Les Chroniques du Jour : ça s'est passé un....20 aoûtÉvénements20 août 636 : Les Arabes vainqueurs des Byzantins auYarmoukLe 20 août 636, une armée byzantine est écrasée par l'armée arabe de Khalid ibn al-Whalid dans la vallée du Yarmouk, en Palestine, au sud du lac de Tibériade...
suite de l'article20 août 1953 : Le sultan du Maroc est déposéLe 20 août 1953, le sultan du Maroc Sidi Mohammed est chassé du pouvoir par le
Glaoui (le pacha de Marrakech), avec la complicité des Français. Il reviendra avec le titre de roi, sous le nom de Mohammed V...
suite de l'article20 août 1955 : Émeutes à Philippeville
Le 20 août 1955, sous le prétexte du deuxième anniversaire de la déposition du roi du Maroc, les indépendantistes algériens du FLN organisent des émeutes violentes à Philippeville...
suite de l'article20 août 1988 : Fin de la guerre Irak-IranLe 20 août 1988, un cessez-le-feu à l'initiative de l'ONU met un point final à la
guerre Irak-Iran. Celle-ci a été déclenchée huit ans plus tôt par le dictateur irakien Saddam Hussein qui voulait tirer profit de l'état de guerre civile dans lequel était plongé son voisin et rival depuis la révolution islamique. Dans les faits, l'Iran s'est vite ressaisi et obtient en fin de compte un retour aux frontières initiales, au prix d'un million de morts au total...
C'est sa fête :BernardNé au château de Fontaine, près de Dijon,
Bernard entre à l'abbaye voisine de Cîteaux, fondée en 1098 par
Robert de Molesmes. On le voit ci-dessus prendre avec ses compagnons l'habit monastique, en présence de l'abbé Harding et de ses parents. Bernard va donner une impulsion décisive à l'ordre des cisterciens qui se distingue de son aîné, celui de Cluny, par une plus grande austérité.
Lui-même participe à la fondation d'un nouveau monastère de l'ordre, à Clairvaux, en Bourgogne, et en devient l'abbé, d'où le nom sous lequel il va se rendre célèbre :
Saint Bernard de Clairvaux. Les membres de l'ordre vont eux-mêmes être qualifiés de Bernardins aussi bien que de Cisterciens.
Doué d'une très forte personnalité,
Saint Bernard sort de son abbaye pour participer aux grandes affaires de son siècle. Il conseille le pape, officialise au concile de Troyes (1128)
l'ordre du Temple, obtient la condamnation du théologien Abélard, resté célèbre pour son idylle tragique avec sa jeune élève Héloïse,
prêche la deuxième croisade sur la colline de Vézelay en 1146, tente enfin de lutter contre l'hérésie
cathare dans le Midi toulousain. Soucieux de pauvreté évangélique, il s'oppose aussi à l'abbé Suger, promoteur de l'
art dit gothique. Il a été proclamé Docteur de l'Église en 1830.
NaissancesGeorge Villiers Buckingham20 août 1592 à Brooksby (Leicestershire) (Angleterre) - 23 août 1628 à Portsmouth (Angleterre)Georges Villiers, réputé le
«plus bel homme du monde», remplace Robert Carr comme favori du roi d'Angleterre Jacques 1er.
Celui-ci, en deux ans, l'élève à la dignité de
1er duc de Buckingham et lord amiral. Le favori introduit à la Cour des moeurs dissolues et une mode exubérante, avec cheveux longs et dentelles, qui scandalisent la bourgeoisie puritaine.
Plus grave, le duc s'enrichit de manière scandaleuse. Envoyé en Espagne pour négocier le mariage du prince de Galles avec l'infante Marie-Anne, fille du roi Philippe III, il fait échouer la négociation par son arrogance et provoque une guerre avec l'Espagne.
Deux ans plus tard, le prince étant devenu roi sous le nom de
Charles 1er, il épouse Henriette de France, fille du roi Henri IV. Cela n'empêche pas le duc de l'entraîner peu après dans une guerre contre la France.
Le prétentieux Buckingham laisse complaisamment courir le bruit de ses bonnes fortunes avec l'infante Marie-Anne, devenue impératrice d'Allemagne par son mariage avec Ferdinand III, comme avec la reine Henriette de France et la reine
Anne d'Autriche, épouse du roi Louis XIII, qu'il a rencontrée à Londres, en 1625, à l'occasion du mariage de la précédente.
Dans ses
Mémoires publiées en 1717, François-Paul de Gondi, cardinal de Retz, écrit à son propos :
«Buckingham disait qu'il avait aimé trois reines, et qu'il avait été obligé de les gourmer toutes trois». Le romancier Alexandre Dumas s'est aussi fait l'écho des turpitudes de Buckingham dans
Les Trois Mousquetaires.
Le beau Villiers, que les Français appellent
«Bouquincan», est poignardé par un officier puritain, Charles Felton, alors qu'il prépare à Portsmouth une nouvelle expédition sur La Rochelle. Ses restes sont inhumés à l'abbaye de Westminster, sous une pierre portant l'épitaphe équivoque
«Enigma mundi».
Raymond Poincaré20 août 1860 à Bar-le-Duc - 15 octobre 1934 à ParisRaymond Poincaré, avocat de Bar-le-Duc (Lorraine) et cousin germain du mathématicien Henri Poincaré, se signale à la Chambre des députés, au début de la IIIe République, par sa sensibilité de gauche mais aussi son nationalisme ardent.
Succédant à Joseph Caillaux à la présidence du Conseil en janvier 1912, il n'a de cesse de préparer la
«revanche» ou du moins de mettre la France en situation de résister à une agression allemande...
Voir : L'artisan de l'Union sacréeDécèsRobert II970 à Orléans - 20 août 1031 à MelunRobert II le Pieux, fils d'Adelis (ou Adélaïde) d'Aquitaine, né à Orléans 26 ans plus tôt, succède le 24 octobre 996 à son père
Hugues 1er comme roi des Francs. Il a été à Reims l'élève du célèbre
Gerbert d'Aurillac. Son père, pour s'assurer qu'il lui succèderait, l'a fait sacrer de son vivant, dès la Noël 987, par l'évêque de Reims Adalbéron.
Robert est marié très tôt à Rozala, veuve du comte de Flandre, qui lui apporte en dot Montreuil-sur-mer. Mais il la juge trop âgée, s'en lasse et la répudie. Sitôt après avoir succédé à son père, il épouse Berthe de Bourgogne, veuve du comte de Blois, qui est par ailleurs sa cousine au 3e degré !
Le pape apprécie modérément cette bigamie doublée d'inceste (l'Église était à cette époque très stricte sur le sujet et étendait très loin la notion d'inceste). Il excommunie donc le roi, lequel se soumet, renonce à Berthe et épouse en troisièmes noces Constance de Provence.
Comme si ses ennuis matrimoniaux ne lui suffisaient pas, Robert II doit aussi combattre ses grands vassaux, en particulier le comte Eudes II de Blois qui lui enlève la
Champagne. Dans le domaine religieux, il innove en persécutant des juifs et surtout en faisant brûler en 1022, à Orléans, treize
hérétiques vaguement cathares, contre l'avis du clergé !
Jan de Witt24 septembre 1625 à Dordrecht (Provinces-Uniess) - 20 août 1672 à La Haye (Provinces-Unies)Fils d'un bourgmestre de Dordrecht,
Jan de Witt est élu à 28 ans, en 1653,
Grand pensionnaire des Provinces-Unies, autrement dit chef du gouvernement. Il va le demeurer jusqu'à la veille de sa mort dramatique, près de trente ans plus tard, hissant la
jeune République au sommet de sa puissante.
Il établit d'abord la paix avec l'Angleterre de Cromwell et, pour écarter les sources de conflit avec le reste de l'Europe, édicte l'Acte d'exclusion contre la maison d'Orange, héritière du héros de l'indépendance. Mais il ne peut éviter une nouvelle guerre avec l'Angleterre qui l'amène à céder la
Nouvelle Amsterdam (New York) par le traité de Breda le 31 juillet 1667.
Pendant la guerre de Dévolution conduite par Louis XIV, il constitue avec la Suède et l'Angleterre la Triple-Alliance de La Haye en vue de contenir l'ambition du Roi-Soleil. Celui-ci doit se résoudre à une paix de compromis avec le traité d'Aix-la-Chapelle, le 2 mai 1668.
Mais Louis XIV, décidé à punir l'insolent, se lance dans la
guerre de Hollande. Le 12 juin 1672, il traverse le Rhin et envahit le pays. Il refuse une offre de paix généreuse. À quoi le gouvernement hollandais réagit en ouvrant les écluses et inondant le pays.
Dans la défaite, les orangistes relèvent la tête et font élire Guillaume III de Nassau-Orange stathouder de Hollande et capitaine général des Provinces-Unies. Ennemi le plus déterminé de Louis XIV, il finira
sur le trône d'Angleterre.Le 24 juillet 1672, Cornelis de Witt est arrêté sous l'accusation d'avoir tenté d'assassiner le stathouder. Le 4 août suivant,
Jan de Witt démissionne de sa charge. Le 20 août 1672, alors qu'il rend visite à son frère, les deux hommes sont victimes d'une émeute orangiste et mis en pièces.
Pie VII14 août 1740 à Cesena (Italie) - 20 août 1823 à Rome (Italie)Le moine bénédictin Barnabé Chiaramonti, proche de sa famille et réputé pour sa douceur et sa bonté, est élu pape le 14 mars 1800 à Venise sous le nom de Pie VII, à 59 ans...
Voir : Un pape face à l'Empereur des FrançaisSource : http://www.herodote.net