La goélette "Tara océan" est retournée à son port d’origine. Retour sur trois ans d’investigations en mer essentielles pour la communauté scientifique.
Depuis son départ de Lorient (Morbihan) en 2009, l’expédition Tara Océan a sillonné presque toutes les mers du globe afin d’étudier le réchauffement climatique et plus particulièrement le piégeage des molécules de gaz carbonique (CO2) par les micro-organismes marins comme le plancton. Revenue en Bretagne le 31 mars dernier, l’équipe de chercheurs peut aujourd’hui avoir la satisfaction du devoir accompli.
À la différence de nombreuses études environnementales, l’expédition "Tara Océans" a été rendue possible grâce à la volonté intangible de ses initiateurs et n’est pas la résultante d’un appel d’offres d’entreprises. À l’origine, c’est le Voyage de Beagle de Charles Darwin qui a donné à Eric Karsenti l’envie d’effectuer un long périple pour étudier l’écosystème marin.
Celui-ci a débouché sur un constat inquiétant :maillon essentiel de la chaîne alimentaire marine, le plancton absorbe une grande partie du dioxyde de carbone produit sur la planète, mettant ainsi en danger le milieu marin dans son ensemble. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Une autre expédition est prévue afin de mieux comprendre l’écosystème marin
La goélette, qui a accueilli à son bord le Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon, repartira dès l’année prochaine pour une nouvelle mission. Celle-ci se déroulera autour de l’Arctique, en passant par le Nord-Est et le Nord-Ouest – si la glace le permet – et visera à compléter les recherches effectuées depuis 2009. Plusieurs programmes scientifiques seront également lancés en vue de se faire une idée plus précise de l’impact des polluants et des déchets plastiques sur la faune et la flore polaire. Une expédition vers les récifs coralliens du Pacifique est enfin prévue pour 2014. Celle-ci sera menée par une équipe réunissant des scientifiques et le cinéaste Luc Jacquet, oscarisé pour "La Marche de L’Empereur". La saga Tara n’est pas prête de s’achever…
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