Le Knowledge Graph de Google est disponible en FrancePar Marc Zaffagni, Futura-Sciences
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Il arrive parfois qu’une requête Google renvoie vers plusieurs réponses
possibles. Ici, l'expression « Taj Mahal » peut faire référence au
célèbre monument indien ou bien au bluesman américain. Le Knowledge
Graph permet à l’internaute de préciser sa demande.Lancé en mai dernier, le Knowledge Graph de Google est une gigantesque base de données
de 500 millions d’objets dont le moteur de recherche se sert pour
associer les mots clés avec des éléments réels, afin de livrer des
réponses plus pertinentes. D’abord disponible uniquement en anglais, ce
service est désormais activé dans l’Hexagone. Un représentant de Google
France a livré des explications à Futura-Sciences.Puissant par sa taille (30.000 milliards d’URL
uniques indexées),
Google veut aussi l’être en se montrant toujours plus
pertinent. Être capable de livrer des informations essentielles
concernant un lieu, un monument, une ville, une personne célèbre, une
œuvre, sans que l’internaute ait à cliquer sur des dizaines de liens
dans les résultats de recherche, voilà ce que
Google a cherché à faire
avec son
Knowledge Graph, à l'instar des fonctionnalités de
Wolfram Alpha. Sous cette appellation se cache une nouvelle
technologie de recherche, introduite en mai dernier aux États-Unis, et désormais disponible en France.
Le
Knowledge Graph
se matérialise par un nouveau panneau qui apparaît sur le côté droit
d’une page de résultats lorsque la requête correspond à une « entité »
avec laquelle le
moteur de recherche a établi un lien. Tapez par exemple le nom du président de la
République François Hollande et vous obtiendrez une fiche de synthèse
indiquant ses date et lieu de naissance, sa taille, le nom de ses
enfants, celui de sa conjointe, le tout accompagné d’une série de
photos.
Plus de 500 millions d’objets pour le Knowledge Graph« Le Knowledge Graph, c’est la définition d’entités et non plus de chaînes de caractères », a expliqué à
Futura-Sciences un représentant de
Google France. Ces
« entités » sont en fait une gigantesque
base de données
de 500 millions d’objets (monuments, personnalités, villes, formations
sportives, films, etc.) entre lesquels le
Knowledge Graph a tissé plus
de 3,5 milliards de faits et de relations. Ainsi, lorsque l’on tape
«
Tour Eiffel » dans
Google, le moteur ne reconnaît pas simplement deux
mots, mais une entité à laquelle il associe des attributs comme sa
taille, sa date de construction, le lieu où elle se trouve, le nom de
son concepteur…
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Exemple d’un résultat produit par le Knowledge Graph de Google lorsque l’on effectue une recherche sur Marie Curie. Les internautes peuvent signaler la présence d’une erreur sur les informations présentes dans la fiche de synthèse.Le Knowledge Graph peut aussi saisir qu’une requête
peut recouvrir plusieurs réalités. « Taj Mahal » peut faire référence au
célèbre mausolée indien ou bien au musicien de blues éponyme. Dans ce
cas, il propose à l’internaute des résultats prenant en compte ces
nuances pour lui permettent d’ajuster sa recherche en un clic.
« Vos
résultats sont plus pertinents, parce que nous comprenons ce que sont
ces entités, avec les nuances de signification que cela implique, de la
même façon que vous », explique dans un billet de blog
Amit Singhal, vice-président chez
Google.
L'internaute peut contribuer au Knowledge GraphAdapter le
Knowledge Graph à la langue de Molière a nécessité un
« important travail d’ingénierie », nous a-t-on expliqué, afin d’associer la chaîne de caractères en français aux bonnes entités. De plus, les
internautes peuvent contribuer à améliorer le système en signalant une erreur
éventuelle dans une fiche de synthèse. Pour cela, il suffit de cliquer
sur le lien
« Signaler un problème » au bas du panneau.
Aussi puissant soit-il,
le Knowledge Graph« n’est qu’un début », nous a assuré le représentant de Google France.
«
Cinq cents millions d’entités, c’est encore peu. Nous allons augmenter
ce nombre et établir encore plus de relations entre les entités. » Mais jusqu’où veut aller Google ? La réponse d’
Amit Singhal ne laisse aucun doute sur les ambitions du géant américain.
« Nous sommes fiers, au travers du Knowledge Graph, de faire notre premier (tout petit) pas vers une recherche plus intelligente et plus proche de [quelque chose comme] l’ordinateur de Star Trek que j’ai toujours rêvé de construire. » Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que la réalité rejoigne la fiction…
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]