascar :
«Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures...». Son discours, qui nous paraît aujourd'hui surprenant, est représentatif de la pensée progressiste de l'époque (*). Il n'y a guère pour le contredire que les droites libérale, royaliste et nationaliste ainsi que quelques électrons libres comme le chef du parti radical (extrême-gauche)
Georges Clemenceau, qui réplique avec brio le 31 juillet 1885 au discours ci-dessus.
Les conquêtes coloniales, d'abord boudées par l'opinion publique devront attendre
l'Exposition coloniale de 1931 pour entrer enfin dans la mythologie républicaine
Voir : Jules Ferry expulse les religieux de l'enseignement
Source : http://www.herodote.net