LES EXPRESSIONS FRANCAISES :Le diable et son train Signification : Une suite de difficultés.Origine : Expression française vieillie et donc de moins en moins utilisée qui se base sur une définition du train obsolète. En effet, le train dont il est question se définit comme étant une suite d’objets ou de personnes, principalement des serviteurs. Dans ce cas précis, l’évocation d’un
train du diable aurait rapport avec le cortège qui le suit. Toutefois, l’expression semble être renforcée par l’idée de tapage. A ce titre cette dernière notion renvoie à une autre en rapport avec le thème qui est le train d’enfer.
Exemple d’utilisation :– C’est un survivant
– Ah ! fit l’autre désappointé, c’est rien qu’un grand dieu des routes. Je pensais que c’était au moins quelque gars qui arrête le sang ou bien qui conjure les tourtes.
Le diable et son train. (G. Guèvremont)
Le mieux est l’ennemi du bien Signification : Il est possible de gâter une chose en voulant la rendre meilleure.Origine : Locution proverbiale du milieu du XVIIIème siècle qui cherche à faire comprendre qu’il est possible de gâcher ce qui était bien en voulant trop bien faire pour chercher à la perfectionner. Elle viendrait d’une citation de Montesquieu avec une mauvaise transcription puisque l’expression exacte est explicitement
« le mieux est le mortel ennemi du bien » qui va mettre en évidence le fait que celui qui est toujours en recherche de perfection commet une sorte de vice majeur généralement nuisible au but poursuivi. En d’autres termes selon
Montesquieu la recherche du mieux n’est pas une continuité de la recherche du bien mais une sorte de piège fatal à toute entreprise de la sorte.
Selon d’autres interprétations,
« le mieux est l’ennemi du bien » viendrait d’
une folie des habitants d’Arcadie d’antan qui n’arrêtaient pas de courir après le soleil en s’imaginant qu’ils pouvaient l’atteindre en escaladant la montagne pour découvrir que leur astre était tout aussi éloigné. Donc ce mieux en question est synonyme d’un fantôme trompeur qui s’évanouit rapidement au fur et à mesure que l’on tente de s’en approcher. Cette expression proverbiale reste donc une sorte de conseil des plus sages à tous ceux qui ne sont jamais satisfaits de leur position et qui désirent toujours plus au risque de perdre ce qu’ils ont acquis.
Exemple d’utilisation : Mais si
le mieux est l’ennemi du bien, n’est-ce pas chercher la petite bête comme je le fais qui m’empêche le plus souvent d’aboutir à une juste pesée. (Leiris)
_________________
le.cricket vous salue bien !